jour de petites corvées
nécessaires, trop négligées
de celles qui ne se voient
pas, ou à peine,
exécutées sans ennui,
mais avec des pauses méditatives, assise devant mon écran, et le
calendrier sans que rien ne prenne forme, ou rien que je veuille
fixer.
Paumée, pour ne pas
t'abandonner à cet impalpaple, j'ai recours aux cosaques des
frontières https://lescosaquesdesfrontieres.com
et à un ce serait
Ce serait –
55 – deux brandons
Ce seraient deux brandons
cheminant dans la nuit.
Ce serait une petite aura
de clarté lumineuse qui se déplacerait avec eux.
Ce seraient deux brandons
tordus un peu par le souffle du vent qui court dans le canyon entre
les façades
ou tordus par la fatigue
des yeux qui regardent la rue s'étirer dans la nuit
par la fantaisie qui en a
fixé l'image.
Ce seraient des mots que
le vent saisirait, qu'il éparpillerait, malaxerait et dans les
oreilles qui suivent ce serait une musique heurtée et
incompréhensible, qu'elles ne voudraient pas écouter, ni
décrypter...
- tu sais...
- mais non..
- merci.. elle est.. jaune
- j'ai rencontré..
libraire.. Pierre
- inoubliable
- stupide
- fais moi penser demain
- il t'a dit quoi ?
Ce serait un brandon
trébuchant, un brandon se penchant, deux brandons s'unissant, collés
en un seul... un rire, une cascade de sons roucoulants en réponse.
Ce seraient deux brandons
unis et immobiles.
Ce seraient sous les yeux
de celui ou celle qui se rapprocherait la lente transformation de
cette torsion en deux corps, deux silhouettes unies sur lesquelles
ricocherait la lumière d'une lanterne.
Ce seraient le regard qui
se lancerait au delà d'elles, vers le bout de la rue, les oreilles
qui s'efforceraient à l’inattention.
Ce serait les pas qui
suivraient une courbe imperceptible pour éviter, discrètement,
comme distraitement, le murmure de ces corps.
Ce serait celui ou celle
qui les laisserait derrière son avancée, souriant de plaisir volé,
avec la petite culpabilité d'une indiscrétion qui se voudrait
involontaire.
Ce serait une solitude
s'éloignant, oubliant.
5 commentaires:
le pain de solitude, partagé-e. notre pitance quotidienne, sublimée chaque fois
brandon... ce serait - presque, aussi - un acteur de cinéma... :-)
Anna merci, une vieille compagne
en parlez tellement mieux
Dominique, oui à une lettre près
Tes "ce serait" se baladent souvent dans les images que je rencontre j'ai même failli te citer ... dans un article presque plagiat et non publié d'ailleurs
Un brandon chasse l'autre sans n
( Il a en son temps enlevé une Bandolaise au grand dam des autres !!! il était beau !!)
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