Douceur de l'air, en fin
de matinée quand la lumière a dessiné son triangle sur le mur, en
descendant me visiter,
en fin d'après midi, bleu doux voilé d'une gaze fine sur le Rhône, quand m'en suis allée
rejoindre le petit troupeau qui grossit lentement, de la nuit debout..
pendant que continuait
à s'installer discrètement, peu à peu, dans la cour du palais, le
futur festival,
écouter Philippe Julien
(déterminé, calme, intelligent) de la CGT PSA Aulnay sous Bois
venir parler brièvement de Comme des lions, le
film de Françoise Davisse, documentaire sur la fin de l'usine
Peugeot d'Aulnay après quatre mois de grève, et
en réponse aux questions dire l'histoire de l'usine, la bigarrure du
personnel et la solidarité, les syndicats dont le syndicat patronal
(qui a accompagné un temps la grève, un temps), la fierté, la
limite de ce qu'il était possible de faire, la difficulté de
mobiliser hors de l'usine un peu isolée...
Suivre
ce qui a été décidé pour les jours à venir, quelques échanges
d'idées
et
pendant que les commissions discutaient à l'écart, retrouver le
plaisir parfois un peu amer des discussions libres qui me
rajeunissaient, en regardant la beauté de la lumière
avant
de les quitter pour aller à Utopia voir le film, partager, autant
qu'il est possible à une bonne femme assise sur un siège,
l'inquiétude, la rage, la jubilation, sourire tristement en voyant
Hollande candidat s'approcher d'une banderole et faire le discours et
les presque promesses convenues, bouillonner en voyant, écoutant,
Montebourg faire son numéro classique d'entourloupeur...
et
venir vous souhaiter de voir ce film dont Françoise Davisse
dit ce film n'est pas l'histoire d'une lutte mais une façon de se
plonger dans ce que l'intelligence ouvrière peut amener de plus
beau.
écouter
un petit échange (finalement plus filandreux que celui qui avait eu
lieu sur la place) avec Philippe Julien,
et
m'en revenir dans la nuit vers l'antre.
2 commentaires:
Ça requinque bien pour continuer, même si l'on agite pas les mains pour les ainsi font font,font...
pas d'omelette sans casser des œufs ...taisez vous Elkabbach
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