matin regardé repassage,
pensé que l'urgence n'était pas grande... par contre, cherché en
vain ma barrette (toujours pas reparue le soir) dépendre robe
chemisier à six sous bien-aimée et m'en aller dans la ville qui
s'éveillait, tables et chaises empilées, à la recherche d'une
remplaçante..
matin regardé repassage,
pensé que l'urgence n'était pas grande... par contre cherché en
vain ma barrette (toujours pas reparue le soir) dépendre robe
chemisier à six sous bien-aimée et m'en aller dans la ville qui
s'éveillait, tables et chaises empilées, à la recherche d'une
remplaçante..
Déjeuner tôt, consulter
carcasse et m'en aller vers le tout petit théâtre de l'Isle 80, en
avance, parce qu'il est vraiment petit, compte peu de places,
(agréable moment pour l'attente, nez dans Héliogabale, en marge de
l'ambiance familiale entre les équipes)
et parce que j'avais
repéré, le premier jour, que s'y donnait une version scénique d'un
texte de Gustave Akakpo, Arrêt sur Image, écouté et aimé il y a
plusieurs années dans les jardins de Mons, je crois, ou de Calvet et
dont j'ai une version dans un recueil édité alors de jeunes auteurs
africains.
Il
est passeur…
Il
fait passer l’appétit des pauvres vers la nourriture des riches.
Il
fait passer les frontières. avec le cynisme apparent, l'humour
noir d'Akakpo, avec aussi le personnage – pour l’incarner
l'acteur Kader Lassina Touré s'empare d'une canne, plein de bons
principes et de conseils pour que son fils soit un bon footballeur et
mari..
En
mêlant Bass Music et Théâtre, Arrêt sur image nous raconte
l’immigration clandestine à travers le monologue d'un passeur. La
musique ne s’arrête jamais tandis que le comédien navigue entre
personnages, récits réels et paroles d’émigrés pour nous livrer
un résultat hybride à la frontière du concert slam électro et du
monologue de théâtre.
Seulement je n'avais fait
que médiocrement attention au fait que dans cette mise en scène de
Cédric Brossard, il s'agissait de théâtre musical, et même si
j'avais regardé la vidéo de présentation, captation du spectacle
aux Francofolies de La Rochelle,
je n'aurais pas été
gênée par la force de la musique, par moment nettement plus forte
que sur ce qui est montré, surtout dans un si petit espace – et
qui, pour mon goût (mais semble-t-il pour mon goût seul), malgré
sa qualité, et bien qu'elle soit en situation, correspond au
personnage, allait souvent contre le rythme de l'écriture (gênée
aussi par la présence, que ne pouvais éviter, de Pierre-Jean Rigal
perdu dans le plaisir de sa musique et apparemment totalement
indifférent à ce qui se passe autour de lui..) - étais petite
vieille pas tout à fait en phase.
En sortant noté qu'une
pièce de Niangouna se donne au Collège de la Salle, vais tenter d'y
aller...
et puis comme j'avais
décidé de rester tranquille jusqu'à un spectacle dans la nuit chez
Golovine (parce que voulais y aller au moins une fois, parce que
c'était le plus tentant et celui dont l'horaire me convenait le
plus, me suis arrêtée pour réserver une place... réponse, oui
mais il faut que vous sachiez que ce soir il y a une captation vidéo
et que cela peut être gênant.. réponse, aucune importance, et du
coup suis partie avec un billet gratuit (ce qui m'arrange bien parce
que fonds en baisse).
Retour dans l'antre, se
reposer, préparer cela, arroser, faire cuire patate…
et repartir en
accompagnant le coucher du soleil, jusqu'à Golovine, une attente de
vingt minutes pendant que s'installaient caméras et micros de France
O (savais pas que ça existait) pour une diffusion cet hiver de ce
spectacle donc, Double, de la
Compagnie de ressources Nono Battesti
photo Benjamin Struelens
et puis un bonheur qui n'a
pas cessé (et la gratuité, pour moi et pour les autres, n'y entrait
pour rien), bonheur dont le clips ci-dessous ne peut que donner une
idée (cadre différent forcément, et puis c'est si riche que
certains aspects, pas forcément les plus beaux, tous le sont plus ou
moins, manquent)
vais me borner
à reprendre la présentation
Double
parle de la recherche d’un équilibre dans l’identité et de la
réconciliation entre les différents visages qui constituent une
seule et même personne. Spectacle événement en Belgique, Nono
Battesti donne aux spectateurs, un feu d’artifice de danse métissée
et de musique soul en live. Magie des images visuelles et sonores,
deux hommes et deux femmes dansent et chantent sur scène en nous
offrant leur supplément d’âme dans un décor végétal sonore
étrangement vivant
ajouter
que ce sont donc : un très bon musicien Quentin Halloy, une très
bonne chanteuse (qui danse également par moments) Dyna B, une bonne
danseuse, petite, bouclée, Juliette Colmant et un assez formidable
danseur noir Nono Battesti qu'il y a des ententes, mouvements
parallèles, de la curiosité et du recul, de l'entente-fusion, un
peu de rivalité, un bel ensemble
et
juste, parce qu'en cherchant le lien correct pour le clips, je viens
de tomber sur cette autre vidéo où l'on entend et voit danser Nono
Battesti dans le décor tel que l'avons vu
et
en gros il dit que nous avions bien compris.
Applaudissements
(sans que ce soit pour la retransmission), sortie
et
retour toute contente vers l'antre.
3 commentaires:
Ce coucher de soleil, comme un baisser de rideau : très belle photo !
merci, il était vraiment très beau
et puis n'en vois jamais depuis ma cour et suis rarement dehors juste au bon moment alors.. annonçait le plaisir réel du petit spectacle de danse
Fin du in, fin du off, prochain festival pour fêter les 70 ans de la création de Jean Vilar. Un rendez-vous incontournable, merci à vous de nous avoir permis, avec talent et humanité, de suivre celui-ci.
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