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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juin 12, 2016

Bonne ou non, c'est chose faite


Nerveuse, stupidement nerveuse, pleine de craintes minuscules autant qu'idiotes, était Brigetoun au matin. Ai découvert brusquement que, pour ces cinq heures - de treize à dix huit heures - de pré-ouverture de la location pour le festival d'Avignon (du moins pour la plupart des spectacles) en deux lieux avignonnais, des tickets pour fixer l'ordre de passage des candidats-spectateurs aux guichets du cloître Saint Louis étaient distribués à partir de 9 heures...j'ai hésité, et puis 
vers neuf heures et demie, m'en suis allée au long de la rue Joseph Vernet, lentement, me bagarrant contre l'idée que, de toute façon, si le choix était plus aisé au cloître, les candidats étaient plus nombreux, et consciente, aussi, que la réduction, quelle qu'elle soit, offerte par la Fnac était la bienvenue, 
avançais donc lentement, me bagarrant en outre avec mon cher vieil appareil photo qui avait brusquement décidé de me cacher ce que souhaitais cadrer, fixer, et de m'inonder d'informations, de propositions de réglage auxquelles ne voulais, ne souhaitais rien comprendre.
Je ne découvrais l'image qu'une fois fixée (et donc me suis amusée à des petits tests, jetés pour la plupart.
Suis arrivée au cloître où flânaient quelques personnes... mais n'ai obtenu que le numéro 229, mes prédécesseurs s'étant égaillés dans la ville.. ai trouvé une charmante jeune fille pour me débloquer mon appareil – et quatre bonshommes aussi perplexes que moi – et m'en suis allée avant qu'interviennent les portraitistes (ma bouille n'accueillera pas les touristes et festivaliers en gare d'Avignon TGV)
Flâné un peu, décomposé chaque pas, mais j'étais désespérément en avance,.. suis entrée à la Fnac vers onze heures, personne n'attendais encore – ce que j'ai trouvé parfaitement normal – j'ai admiré plus ou moins, très soigneusement platoniquement, des appareils photos, 
et suis montée à la librairie pour errer un long moment, prendre quatre livres de poche dont, parce que semé quelque part, ne sais plus quand, un nouvel exemplaire du ravissement de Lol V.Stein, qui m'a tenu compagnie quand, redescendant, me suis installée au début de la troisième portion du serpent qui se constituait dans le magasin, soigneusement cloisonné…
Il était onze heures trente et commençait la longue attente, facilitée par la courtoisie des petits groupes constitués par le hasard, et ce fut fierté de rester debout, un peu gênée seulement, avec le sourire, par les badames à pliants, et ce fut... temps qui passent et hanches qui commencent à criailler silencieusement et puis à partir de treize heures le long écoulement des acheteurs, pour la plupart assez discrets dans leurs désirs pour que cela se passe assez rapidement, même s'ils étaient un peu indécis, un peu rouspéteurs, un peu.. et la conscience brigetounienne que, ben elle, ça risquait de durer.
Ma presque amie ou complice habituelle m'avait repérée, on s'est débrouillé pour qu'elle me prenne en charge, et grâce à la liste précise, à la règle non moins précise : trois premiers rangs et, sauf au premier, place proche d'une allée, grâce surtout à sa bonne volonté et son intelligence.. nous avons eu un rendement remarquable et n'ai suscité que quelques regards irrités et l'étonnement du responsable de l'écoulement venu comprendre pourquoi cela durait un peu plus longtemps...
résultat : me manquent quatre ou cinq billets (je dois encore vérifier les deux petits tas qui m'ont été remis contre un pianotage sur la machine à payer) dont trois parce qu'il s'agit de spectacles non disponibles à la Fnac (musique sacrée et maison de Jean Vilar)
résultat : crevée, vraiment, en sortant un peu après quinze heures, avais perdue mes défenses et me suis arrêtée chez Cotelac – n'avaient plus ma taille pour une robe un rien chérote que j'avais repérée, me suis offert une très digne tunique pour avoir quelque chose de neuf (à part une jupe, un jean et deux tee-shirts démarqués chez Monoprix....
repas rapide et puis... rien, soigneusement rien.

