ciel gris jusqu'à la
pluie pour accueillir le jour
mais au mitan des
transparences dans la couverte qui laissent passer la lumière, un
soleil à peine tamisé, pour que je lise un chapitre du livre en
cours, cul sur la table, dans la cour tiède, avant de me mettre à
la cuisine.
Couler le jour..
En fin de journée, à
sept heures, partir, petit parapluie au fond du sac, et yeux inquiets
scrutant les boursouflures en camaïeu gris du ciel
sauf quand une odeur
croisée me faisait baisser les yeux, cueillir une fleur des feuilles
pour les froisser en continuant
vers petit toubib,
s'asseoir dans la salle où trois personnes attendent déjà, ouvrir
le livre apporté – qui sera bien trop court, même en savourant
lentement – la vie de
Fabrice Caravaca rencontré l'autre soir à la Manutention, sur
Nous n'avons plus le
choix. Il y a de grands arbres. Et des histoires tout en haut. Il y a
aussi du vert et de la couleur et aussi de la lumière un peu plus
loin…
et
repenser à la fin du trajet, regarder mon appareil, vérifier que
les deux dernières images sont en communion avec ces lignes.
Continuer,
aimer, se sentir parfois un peu vieille face à cette joie de vivre,
cette certitude de vaincre ce qui attaque les faibles, les
sentiments, la bénévolence...
.. pourtant nous
sentons que nous faisons trembler la terre. Nous la faisons respirer.
Elle tremble de bonheur. Nous faisons respirer la terre au rythme de
nos pas, au rythme aussi de nos danses. Au rythme de nos coeurs. La
terre est dans la palpitation de nos corps en mouvement. Nous aussi
nous sentons que nous commençons de trembler de joie. Nous n'avons
pas peur. Nous marchons parce que nous sommes sûrs de nous. Nous
sommes jeunes et vivants et nous avons le coeur pur...
sourire
en retrouvant l'ossuaire des poètes que les voix alternées de
Lucien Suel et Fabrice Caravaca avaient évoqué l'autre soir
et
fermer sur la fin de ces trop courtes 60 pages
Nous avons notre corps
et les pensées qui l'habitent. Et une lumière tout à l'intérieur
qui participe de la grande lumière des mondes. Accrochés aux
étoiles nous tissons notre fil et parcourons tous les horizons.
Toutes les saisons sont les nôtres. Et nous sommes à toutes les
amours possibles.
ranger
mes lunettes et feuilleter, sans pouvoir les lire et ne le voulant
pas, les magazines qui trainent là pour cela.. jusqu'à ce que le
courageux petit toubib qui consacre tout le temps nécessaire à
chaque patient puisse enfin me recevoir.. dialogue, rapide examen,
une lettre pour son confrère, comme prévu..
sortir
à neuf heures et retour dans un petit vent qui semblait bousculer
les nuages et faisait bruire les platanes en remâchant
victorieusement cette phrase «au fond on se demande pourquoi vous
allez voir un pneumologue» ce qui ne va guère m'aider à
po-si-ti-ver le rendez-vous de demain... mais me faisait rire
silencieusement, puisque c'est bien mon opinion depuis le début...
10 commentaires:
Une page qui se donne à respirer.
ne pas avoir de certitude c'est le miracle de la vie ...
Pensées voyageuses
les poètes sont vivants: on les croise parfois, ils sortent de leur livre
au jour le jour, attention à chaque chose même les plus ordinaires. N'est-ce pas dans le courant que l'on fait les plus belles découvertes ? Et tout le reste n'a que si peu d'importance...
Laisser briller sa lumière interne et respirer par tous les pores de sa peau, puis laisser sortir cette lumière pour qu'elle éclaire tous les autres... Vous le faites très bien au quotidien !
ce gris s'illuminera...
Marie Christine ; me sens pourtant assez peu lumineuse
Dominique, oui il finit toujours par le faire, avait commencé hier soir, semble s'en être allé ce matin
plante grimpante parfumée, ma rappelle le Maroc : chèvrefeuille, isn'it ?
ça y ressemble fortement
Ce soir le ciel est bleu...en Vendée.
Pour répondre à ta question : Deux cannes à pêche en attente près du pêcheur.
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