Entre les plages de
musique pour jour de grève (belle programmation sur France Musique)
le bruit du monde : horreurs sanguinaires et pauvreté, chômage (ou crainte de), exploitation…
sous ciel partagé entre
blocs de nuages et plages radieuses, dans un petit vent rapidement
tombé,
dans la tendresse de l'air
et la lumière, suis allée joindre mon cafard à la manifestation
locale à l'entrée des remparts, sous la gare
Les intermittents du in,
discrets, avec leurs petits slogans collés sur la poitrine, étaient
là - vote parmi ceux déjà arrivés : 75% pour la grève.. vais
ressortir mes petits carrés rouge de soutien, mais j'ai tout de même
monté les marches du palais en dédiant mes pas aux nuits futures,
espérant que le sort de cette sacrée loi soit réglé (en bien si
possible) d'ici là.
Cortège calme, visages
entre rires, sourires de retrouvailles, et gravité sous-jacente, des
refus, des colères, de la lutte parce qu'habitude, et puis une usine
qui ferme, des retraités à quia, des fatigues... et l'allégresse de
la marche en groupe.
Un petit train de
touristes, bloqué, s'est vidé de ses occupants et parmi eux un
retraité qui me dis je rejoins.. et que sa femme entraîne derrière
elle... un troupeau et son cornaque à l'air ahuri, restant au bas de
la rampe, yeux, commentaires et appareils en action.
Une minute de silence pour
Orlando et contre l'homophobie... pensé à l'empressement de
Djabidule à revendiquer tous les actes des loups fous (après en
avoir missionné et entraîné)
frémi d'exaspération aux
injures des trois mélanchonistes contre tous les socialistes (leur
but principal) parce que : il faut motiver les deux aubristes pour la
future motion de censure de gauche si le gouvernement va jusqu'au
49.3 en deuxième lecture.. – et que l'union (qui ne signifie pas obligatoirement baiser les pieds de leur héros) indispensable
devient impossible avec eux (il serait bon que ces chers camarades se
demandent la raison de leurs mauvais résultats et de l'étiolement
des nuits-debouts provinciales)
retour dans l'antre pour
déjeuner en compagnie des dernières alertes ou journaux de Médecin
du monde (soins mentaux pour très très jeunes filles violées en
Afrique), les clowns médecins, Handicap international et, tonique
dans le dénuement, ATD Quart-Monde...
et zut à moi, parce qu'à
tout ceci, me semble préférable, en ce moment, le silence... et les
gestes d'amitié et solidarité quand pouvons, silence que n'ai pas
respecté.
10 commentaires:
Vous avez l'art de la mosaïque photographique, à l'image de ce temps qui tape dans tous les sens...
ai beau me retenir, rien n'y fait.. toujours trop de photos, et n'en jette pas assez, alors, pour éviter déluge encore plus dissuadant que ne l'est fatalement ce genre de billet (seulement moi j'y tiens un peu) mosaïque obligatoire
Il faut ... et ce trop plein est nécessaire
Le ciel s'y met aussi
De ce monde en mosaïque, il ne faudrait garder que le meilleur. Mais le pire l'occulte si souvent...
C'est bien en temps de grève que l'on a droit à de la musique sur France Musique !
Ai tant fait de manifs en ma jeunesse parisienne que je n'ai plus rien à me mettre aux pieds....
sourire
Parfois,désir d'hiberner à la veille de l'été. Un bon bouquin,une bonne station de radio et surtout pas la télévision. J'apprécie vos promenades matinales en essayant de traquer et de reconnaître des lieux connus.
des trajets assez limités et répétitifs - sourire
La fameuse notion de territoire. On est tous pareils avec parfois des incursions, un peu comme des touristes découvrant la ville.
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