15 commentaires:

Claudine a dit…

Chouette rien
Bonne nuit de Trèves (Allemagne)

Brigetoun a dit…

et merci pour ton passage
Madame la trop absente (bon je respecte le choix mais me manque un choya)
et bon séjour à Trèves

Marie-christine Grimard a dit…

Promesses de belles soirées !

Brigetoun a dit…

espérons (mais pas que il y en a pour le jour et même deux fois pour un gros gros bout du jour)
espérons aussi que carcasse tiendra

Dominique Hasselmann a dit…

J'imagine une pièce de théâtre où sur scène on verrait le "serpent" de la file d'attente des spectateurs du festival d'Avignon qui poireautent pendant des heures pour assister au futur spectacle qui leur renverrait alors leur propre image de patience, énervement, lassitude, acceptation de leur situation... (avec des tas de dialogues reproduits) et la fin serait l'obtention du précieux billet : rideau !

La pièce s'appellerait "Avant-scène" et serait une déconstruction de tout le système d'inscription-réservation-accès qui pourrait en décourager plus d'un(e) à s'embarquer dans ce marathon (y compris par Internet) annuel. La météo (pluie dans la salle ou soleil des projecteurs) serait à l'unisson selon les jours.

Brigetoun a dit…

oui, Dominique
en fait ça a été un peu de deux spectacles sur les spectateurs d'Avignon avec résultat : certains aimaient bien (se laissaient aller à aimer bien) et il y avait de féroces critiques : le Festival se regarde le nombril . :-)

jeandler a dit…

Tu n'es pas mauvaise au portique au cent mètres haies ! Une belle arrivée, au troisième rang, pas loin de la sortie.

Brigetoun a dit…

majoritairement au premier rang (du moins pour les endroits où il y a des places numérotées… resteront toutes les longues attentes pour même résultat pour les autres - Brigetoun et sa carcasse aiment avoir possibilité de départ rapide et si possible pas d'êtres trop imposants devant)

Godart a dit…

Remember,festival d'Avignon,salle non climatisée,proche de l'évanouissement,spectacle gâché,programme papier agité pour ventiler.

Brigetoun a dit…

des différences : pour moi, peu de off sauf extérieur ou vieux théâtres permanents parce que malaise par intolérance des clims… et des éventages mal dirigés des spectateurs qui en font bénéficier leurs voisins… carcasse mienne hait les clims. (le mac aussi qui les transforme en clins)

chri a dit…

Admiratif de votre patience, rigueur, tenacité... La course aux billets me décourage bien avant le départ donc je ne suis jamais à l'arrivée!

arlette a dit…

Tu me fais revivre mon attente ( mais pour Toulon- liberté c'est pour la saison jusqu'en juin 2017) et le plaisirs d'échanger avec les voisins de galère
Adore la pièce de Théâtre " Avant Scène" de Dominique
RE RE BRAVO

Brigetoun a dit…

mon côté mule têtue
restera à garder l'entêtement pour aller voir les spectacles dans la chaleur et la foire de l'été

Lavande a dit…

Chanceuse Avignonnaise! Moi je dois attendre lundi et il arrive que certains spectacles soient déjà complets (ex: le sorelle Macaluso).
J'ai essayé de retrouver un billet dans lequel vous parliez des spectacles que vous souhaitiez voir. De quel date est ce billet? Il m'aiderait dans mes choix.
Peut-être à juillet. Je vous avais entr'aperçue l'an dernier.

Brigetoun a dit…

Lavande, le billet
http://brigetoun.blogspot.fr/2016/05/interet-tout-personnel-pour-prevoir-ou_11.html
et à trois ou quatre trucs près, pour la partie payante, c'est de que j'ai pu obtenir
restent les lectures, ce que je n'ai pas pris, comme les rendez vous à Cecano à midi (carcasse exige un minimum de discipline, s'en sort déjà comme elle peut..) et bien entendu tout le off
plus pour les avignonnaises un minimum de ménage, le marché, etc...