réveil un peu glacé,
séduction grande à laquelle ai eu du mal à m'arracher de la
couette, café si chaud que n'avait pas de goût, douche bouillante,
couches de tissu superposées, passage frénétique du fauber et
début d'une attente pleine d'espoir, calme puis un tantinet
énervée.. le radiateur démissionnaire mis à l'écart jusqu'à ce
que je trouve le moyen de l'évacuer était lui apparemment serein.
A midi ai téléphoné à
la boutique pour apprendre que le livreur de radiateur m'avait
oublié.. déjeuner bricolé et rapide et reprise de l'attente, dans
le plaisir d'étaler, de regarder, lire le beau jeu de cartes trouvé
dans mon courrier, les versées avec images de Christine
Jeanney et poèmes de Philippe Aigrain
http://christinejeanney.net/spip.php?article1217
(avec des exemples pour vous tenter) et
http://www.atelierdebricolage.net/?p=9260
… et puis le froid est
revenu.... le radiateur aussi, à seize heures, le livreur me
laissant face à un très beau carton et embarquant l'ancien
appareil... soulagement suivi d'une bataille avec carton, de la
découverte du nécessaire montage des pieds..., fait, défait,
refait, mes doigts et les vis... et au bout de plus d'une demi-heure,
victoire – l'est un peu trop long, un peu trop bas, la prise n'est
pas du bon côté, il est plus bas que l'ancien et n'a pas de roulettes.. mais ça marche
Une Brigetoun sur les
rotules s'est installée avec un thé et un livre qu'elle parcourait
avec un esprit un peu trop vide…
et puis, le soir tombant,
s'est préparée à partir vers l'opéra
à grimper dans les hauts,
pour assister au premier spectacle de la tournée européenne, cette
année, des Ballets Jazz de Montréal, agréable découverte
un petit speech du
directeur artistique Louis Robitaille pour dire que nous étions les
meilleurs et qu'il était content de revenir dans cet opéra où il a
déjà dansé trois fois, comme le maître de ballet, comme surtout
Céline Cassone danseuse étoile et avignonnaise, passée par le
conservatoire local, le Deutsch Oper de Berlin, un théâtre de
Karlsruhe, le Béjart Ballet de Lausanne, le Ballet du Grand Théâtre
de Genève etc... plutôt petite, fine, technique impeccable,
beaucoup de grâce et une incroyable chevelure qu'on ne peut dire
rousse ou d'un roux violine
Spectacle plein d'énergie
débutant par
Kosmos (ce
que j'ai préféré je pense) - chorégraphie d'Andonis Foniadakis –
musique Julien Tarride – frénésie des corps perdus dans la grande
ville – martellements, reptations et dislocations, affrontements,
humains en peine et luttant, énergie, violence et beauté et cette
fin où la danse se fait plus calme, la musique planante, les corps
réduits, sur la nuit du plateau, à des lignes mouvantes de taches
de lumière
Une
vidéo trouvée le matin, en attendant le radiateur, après m'être
réchauffée avec douche et passage frénétique du fauber - et
plaisir de le voir comme on ne le voit pas sur scène (gros plans et
force décuplée)
suivi d'un pas de deux,
Closer -
chorégraphie de Benjamin Millepied sur Mad
rush de
Philip Glass – dansé par Alexander Hille et Céline Cassone -
grâce, sensualité, technique, et pour moi un léger ennui
et,
après l'entracte
Harry
– chorégraphie de Barak Marshall (israélo-américain) sur
musiques diverses, jazz, blues, folklore israélien, musique
populaire chantée par les danseurs, qui racontent aussi, par
moments, l'histoire, ou échangent quelques mots déclenchant les
débats, luttes, dans ce monde où tente de survivre en paix le bon
Harry, ce monde où on doit continuellement faire face à des
conflits culturels, de genre et d'espèces
des
tableaux enlevés entre bagarres stylisées, mouvements de foule,
moments de grâce, pleins d'énergie et non dénués d'humour comme
les morts à répétition d'Harry, mais pas que
je
m'étais trompée... n'arrive pas à supprimer cette seconde vidéo
de Kosmos.. tant pis puisque c'était ce que préférais
saluts,
rappels, se battre avec fermeture éclair et retour à l'antre
douillet
6 commentaires:
Lea aventures du radiateur pourraient donner lieu à un ballet assez chaud...
la fixation des pieds tenait de cela
Beau !! de quoi te réchauffer Bravo
Commencer l'année en dansant
un radiateur neuf
le cœur du problème.
le précédent était plus beau, sans doute plus robuste, et plus efficace mais j'ai pris ce que j'ai trouvé de mieux dans le immédiatement disponible… un peu dommage mais tant pis
oh beau ballet ! beau radiateur aussi ;-))
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