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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mai 09, 2016

Dimanche petites corvées et flânerie donc ce serait

jour de petites corvées nécessaires, trop négligées
de celles qui ne se voient pas, ou à peine,
exécutées sans ennui, mais avec des pauses méditatives, assise devant mon écran, et le calendrier sans que rien ne prenne forme, ou rien que je veuille fixer.
Paumée, pour ne pas t'abandonner à cet impalpaple, j'ai recours aux cosaques des frontières https://lescosaquesdesfrontieres.com et à un ce serait
Ce serait – 55 – deux brandons
Ce seraient deux brandons cheminant dans la nuit.
Ce serait une petite aura de clarté lumineuse qui se déplacerait avec eux.
Ce seraient deux brandons tordus un peu par le souffle du vent qui court dans le canyon entre les façades
ou tordus par la fatigue des yeux qui regardent la rue s'étirer dans la nuit
par la fantaisie qui en a fixé l'image.
Ce seraient des mots que le vent saisirait, qu'il éparpillerait, malaxerait et dans les oreilles qui suivent ce serait une musique heurtée et incompréhensible, qu'elles ne voudraient pas écouter, ni décrypter...
- tu sais...
- mais non..
- merci.. elle est.. jaune
- j'ai rencontré.. libraire.. Pierre
- inoubliable
- stupide
- fais moi penser demain
- il t'a dit quoi ?
Ce serait un brandon trébuchant, un brandon se penchant, deux brandons s'unissant, collés en un seul... un rire, une cascade de sons roucoulants en réponse.
Ce seraient deux brandons unis et immobiles.
Ce seraient sous les yeux de celui ou celle qui se rapprocherait la lente transformation de cette torsion en deux corps, deux silhouettes unies sur lesquelles ricocherait la lumière d'une lanterne.
Ce seraient le regard qui se lancerait au delà d'elles, vers le bout de la rue, les oreilles qui s'efforceraient à l’inattention.
Ce serait les pas qui suivraient une courbe imperceptible pour éviter, discrètement, comme distraitement, le murmure de ces corps.
Ce serait celui ou celle qui les laisserait derrière son avancée, souriant de plaisir volé, avec la petite culpabilité d'une indiscrétion qui se voudrait involontaire.
Ce serait une solitude s'éloignant, oubliant.

5 commentaires:

annaj a dit…

le pain de solitude, partagé-e. notre pitance quotidienne, sublimée chaque fois

Dominique Hasselmann a dit…

brandon... ce serait - presque, aussi - un acteur de cinéma... :-)

Brigetoun a dit…

Anna merci, une vieille compagne
en parlez tellement mieux

Brigetoun a dit…

Dominique, oui à une lettre près

arlette a dit…

Tes "ce serait" se baladent souvent dans les images que je rencontre j'ai même failli te citer ... dans un article presque plagiat et non publié d'ailleurs
Un brandon chasse l'autre sans n
( Il a en son temps enlevé une Bandolaise au grand dam des autres !!! il était beau !!)