Juste ça, parce que quand
la longue panne de ma connexion s'est achevée, panne qui absurdement
avait fait que je gardais dans un coin de mon esprit l'internet dont
m'étais déconnectée avec un plaisir passager, et que mon oeil
revenait guetter les petites lumières du modem, après avoir répondu
à quelques mails, après m'en être retournée vers les piles de
livres et leur avoir trouvé une place presque rationnelle (presque
parce qu'il y en a plus que de place, et que les solutions trouvées
introduisent un peu de baroquisme) me suis plongée, dimanche soir, dans
la lecture du numéro 11 de la Revue d'ici là, publiée chez
Publie.net,
http://revue-dicila.net/revue/numero-en-cours/article/d-ici-la-11-au-commencement-etait
la lisant directement en ligne sur le site de publie.net faute
de pouvoir faire autrement actuellement, et que l'ai presque achevée,
en tension heureuse, fluctuant très légèrement, épousant les
différences de tonalités, les inflexions, les longueurs variées,
les images graves et souriantes, souvent en même temps (ah Agathe
Lippa !) et surtout la composition musicale, le tissage qu'en fait
Pierre Ménard, la façon dont il crée des petits heurts, des
correspondances, dont chaque élément est rehaussé par ce qui
l'entoure.
Alors ne peux détailler,
suis pas capable (sans quoi peut être aurais je essayé de proposer
quelque chose), et comme j'étais restée en successives méditations,
qui tournoyaient toujours pour se perdre tôt ou tard dans mon
brouillard, devant la phrase titre Au commencement était le
verbe,à la fin le monde sans fin (venue de l'Ulysse de Joyce),
j'ai cueilli, fait mien provisoirement, avec plus ou moins de force
dans l'arrimage, chaque texte ou presque, et ne saurait remettre mes
mots sur ce qui est venu ainsi se transformer en moi, corrodé
peut-être légèrement, dénaturé un peu éventuellement, pas mon
moi du moment.
Trouver beau le texte
d'Arnaud Maïsetti qui est repris sur la présentation en lien, mais
aussi le, les, si de Christine Jeanney le courage et les si de
déperdition, le monde liquide et les mots d'Isabelle Pariente
Butterlin, le tissage de mots et de lettres de Françoise Gérard, la
malice apparente de Josée Marcotte, la marche méditative de Jérémy
Taleyson, et puis j'arrête en omettant tout ce que pourriez aimer,
qui souvent m'a plu tout autant.
Et puis revenir maintenant
à des tris de vieux papiers dont l'envie persiste en moi ces jours
ci.. être silencieuse demain à côté des soins donnés à ma
machine, et sans doute, l'envie revenant, reprendre lectures, avec
plus de modération si possible, des blogs et sites à partir de
mercredi.. en gardant un peu de temps pour le reste.
4 commentaires:
Eh bien, alors, vous revoilà ! (Vu par hasard sur Twitter à l'instant).
Et en mode "passage de revue"...
Tout reprend des couleurs.
Petite pose bienfaisante pour plus de temps et d'autres envies
Ravie de ton retour
Les anses ont l'air solides pour une accueillir une boulimie de lecture(s).
très jolie proposition de lecture..revue merci.
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