tel était le titre du
concert que suis allée écouter mercredi soir
Les concerts symphoniques,
ici, s'ornent de titres,
ce qui a donné depuis le
début de la saison, outre le concert d'ouverture qui n'avait pas
jugé utile de se parer d'un surnom, America pour
Bernstein, Gershwin et Copland, Accents tragiques, clarté
solaire pour Weber, Tchaïkovski
et Schubert, Dualité et harmonie pour
Ginoux et Schubert (la messe n°5 en la bémol), Modernité
classique sobre antinomie
apparente pour Ravel, Chostakovitch et Weill
Pour
le reste de la journée, à part le petit plaisir de l'arbre rose
avec son côté un peu déjeté, oublions.
donc
ce soir c'était Paysages radieux pour
la petite suite pour orchestre de Roussel, le concerto pour piano et
orchestre en la mineur de Schumann (pianiste Rémi Geniet) et la
symphonie n°6 de Beethoven la «pastorale».
La
suite de Roussel – l'aubade en apparent désordre coloré avec une
zébrure de trilles de la flute, pastorale comme une grande ouverture
sur une campagne écrasée d'été et la mascarade finale
le
concerto pour piano et orchestre de Schumann avec le charmant début
du premier mouvement avec une rêverie du hautbois suivie du piano en
eau claire sur cailloux avant que s'enchaîne le thème etc... et le
plaisir de découvrir un pianiste virtuose mais surtout sensible, et
la symbiose entre piano et orchestre
et
puis la symphonie pastorale de Beethoven et la façon dont elle
chante en moi (muettement c'est préférable même sans tenir compte
du fait que je chante irrémédiablement faux) parce qu'elle est
belle et qu'elle a été une des musiques de mon enfance.
En
bis le merveilleux début du premier mouvement, écouté debout
contre la porte, parce que, crevée, je voulais partir (et puis j'avais un voisin antipathique et envahissant qui m'obligeait à faire de l'équilibre sur mon strapontin)..
Pas tout à fait dans le
ton du concert, une facette de Rémi Geniet, écoutée dans
l'après-midi, son interprétation de l'escalier
du diable de
Ligeti (hé Brigetoun, t'aimes pas la virtuosité, tu sais ? Oui
mais ça tranchait, et puis il y a la profondeur du son en
descendant)
5 commentaires:
Une grimpette ..radieuse
La virtuosité n'est pas toujours signe de merveilles
Arlette un grand merci pour ta fidélité
Ligeti, oui, ça change, comme paysage...
(photos très nettes !)
et à vrai dire pas ce que je préfère de Ligeti
mais réellement il a beaucoup de charme dans son jeu ce très jeune pianiste (très médaillé)
Heureux ceux et celles dont l'enfance a été accompagnée par la Pastorale...
Je revois la scène sous les combles des écuries d'un château que la guerre avait transformé en salles de classes écoutant l'orage venir...
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