Nettoyage en bleu
Ciel en gloire sur les
rues
suivant nuit froide.
Cheminais vacillante
de vertige en vertige
Après-midi calfeutré, ai
renoncé à une rencontre possible, repassage et oisiveté vague pour être raffermie le soir, parce qu'il y avait cette promesse de
plaisir, assister à l'interprétation par les Nouveaux Caractères
de The Fairy Queen de
Purcell
sous
la direction de Sébastien d'Hérin, dans une mise en scène de
Caroline Mutel (qui interprète la Nuit).
Je
reprends une partie de sa présentation sur leur site
http://www.nouveauxcaracteres.com
J’aime les histoires,
celle de Fairy Queen est une page blanche si l’on choisit de ne pas
représenter une pièce qui dénature celle de Shakespeare.
Qu’on laisse les mots
de la musique raconter une autre histoire, loin des didascalies et
des elfes en culottes bouffantes.
Des mots au pouvoir
guérisseur qui redonnent un sens à la vie, au moment terrible où
l’on craint de la perdre.
Alors les personnages
du Songe peuvent apparaître.
L’amoureuse Hermia
cherche éperdument son valeureux Lysandre.
La fière Héléna
attend que Démétrius se révèle à lui-même.
Les artisans jouent la
comédie des saisons.
Et la Reine des fées,
mère de tous les poètes, n’existe plus seulement dans les rêves
et proclame : « À mon sens, tout a un sens ! »
photo de répétition
provenant de Facebook, photo venant de leur site
Alors
pour éviter les culottes bouffantes et les crevés, l'orchestre
était en beige rappelant vaguement des soldats anglais au
cantonnement, peut être parce que les chanteurs masculins étaient
pour l'un en poilu, pour d'autres en uniformes coquettement rebrodés,
les femmes en manteaux de même époque ou robe du soir.
Des
trétaux ou estrades plus ou moins droits, un fond de décor peint –
ville futuriste vue depuis des temps antérieurs et coin de forêt –
apparaissant dans les trous, ouverts par intermittence d'un second
plan, troncs d'arbre ou draperie déchirée, cela n'avait pas
d'importance. Un jeu un peu minimum et des moments où d'un groupe
figé comme un tableau vivant se dégageait le soliste. Un parti pris
auquel on se fait assez vite, et puis la musique, et le plaisir était
là, dans l'ensemble instrumental dirigé par Sébastien d'Hérin,
claveciniste, et les dix chanteurs (surtout une soprano Virginie
Pochon, un contre ténor Christophe Baska, un superbe baryton
Frédéric Carton et puis.. bon tous, au fond), leur jeunesse.. ne
saurais et n'ai paresseusement pas envie de détailler, mais j'aime
bien entendu l'oeuvre et j'ai beaucoup aimé (pas seule) la version
qu'ils nous en ont donné.
Saluts,
retour (curieusement comme toujours j'avais beaucoup moins froid en
revenant vers l'antre)
N'ayant
pas trouvé d'enregistrement par cet orchestre, juste pour le
plaisir, en souvenir d'un disque que j'ai perdu, un passage de la
version de John Eliot Gardiner
et
pour entendre les Nouveaux Caractères, des extraits des
Danaïdes de Saliéri
4 commentaires:
Du Purcell forcément céleste...
Dominique, merci pour votre passage
Céleste.. eu sais pas si Dieu aime les fées
Merci pour la musique et le spectacle !
J'ai "très-beaucoup" aimé !
Merci :)
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