un ciel bleu hésitant qui
a opté peu à peu pour le blanc opalin
une Brigetoun charriant
linge, carcasse piteuse, aussi gênée dans sa progression qu
l'étaient les petits camions venus alimenter les boutiques
une tentative de
m'extirper quelques mots pour un ce serait, et la reprise d'un
ancien, publié par les Cosaques des frontières
Ce serait –
51 – une naïade naïve
Ce serait un corps,
chair jeune et opulente,
une évidence,
repliée, effarouchée,
mais se livrant aux
regards
ce seraient rondeurs
tendues, appelant les
mains
une chair grenue
moins pure et plus vivante
que ne peut l'être marbre
une présence,
un recul, sincérité
dont on douterait,
une Suzanne acceptant
et se livrant aux regards
pourtant ce serait
la naïveté simple,
presque bovine,
du visage détourné..
mais un soupçon de fierté
une naïade
égarée là, à deux pas
d'un sable doré
blottie sur une place
face aux buveurs placides
un peu trop ronde,
et si drue qu'irréelle
objet de désirs
non formulés, un rêve
hors du temps et des modes
ce serait l'hiver
corps vivants vêtus de
chaud
face au souvenir
de la vie éclatante
la volupté d'un été
13 commentaires:
J aime ce ce serait-là, mélancolique miroir de mon nocturne...
Me rappelle la Petite Baigneuse de Belmondo, le père, le sculpteur
au bord d'une vasque
à Orléans...
Ce serait l'imagination poétique d'un ailleurs qui fait que la vie est pleine de merveilles
Merci pour ton dynamisme de pensées
Se sentirait pas un peu sur le Krill ...? ��
Pierre, je ne sais pas quel est l'auteur
pas une grande oeuvre peut-être mais elle a sans aucun doute une forte présence (plus encore devant des tables de gens emmitouflés au sortir de l'hiver)
belle reprise...
pas glorieux ces plats resservis, mais merci pour le qualificatif
Ce Belmondo -là était un grand collabo avec les nazis.
ce qui n'a strictement aucun rapport avec cette naïade
la naïade a besoin d'eau, elle se dessèche.
Très en retard de lecture, je me régale !
Je me souviens qu'à Avignon j'avais un ami qui avait disposé un nu de Maillol offert par l'artiste, dans le hall de sa maison. En entrant, Par une sorte de geste pudique et élégant Il s'y délestait de son manteau qui recouvrait alors les belles rondeurs des fesses de la statue. Elle prenait ainsi un air digne de proue de navire tremblante rescapée d'un naufrage : rien n'incitait alors plus à la caresse, ni des mains ni du regard. Et lorsque en sortant il s'agissait de reprendre son manteau, nous tournions la tête vers la porte sans nous retourner.
très joli !
Enregistrer un commentaire