le printemps s'en vient
mon platane frémit vert
fermer chauffage
m'en suis allée aux
Halles, faute d'huile, de patates, et autres petites choses.
Une petite troupe
attendait sur la place, suis passée, ne pouvais rien pour eux, pas
même les emmener avec moi,
et m'en suis allée en fin
d'après midi en quête de ce que devenait ici la nuit debout (très
diurne) parce que m'en veux de ma réserve, voudrais y croire, ne pas
craindre que cela reste (déjà pas mal, mais risque d'être
démotivant) le plaisir de la parole libérée entre semblables, en
l'absence du monde des travailleurs sans mots et encore davantage de
toute cette jeunesse abandonnée dans les quartiers
Bien persuadée par contre
que n'ai rien à proposer pour éviter cela.
Ai trouvé la place vivant
doucement sous le soleil déclinant, et dix personnes dans un coin...
allais m'en retourner, mais mon porte parole du premier soir m'a
accrochée.. il était un peu tôt
Avons attendu un petit
quart d'heures entre l’exubérance rouge d'un arbre au départ de
la montée au rocher et les hurlements muets des gargouilles et peu à
peu le groupe s'est constitué.
Des trucs fumeux, des
trucs qui se mettent en place, des commissions qui s'inventent, quelques bien belles et intelligentes personnes – Brigetoun qui apprend à ne pas
rire en remuant les mains, qui écoute, grimace intérieurement,
dresse l'oreille, aime bien, parfois, souvent.
Une bande de djeunes qui
jouaient au foot et faisaient gueuler leur musique à moyenne
distance.. et vers la fin un ballon est venu provoquer une réponse,
un contact.. on verra... un groupe qui passait, se renseignait, a dit
on reviendra et on en parlera.. on verra
des rendez-vous pris, une
sauce qui prend doucement
toujours pas grand espoir
en une influence quelconque de la chose, mais pourquoi pas – et
l'ahurissement de la lettre envoyée aux Français par les jeunes Grecs qui
admirent..
4 commentaires:
"Les hurlements muets des gargouilles" résument bien la situation, je le crains....
si ça pouvait, un moment, mettre quelques passerelles entre intra muros et quartiers… déjà ça
d'ici on espère aussi, ô combien !
nuit debout....jour assis
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