Ce seraient des images qui
frapperaient mes yeux et s'en iraient tourner dans mon crâne
ce serait leur choc qui
enverrait à mes lèvres un sourire ou à mes yeux des larmes
ce serait leur choc qui
enverrait à mes mains une crispation, une tétanie
ce serait une image
nouvelle qui effacerait les traces de la précédente.
Ce seraient des mots qui
se feraient images, des images qui se feraient sentiments
ce seraient des sentiments
que je tenterais, les décapant, scrutant les facettes de leurs
traces en moi, de traduire en pensées
ce seraient des pensées
qui tourbillonneraient, se feraient mouvantes vagues échevelées,
tenteraient de se préciser.
Ce serait ce sacré foutu
crâne qui ne saurait pas s'arrêter
ce serait rêver de
remplacer sa merveilleuse machine par des lianes mortes et des herbes
entortillées, un bourrage sec, insensible et décoratif
Non, finalement, ce serait
trop dommage
ne pourrais plus lire,
grimacer, sourire et m'enrichir
ne pourrais plus bouger
ne pourrais plus jouir de
l'odeur d'une fleur ou d'une peau
ne pourrais plus tirer
plaisir des messages que m'envoie la chair d'un rouget grillé
ne pourrais plus aimer
et, zut, ne pourrais plus
rager,
ni même penser, dire ou
écrire des stupidités.
Et, avec un peu
d'outrecuidance, demander pardon pour cela.
C'était un jour où
reprendre ce «ce serait» qu'ont publié les cosaques des frontières
http://lescosaquesdesfrontieres.com
Où ne pas penser,
résolument ne plus penser, mettre doudoune, bonnet, et partir à
contre carcasse – sourire tout de même en pensant qu'elle au moins
renâclais, et avec véhémence – mais en ferme décision, avancer
yeux dans le ciel qui, au rebours des prévisions, ne pleurait pas
sur nous, vers la flèche d'une grue, passer à la Civette et puis
résolument m'en aller voter
ressortir en luttant
contre nausée, face à des nuages boursouflés
redescendre vers la
lumière.. souriant en grimaçant un peu à ces vagues de nausée qui
n'avaient sans doute d'autre cause qu'un mélange de cigares, de
crosnes, d'énervement
et passer le jour un rien
brumeuse, ce qui me restait d'esprit occupé à chercher quelques
nouvelles de ce qui se passe au Burundi, en Centre-Afrique, dans
notre pays en état d'urgence dérivant..
avant de repenser à ce
lien trouvé sur le mur Facebook d'Alain Paire, et d'entrer dans les
cinq vidéos d'un entretien entre Henri Thomas et Marcel Bisiaux
(prenez donc le temps si l'avez)
les vidéos
devraient s'enchaîner à partir de ce superbe début on devrait
se regarder avec effroi le matin..
7 commentaires:
les lianes
en contorsions
le matin sans effroi
un peu sonné cependant.
les méandres du cerveau
(se sont figés)
Petit coucou et vais regarder cette vidéo
m'a donné envie de le lire
(n'ai qu'un souvenir vague de poèmes il y a très longtemps)
L'effroi n'est peut-être dû qu'à l'hiver...
j'en avais gros sur le coeur de voter E, mais tout de même pas je pense jusqu'à nausée et raideur des mains…
crois vraiment que carcasse n'avait pas été assez surveillée
..comme un serpent politique
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