les jours se suivent, ne
se ressemblent guère
froid du petit matin qui
s'attendrit... mais après tartines et lavage de cheveux découvrir
traces d'ondée sur la cour et lever la tête vers un ciel absent en
blanc grisâtre, sentir les gouttes des cheveux qui glissent sur le
cou, frissonner.
Passé le jour avec ce que
pouvais suivre des interventions de Bernard Stiegler, avec des
accords, interrogations, contestations timides à lever, ou non, et
ouvert trois portes pour l'atelier de François Bon
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4306
avant de m'arrêter sur un seuil, parce que m'en retournant j'ai
trouvé que le trajet était insatisfaisant et que j'ai remis le
parcours à demain.
Alors, au moment où la
lumière timide du jour fasseyait, ai recopié un ancien ce serait
qu'ont bien voulu publier les cosaques des frontières
http://lescosaquesdesfrontieres.com
Ce serait –
49 – la grâce
Ce serait dans une rue qui
fardait de merveilleux le gris du jour, une envolée arrêtée,
hésitante.
Ce seraient des
paquerettes devenues silhouette, du tulle devenu danse.
Ce serait une clarté, une
jeunesse, qui surviendrait,
qui hésiterait sur le
seuil de la ville, des passants plongés dans leurs soucis, de la
maussaderie de nos jours,
dressée sur une pointe,
figée une seconde,
nimbée d'une douce
lumière d'or rose,
prête à s'élancer, à
cueillir une lumière, à retomber avec un entrechas,
à courir, s'arrêter pour
un passepied sur les pavés usés,
à repartir en une danse
improvisée, à dessiner avec ses pieds, ses bras et son corps
souple, une guirlande de joie.
Et les passants
souriraient, leur pas glisserait un peu, se nourrirait de musique,
les dos se redresseraient, les épaules s'élargiraient, les ventres
rentreraient, les fesses se feraient mouvements gracieux.
Deux petits enfants
débouchant du parking enlèveraient leur doigt de leur bouche
béante.
Une fille chanterait. Les
cartons sauteraient entre les bras des livreurs. Un coin de ciel bleu
percerait les nuages pour regarder.
Les nouvelles entendues à
la radio, les corvées du jour s'évanouiraient.
Un temps, juste un temps.
Et puis tout repartirait.
6 commentaires:
Juste un temps où fleur et ballerine seraient cousines !
parenté de tons
instantané d' harmonie en passant par là ...et l'air devient plus léger
La grâce est un renouvellement.
et chaque fois un cadeau inespéré
fleur et pointe..dansantes
Enregistrer un commentaire