Ma mère racontait, non
sans une certaine malice, que jeune-fille elle avait été surnommée
la oie, et ma foi, ne sais si je donne la même impression de
candeur, mais à défaut de son charme, je pourrais avoir hérité de
ce surnom, peut-être pas exactement pour les mêmes raisons, ou en y
ajoutant une persistante gourderie.
M'en suis allée matin,
tentant de marcher avec des tennis (un peu trop grandes de surcroit)
ce qui semble à la portée de tout le monde.. mais, le constate, pas
vraiment à la mienne (tendance à chalouper)
et j'ai gagné le petit
attroupement devant la cité administrative. Il était prévu de
façon sybilline une action à la suite des prises de parole..
mais me sentais, dans ces groupes attendant, discutant, spécialement
déplacée.. et après avoir acheté un badge, signé la «votation
citoyenne» organisée par la CGT, attendu trois quart d'heure
environ pendant que les responsables des syndicats organisateurs
discutaient près du camion, m'en suis allée..
découvrant (j'ai mis le
temps) en passant place de l'horloge, l'existence des fleurs de
platane...
Vers midi, j'ai entendu
des slogans provenant des remparts, me suis morigénée, et j'ai
découvert sur Facebook que les plus frais et les quelques
participants de la Nuit Debout avaient pris à l'abordage (exploit
relatif mais sans doute jouissif) le pont.. Au bruit cela a été
joyeux et bref.
En fin d'après-midi, ai
changé de robe, ai dit à ma timidité tu m'ennuies, me suis dit oui
pourquoi pas, vas voir, et j'ai fait les quelques mètres me séparant
de la galerie Ducastel et du vernissage de l'exposition de et avec
Pierre-Marie Brisson un des peintres de la galerie, dont j'ai appris
(via les vitrines) à apprécier l'oeuvre – regardant cela avec un
certain détachement, sans me demander si j'aimerais vivre avec un de
ses tableaux (pas certaine), totalement hors de mes possibilités,
contrairement aux petites formes de certains autres
une vidéo exposition
Galerie Franklin Bowles (oeuvre de 2000 à 2009)
un entretien
chez lui, à Aigues-Mortes, à propos de Matisse (en anglais, enfin
on entend vaguement la conversation, avec Jean Audigier, Directeur de
la galerie Franklin Bowles, en français, en arrière son)
et une
exposition l'année dernière à Paris, galerie Schukin
http://newsarttoday.tv/expo/pierre-marie-brisson-galerie-shchukin/
Trois-quart
d'heure environ de figuration souriante (suis vraiment pas douée,
aurais une vie passionnante si j'étais certaine d'être invisible)..
un rien perdue une fois de plus... quelques échanges... évité
nourriture et boisson... et départ à la sauvette, laissant place
aux acheteurs potentiels et aux habitués
des petites
oeuvres (relativement) très dans la lignée des collages de Matisse,
fleurs et oiseaux presque interchangeables, quelques coeurs, trois
couleurs et beaucoup de blanc pour chaque tableau.. quatre ou cinq tableaux moyens, et six
grands (motifs bucoliques disent les noms, ou des nus
silhouettés, et trois femmes à grandes jupes) dont mon préféré,
celui qui était ces jour-ci en vitrine et dont je n'ai attrapé, à
la volée, qu'une idée/trahison, où sont toujours présents collages, agrafages
et marouflages comme pour les autres, semble davantage peint, garde le
souvenir d'une époque où ses motifs étaient moins volontairement
plaqués, et une harmonie douce et sombre.
5 commentaires:
Feuilles découpées , ombres portées et jolies baskets ton jeu de "l'oie" est plaisant
Occuper un pont coupé est sans doute un signe...
Mais ça vaut peut-être mieux que de tourner en rond autour de la place de la Bastille et du bassin de l'Arsenal !
Dominique, ils ont du obtenir ici l'autorisation (après mon abandon) de plusieurs centaines de mètres de plus qu'à Paris s'ils ont tourné autour des remparts
merci à vous deux pour votre passage
Les démarches chaloupées ne sont pas les plus inesthétiques.
ça dépend de l'âge, au mien ça évoque surtout faiblesse bancale, hésitante
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