Ciel gris d'absence
la lumière frisante
sur pierres blessées
La jambe de Molière
soulève plis humides
jour sans énergie, esprit
pesant, mollesse inquiète et morne, jusqu'à nuit venue
jusqu'à l'heure de monter
à nouveau la petite côte, faire la queue, pénétrer dans l'opéra,
me persuadant que vais un jour arriver à aimer Donizetti,
m'installer, me préparer
à assister à une version concertante de Maria Stuarda
sous la direction de
Luciano Acocella, et ma foi il m'a eue, sans être fervente, c'est la
première fois que j'apprécie un de ses opéras, il y a de très
beaux moments, une orchestration souple sans être trop discrète, un
magnifique dernier tableau... peut être aussi parce que, au lieu de
se lancer dans des costumes, un décor, une mise en scène, tous les
moyens ont été mis dans la distribution, avec l'autorité et la
voix de Karine Deshayes en Elisabetta et sa façon de faire évoluer
le personnage avec l'économie de gestes, d'expressions, qu'amène la version de
concert et Patrizi Ciofi très belle et bonne Maria – beaucoup aimé
sa voix, beaucoup aimé qu'elle reste harmonieuse dans les aigus et
dans les cris – Ludivine Gombert qui gagne de la force et de la
présence dans le petit rôle d'Anna, de bons chanteurs pour les
rôles masculins, un peu au second plan, sauf, mais-est ce moi ?, une
fois encore le ténor Ismaël Jordi pour lequel on comprend que les
deux reines soient en rivalité (puisqu'en gros dans le livret c'est
le déclencheur) mais qui a une superbe voix trompettante comme je ne
les supporte pas.
Vais être paresseuse et
reprendre, à vrai dire sans ordre, en tenant compte de mon plaisir,
parce que c'est avec les légères différences d'un soir à l'autre
(dont les robes de ces dames) ce que j'ai vu et entendu, des vidéos
que j'ai entendu évoquer à l'entracte, vidéos prises et mises en
ligne par je ne sais qui
avec
Patrizia Cioffi, Yann Toussaint Cécil, Ismael Jordi en Leicester,
Michele Pertusi son crâne sa solidité et sa belle voix en Talbot
avec
Ludivine Gombert (habituée des lieux) dans le rôle d'Anna, Patrizia
Cioffi en Maria, une toux,
et, pour avoir les deux reines, Karine Deshayes au premier acte dans le
rôle d'Elizabeth
saluts,
bonne
humeur sur le plateau et dans la salle
et
retour, Brigetoun suivant un charmant couple juste un peu plus âgé
qu'elle.
9 commentaires:
Les jours gris nous tirent vers le bas, merci pour nous avoir offert cette soirée à l'opéra (assez déconcertante, dans son absence de décor....)
ça se répand, question de crédits
Donizetti... oui... si l'on veut...
J'aime bien la dernière photo, comme des éloignés des ors et musiques ronflantes.
Dominique, ce que je pensais (dernier opéra de lui auquel j'ai assisté, suis partie à l'entracte) mais là - peut-être intimité plus grande, opéra moins tonitruant ou qualité des chanteurs, il m'a eu et j'ai vraiment beaucoup aimé le dernier tableau
Un autre temps s'en va .. ( dernière image)
La dernière image, les yeux enténébrés. Déjà.
Arlette, il avait une très jolie façon de l'aider dans la descente et ils marchaient main dans la main
Pierre sommes très économie d'énergie
...et pour ne pas le perdre dans la nuit, elle lui avait mis une casquette rouge.
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