commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, mars 03, 2016

Temps clément, attente et danse dans la nuit


réveil un peu glacé, séduction grande à laquelle ai eu du mal à m'arracher de la couette, café si chaud que n'avait pas de goût, douche bouillante, couches de tissu superposées, passage frénétique du fauber et début d'une attente pleine d'espoir, calme puis un tantinet énervée.. le radiateur démissionnaire mis à l'écart jusqu'à ce que je trouve le moyen de l'évacuer était lui apparemment serein.
A midi ai téléphoné à la boutique pour apprendre que le livreur de radiateur m'avait oublié.. déjeuner bricolé et rapide et reprise de l'attente, dans le plaisir d'étaler, de regarder, lire le beau jeu de cartes trouvé dans mon courrier, les versées avec images de Christine Jeanney et poèmes de Philippe Aigrain http://christinejeanney.net/spip.php?article1217 (avec des exemples pour vous tenter) et http://www.atelierdebricolage.net/?p=9260
et puis le froid est revenu.... le radiateur aussi, à seize heures, le livreur me laissant face à un très beau carton et embarquant l'ancien appareil... soulagement suivi d'une bataille avec carton, de la découverte du nécessaire montage des pieds..., fait, défait, refait, mes doigts et les vis... et au bout de plus d'une demi-heure, victoire – l'est un peu trop long, un peu trop bas, la prise n'est pas du bon côté, il est plus bas que l'ancien et n'a pas de roulettes.. mais ça marche
Une Brigetoun sur les rotules s'est installée avec un thé et un livre qu'elle parcourait avec un esprit un peu trop vide… 

et puis, le soir tombant, s'est préparée à partir vers l'opéra
à grimper dans les hauts, pour assister au premier spectacle de la tournée européenne, cette année, des Ballets Jazz de Montréal, agréable découverte
un petit speech du directeur artistique Louis Robitaille pour dire que nous étions les meilleurs et qu'il était content de revenir dans cet opéra où il a déjà dansé trois fois, comme le maître de ballet, comme surtout Céline Cassone danseuse étoile et avignonnaise, passée par le conservatoire local, le Deutsch Oper de Berlin, un théâtre de Karlsruhe, le Béjart Ballet de Lausanne, le Ballet du Grand Théâtre de Genève etc... plutôt petite, fine, technique impeccable, beaucoup de grâce et une incroyable chevelure qu'on ne peut dire rousse ou d'un roux violine
Spectacle plein d'énergie débutant par
Kosmos (ce que j'ai préféré je pense) - chorégraphie d'Andonis Foniadakis – musique Julien Tarride – frénésie des corps perdus dans la grande ville – martellements, reptations et dislocations, affrontements, humains en peine et luttant, énergie, violence et beauté et cette fin où la danse se fait plus calme, la musique planante, les corps réduits, sur la nuit du plateau, à des lignes mouvantes de taches de lumière
Une vidéo trouvée le matin, en attendant le radiateur, après m'être réchauffée avec douche et passage frénétique du fauber - et plaisir de le voir comme on ne le voit pas sur scène (gros plans et force décuplée)
suivi d'un pas de deux, Closer - chorégraphie de Benjamin Millepied sur Mad rush de Philip Glass – dansé par Alexander Hille et Céline Cassone - grâce, sensualité, technique, et pour moi un léger ennui
et, après l'entracte
Harry – chorégraphie de Barak Marshall (israélo-américain) sur musiques diverses, jazz, blues, folklore israélien, musique populaire chantée par les danseurs, qui racontent aussi, par moments, l'histoire, ou échangent quelques mots déclenchant les débats, luttes, dans ce monde où tente de survivre en paix le bon Harry, ce monde où on doit continuellement faire face à des conflits culturels, de genre et d'espèces
des tableaux enlevés entre bagarres stylisées, mouvements de foule, moments de grâce, pleins d'énergie et non dénués d'humour comme les morts à répétition d'Harry, mais pas que

je m'étais trompée... n'arrive pas à supprimer cette seconde vidéo de Kosmos.. tant pis puisque c'était ce que préférais
saluts, rappels, se battre avec fermeture éclair et retour à l'antre douillet

6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Lea aventures du radiateur pourraient donner lieu à un ballet assez chaud...

Brigetoun a dit…

la fixation des pieds tenait de cela

arlette a dit…

Beau !! de quoi te réchauffer Bravo

jeandler a dit…

Commencer l'année en dansant
un radiateur neuf
le cœur du problème.

Brigetoun a dit…

le précédent était plus beau, sans doute plus robuste, et plus efficace mais j'ai pris ce que j'ai trouvé de mieux dans le immédiatement disponible… un peu dommage mais tant pis

lanlanhue a dit…

oh beau ballet ! beau radiateur aussi ;-))