matin dans la cour, ciel
brouillé,
rose qui oscille,
épanouie, débordante, à la limite de sa déchéance
mais petit espoir, qui
comme chaque année sera déçu, devant certaines petites branches
d'olivier-fou.
Et puis, comme,
contrairement à ce que pensais, le ciel après le déjeuner était
d'un bleu légèrement tourmenté, un bleu où je croyais voir roder l'éventualité d'un futur orage, mais bleu, ai mis dans mon sac le kobo et suis
montée vers la place du palais, la rampe grimpant vers le rocher et
le jardin;
adressant l'humble salut
de mon rosier et de mon olivier à leurs grands frères vaillants
constatant (je grimpe à
peu près une fois par an) que la vigne n'a pas encore été
replantée (nous vendangerons à nouveau une vigne inexistante)
Un coup d'oeil sur la vue,
un banc sous l'arbre, sans trop de soleil, puisque les deux à
l'ombre étaient occupés et me replonger dans le premier tome du
journal de la crise de 2006, 2007, 2008, d'avant et d'après de
Laurent Grisel
http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782371771192/journal-de-la-crise-de-2006-2007-2008-d-avant-et-d-apres
avec toujours le même accord global, et les mêmes nuances, puisque
sommes différents (et sans doute parce que le temps a passé et nous
avons appris, si je ne sais toujours pas et ne saurai jamais quelle
est l'issue imaginable, compte tenu de la résistance de ce qui cause
ces crises) – texte beaucoup trop foisonnant pour que puisse en
parler,
en
rester à citer la phrase sur laquelle l'ai repris
Ce n’est pas à une
institution comme le Conseil de l’Europe d’organiser une lutte
pour recouvrer la souveraineté, c’est aux peuples. Mais les
peuples dorment, ou plutôt ils sont éveillés à d’autres sujets,
et les gouvernements qui se sont couchés restent à l’horizontale.
(7 septembre 2006 à propos des
prisons secrètes de la CIA)
à noter
cela parce qu'en lisant, l'idée m'en est venue (un peu
arbitrairement), sur les articles, discours, qui se penchent sur les
pauvres, les exclus, avec une pitié réprobatrice (ils sont
forcément d'une façon ou l'autre en faute)
Péroraison de
l’article. La honte est une arme puissante. Elle ne devrait pas
être tournée contre les déjà blessés et injuriés, mais contre
les agresseurs : honte à GM et à Ford pour avoir mis tous
leurs œufs dans le même panier des 4x4 suceurs de carburant…
Honte aux PDG qui ont des revenus à huit chiffres quand leurs
employés les moins bien payés doivent faire la queue à la Banque
alimentaire… Honte au Congrès qui nous laisse avec une
assurance-chômage qui ne couvre que le tiers des licenciés…
Sa conclusion : tous
les autres devraient se tenir tête haute.
Ma conclusion : parlons
d’économie, de politique, de société, de civilisation, non de
vous, personnellement ; non de toi ou de moi ; parlons de nous, d’eux
; etc.
continuer
(crise américaine, explications, prévisions, Israël...) et puis
comme mon banc est maintenant complètement au soleil et que mon
crâne chauffe tout doucement
tourner
jusqu'à me trouver au dessus de la prison, de l'escalier Saint Anne,
choisir un nouveau banc, reprendre à
Surtout la chute de
l’immobilier qui les ruine, les jette à la rue, détruit l’emploi
lié à l’immobilier et à la consommation, etc. Donc pas seulement
les «classes moyennes» (c’est qui ?) mais la classe ouvrière
aussi, surtout. Déjà bien délaissée et méprisée. Ce ne sont pas
les ouvriers que les puissants menacés sauveront en premier.
Réduction de moitié.
Non plus la superpuissance mais un pays moyen, en moyenne. Et, vu les
écarts entre riches et les autres, un pays «moins développé»
comme ils disent.
(samedi 30 septembre, en lisant les bulletins GEAP du Laboratoire
européen d’anticipation politique)
lire jusqu'à ce passage,
le 9 octobre 2006, à propos d'un article de Jean-Pierre Bompard,
CFDT, dans le Journal de l’environnement.
Bon sang, la pédagogie.
Ils savent. Je comprends. Ils savent et ils vont nous expliquer.
Mais s’ils ont
commencé par admettre le cadre de réflexion imposé ? Justement le
cadre qui engendre ce qu’ils veulent combattre ?
Et que deviendront ceux
qui comprennent mieux que toi et que tu prétends pédagogiser ?
Tout d’un coup je
suis très fatigué. Hocher la
tête, me reconnaissant dans ce je.. et réagir en me levant...
tourner
au bout du bassin, m'installer près de tables et d'un groupe de
mères et d'enfants réjouissants de vie, rallumer le kobo, voir
passer Goldman Sachs dont nous, néophytes, apprenions l'existence,
et puis sourire amicalement à cela (parce que pourrais le dire
encore plus facilement)
je ne suis pas un
militant qui essaie de convaincre les cadres de son parti, je n’en
ai pas, je ne suis dans aucun (moi
j'ai cessé ma courte vie avec un) ; je ne suis pas un
économiste qui apostrophe ses collègues, je ne suis qu’un clampin
autodidacte ; je n’écris dans aucun journal — et ainsi de suite.
Je ne suis rien.
Et toute cette collecte
d’infos, je n’avais encore jamais fait cela, à cette échelle.
Qui ne sert à rien, dont je n’arrive à rien faire dans
l’immédiat, qui est trop grosse.
Et puis sur (le 29 octobre
2006)
Titre du journal Le
Monde, article de Jean-François Fogel,: « Mexique : Vicente Fox
dépêche des forces fédérales à Oaxaca». Ah, c’est bien, on en
parle au moment de la répression. On va pouvoir pleurer, ça ne
gênera pas les tueurs. Avant on ne disait rien, ça ne dérangeait
pas les censeurs. On n’allait quand même pas donner écho à une
révolte. Sait-on jamais la sympathie que cela aurait pu soulever ?
éteindre ma petite machine
et
redescendre vers l'antre, un thé, l'arrosage, des petites tâches.
9 commentaires:
Partout des "clampins autodidactes" qui s' agitent à collecter des infos
pour ne pas désespérer et renoncer...
Chacun n'a-t-il pas le peuple qu'il mérite ?
J'aime beaucoup la rose dans ta cour. Tu as fait une belle promenade en compagnie du Kobo (dont j'ai ainsi appris l'existence...hi hi)
le plus léger, le plus rustique, le moins cher des instruments de lecture
lecture sous les ombrages ...
Mots durs ! loin du romantisme proposé
Ce promontoire au-dessus du Rhône dont on aperçois le pont qui l'enjambe à moitié, une promenade que peu de "festivaliers" feront prochainement...
Belle ténacité de Laurent Grisel car l'actualité est dévoreuse, même de ses lecteurs.
si tout de même, certains, comme endroit frais pour une pause (il est vrai qu'il y a le square près du Syndicat d'initiative)
les alentours du Palais offrent de nombreuses montées, et descentes par là même. J'ai du mal à reconnaître celle qui a une rampe centrale, pente rapide ? ou Vieille Juiverie ? J'oublie déjà !
Françoise, pente rapide, un peu moins rapide que la petite juiverie (et fait moins un détour pour moi)
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