matin à casa pour vaquer
un peu, me laver les cheveux, exploiter photos et souvenirs d'Eschyle
à la Chartreuse en un billet, le poster, avant un déjeuner tardif, petit
sieston
et départ, avec un petit espoir vers le Gymnase Paul Giéra
pour
We're pretty fuckin'
far from okay de
Lisbeth Gruwez, interprété par elle et
Nicolas Vladyslav (qui au départ n'est pas danseur mais mime et
performeur), sur une musique, des sons de Maarten Van Cauwenberghe
oppressants
Paresseusement et parce
que c'est vraiment cela, je reprends ceci dans le programme du
festival d'où viennent aussi les photos de Christophe Raynaud de
Lage
«We're pretty fuckin'
far from okay» travaille les peurs et les angoisses. En choisissant
d'installer le public face à un couple de danseurs pris dans un
dispositif simple : homme, femme, chaises, couloirs de lumière...
Lisbeth Gruwez ne souhaite pas parler du couple mais de l'individu,
de ses réactions émotionnelles, psychologiques et physiques quand
il ressent de la peur. Par un vocabulaire de gestes inventoriés de
nos réflexes naturels et quotidiens, la chorégraphe propose à
chacun de se reconnaître et s'identifier. Le point de départ du
travail : les films d'horreur d'Alfred Hitchcock et en particulier
Les oiseaux car «la peur dont on y parle est irrationnelle. C'est
une phobie voire une paranoïa. Et ça résonne fortement dans notre
monde actuel». Par une montée progressive du mouvement, par la
sensation continue d'avoir de plus en plus besoin de l'autre, par des
nappes sonores qui s'ajustent en temps réel, et par cet acte commun
de respirer, la pièce propose une expérience immersive. La peur a
cette si grande force de mettre le corps en transe, d'obstruer
l'esprit et de le déconnecter «du vouloir et du faire»...
une
longue attente (le bus m'avait amené un peu tôt) et le début, les
deux corps face à nous mais séparé, deux mondes parallèles, ce
que soulignait encore davantage les deux faisceaux de lumière
limitant chaque univers... et oui c'est là, le malaise, l'angoisse..
il y a le moment où les gestes de l'homme et de la femme
s'harmonisent presque, le moment où ils sont debout, le moment où
ils se joignent, où chacun soutient l'autre, leur bataille commune
contre la panique, ou l'un contre l'autre (mais l'autre reste
nécessaire) puis une séparation etc... seulement voilà, je ne sais
si c'est moi mais pendant un quart d'heure j'ai aimé, avec un court
moment la crainte d'être contaminée, puis j'ai trouvé cela
intéressant, puis, m'ont un peu perdu en route. Je crois que malgré
les nuances, la graduation, les infinies variétés de peur, il y
avait de quoi faire une très belle petite pièce mais pas de tenir
soixante minutes
une
vidéo d'extraits par Culturbox
salut
et retour à pied
dans
la lumière en décrue, le petit vent fouettant, et les ombres
longues.. arroser, faire cuire patates et filet de merlu, mettre
pantalon et veston,
et
m'en aller, me demandant bien pourquoi diable, sauf par une mauvaise
habitude, j'ai pris un billet pour ce spectacle, celui qui clôt le
festival dans la cour d'honneur, et marque les retrouvailles des
avignonnais retour de vacances ou non
(têtes
connues, deux rencontres et un agréable passage en revue des
spectacles aimés ou non avec ma voisine ce qui m'a tenue réveillée)
(photo Prima Dona LLC) cette
année donc c'était, en première partie Prima
Donna un
opéra de Rufus Wainwright en version
concert (orchestre d'Avignon augmenté, dirigé par Samuel Jean, avec
Lyne Fortin, Pauline Texier et Antonio Figueroa) avec, projetée sur
le mur une vidéo ou des bouts de vidéos de Francesco Vezzoli avec
Cindy Sherman, pour une évocation plus qu'une illustration
Régine Saint-Laurent –
interprétée par l'exceptionnelle soprano québécoise Lyne Fortin –
vit recluse dans son appartement depuis qu'elle a tiré un trait sur
sa carrière à cause de fêlures dans la voix. Un rendez-vous fait
réapparaître les démons du passé : André Letourneur,
journaliste, vient l'interroger sur son parcours et son rôle
fétiche, Aliénor d'Aquitaine, écrit sur mesure du temps de sa
splendeur. Qui se cache derrière ce personnage de tragédie lyrique
? Marias Callas, Régine Crespin ? Inspiré par le drame intime et
artistique qui guette tout chanteur, Prima Donna ne s'inspire pas
seulement de personnages réels. Cet opéra écrit en français,...
traite d'un sujet plus profond : la perte de la voix envisagée comme
un ravage de l'identité.
Perplexité
donc, devant mon choix, fortes réserves et finalement une bonne
surprise. N'est pas la révélation du siècle, mais c'est beaucoup mieux
que la pop romantique annoncée (et les interprètes étaient de
qualité)
pourtant,
à onze heures et demie, suis sortie pour l'entracte, ai allumé un
cigare pour me tester, ai considéré qu'il était temps de ranger
Brigetoun, qui n'avait qu'une envie médiocre d'assister, en deuxième
partie, au petit concert de Rufus Wainwright.
10 commentaires:
J'espère qu'après tout ce "in" vous ne vous sentez pas "out" physiquement, car à vous suivre quotidiennement j'espérais que vous tiendriez le coup malgré la chaleur, les heures d'attente, les spectacles parfois nettement trop longs, la foule... mais l'amour du théâtre et de la musique (et apparemment aussi de la vidéo) vous a maintenue en forme et éveillée jusque tard dans la nuit...
Merci pour votre obstination !
et maintenant le encore très gros reste du continent off
(en fait les trucs que voulaient font relâche aujourd'hui, quelques uns ont fermé)
et me suis fait bobo à une cheville, on verra
La cheville ouvrière sans qui point de réjouissances finales.
toujours impressionnée par votre curiosité insatiable
vais tenter de la dorloter parce que là dois de toute façon sortir pour yaourts, pain, collants… et puis le off (mais plus beaucoup de sous)
une histoire idiote, me suis donnée un coup de pied en trébuchant… saigné un peu, m'a pas gêné mais a mal passé la nuit et ça m'élance.. carcasse est pleine de petites fantaisies :-)
Claudine d'oeuvre d'une bonne soeur, prof admirée, qui m'a inoculé curiosité et doutes et a curieusement fini intégriste
Avec la motivation !! on arrive à faire de belles et grandes choses
Cet incroyable élan vital le prouve Chère Brigitte
Merci pour ces partages
ranger brigetoun? inrangeable me semble-t-il même avec une cheville en mauvais état (qu'il faut prendre le temps de réparer, dis-je) et ensuite aller voir peut-être dans le off "Assoiffés" (Wajdi Mouawa par la compagnie le bruit de la rouille) à l'alizé, spectacle que j'ai adoré! Très bonne journée Brigitte et des nouvelles de la cheville très vite, je veux!
netoyée, pansée, ne se manifeste que quand immobile et moins qu'au réveil (un tout petit truc)
merci pour l'Alizés mais j'ai déjà des envies (dont personne ne parle, me trompe sans doute, et puis question horaire, clim, distance - suis VRAIMENT EPUISEE - et un peu finances
ce soir Ateliers d'Amphoux pour les coquilles de moules
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