à l'heure de la confiture
j'ai posé un oeil navré sur les dégâts de la cour, j'ai encouragé
le laurier dont les feuilles ont tendance à pendre,
et me suis consolée avec
le rosier le moins aimé qui veut me prouver que j'ai tort...
lavage de cheveux, lessive
d'une partie de la valise, repassage, déjeuner rapide.
et partir vers le pont des
deux eaux et le pneumologue têtu, mais un peu trop rapide. Je n'ai
eu le temps de lire qu'une vingtaine de pages de rentrez sans moi
de Christine Zottele, publié
par QazaQ http://www.qazaq.fr/pages/rentrez-sans-moi/
désarroi ou plus d'une enseignante non titulaire, de ceux qui
héritent pour une courte durée de classes souvent ingrates – et
quand elles ne le sont pas, que la soif d'apprendre ou d'écrire,
l'éveil, émerge, le déchirement de devoir partir – et le regard d'un élève sur sa prof
La classe était tout
ouïe et le cours a passé à toute vitesse. Non seulement, elle ne
m'a pas sanctionné mais elle m'a fait aussi comprendre l'importance
d'adapter son langage en fonction de la personne à qui l'on
s'adresse ; en me traitant en adulte,...
avant
qu'il vienne me chercher, qu'il compare les scanners, qu'il constate
comme prévu l'absence de tout changement... seulement alors qu'il
était convenu que nous en restions là, cet homme qui semble fasciné
par mes belles bronches a pensé que ma foi une nouvelle fibroscopie
ce ne serait pas mal... de surprise j'ai cédé, mais en gagnant du
temps jusqu'en septembre (d'ici là, verrai le généraliste qui
partage maintenant mon point de vue…)
me
suis tout de même reproché ma faiblesse en sortant, et puis le
miroitement des feuilles dans la lumière (je trainais sur mon bras
le veston trop fin pour Paris et beaucoup trop chaud pour la morsure
de notre soleil) m'a distraite, comme la visite rituelle à la roue
en
rentrant dans la ville j'ai tenté de saisir avec mon appareil la
légère risée qui parcourait les pas tout à fait deux centimètres
de profondeur d'un bassin, et puis suis rentrée, en m'arrêtant pour
acheter ma carte du of, deux brumisateurs et un pantalon jaune de
garçonnet puisqu'il y avait des soldes à Monoprix, mais rien de ma
taille (me plait beaucoup le pantalon)
et
voilà que je me demande de plus en plus nettement si paumée mérite
de survivre, si j'en ai envie.
8 commentaires:
Il aurait été bien dommage que Paumée ne nous emmène pas à sa suite en Hollande, ne nous fasse pas visiter sa cours, ni le bouillonnement des deux eaux, et nous prive de son regard éclairé sur le festival. Tous les nordiques en mon genre ont bien besoin du soleil d'Avignon et du charme de vos billets quotidiens !
même les roses fanées et le laurier nous attendaient, vous attendaient. Sans compter Avignon. A tout bientôt !
La roue tourne toujours...
le canal est vivant (heureusement)
Paumée continue, c'est dit.
Ce ne sont pas les départs qui sont tristes mais les retours. Épongeons nos larmes !
un certain plaisir tout de même à retrouver ses petites manies
et la morsure du soleil sur mes bras hier (bientôt je m'en plaindrai..)
Regarde ta rose dédaignée ...c'est le plus belle
Bon retour en... flâneries quotidiennes
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