jour tout aussi
éblouissant qu'hier, mais marche plus assurée sur les dalles
(malgré glissades sur des pièges)
ai pu garnir, mon couffin,
et même choisir, dans les huiles, le poids de la grosse bouteille plastique de
trois litres d'une huile portugaise (bonne et très nettement moins
chère que celles des Beaux, de Nyons, ou, à plus forte raison
sarde, en y ajoutant fromages,
légumes, pommes, poires,
poisson, (pas ceux là) avec modération
et puis sur le chemin de
retour il y avait des occasions de petites stations, la tiédeur du
soleil sur mon dos et des musiciens place Pie
des stands de l'Université
en l'honneur de la journée de la science sur la place de l'horloge.
Sagement – et puis par
peu d'envie de m'agréger à un groupe – ai négligé un parcours à
la suite d'un artiste dans les rues d'Avignon, suis restée
tranquillement, regardant/écoutant, cela correspondait à mon envie
d'engagement dans le monde réel et virtuel, et c'est un
opéra/opérette qu'aime particulièrement (ah les faux mendiants!)
chez Offenbach, cela change des plus attendus, les brigands
ai finalement (de nouveau très envie d'arrêter d'encombrer le web un tout, tout, tout petit peu plus qu'il n'est) préparé ces quelques mots et photos, avant
de mettre robe, veston, et
de
m'en aller vers l'opéra, restant en Espagne (bon les brigands c'est
l'Italie mais la princesse est espagnole, qualité qui est chantée,
et rechantée, avec un rien de caricature bonhomme), pour entendre un
récital sol y sombra de Béatrice Uria-Monzon, et Jean-Maric
Bouget (piano) Christophe Guiot (vilon) et Jean Ferry (violoncelle)
chantant, jouant des musiques espagnoles plus authentiques (à une
exception près)
avec
en
première partie
pour
commencer le coucou dans la volière, Bizet avec un extrait de
l'ouverture de Carmen, et après l'arrivée de Béatrice Uria-Monzon,
de sa grande robe rouge et de ses breloques d'oreille, de son
attitude simple, sans afféterie, et de sa voix gourmande, la
habanera
et
puis deux compositeurs connus de moi (mais pas ces morceaux sauf un)
et d'un à découvrir : Granados avec trois beaux airs chantés,
suivis de la maja y el ruisenor au royaule de symbolisme, au
piano, et revenant au chant à la maja dolorosa très beau
comme son titre l'indique
Manuel
de Falla avec deux chansons (aimé surtout la seconde segedilla
murciana), un beau solo du violoncelle, une jota pleine
d'entrain (capacité de la chanteuse d'affronter victorieusement mais
sans que l'harmonie cesse, la rapidité, la virtuosité, les airs à
effet et les méditations plus intérieures) et une danse espagnole
séduisante (piano et violoncelle)
et
l'inconnu de moi Jésus Guridi (passé par Bibao, Paris, Bruxelles et
Cologne, et y faisant son miel pour revenir en Espagne écrire de la
musique basque et des zarzuelas, en plus de la musique de chambre)
avec trois airs (surtout aimé le second no quiero tu avellanas)
retour
à Bizet pour la chanson bohème très applaudie et entracte
je
crois que j'ai préféré la seconde partie, où presque tous les
airs, méditatifs, à effets, ou joignant virtuosité et bonne
humeur, m'ont séduite,
avec,
surtout Turina, le bon trio qui ouvrait la séquence, et les trois
très beaux airs (peut-être à mon goût ce qu'elle a donné de
meilleur) du Poema en forma de canciones profondeur,
simplicité savante, saveur de la voix
et
quatre compositeurs que je découvrais
Fernando
Obradors (né à Barcelone, carrière à Las Palmas) avec six belles
chansons (ma préférée el vito)
Edouard
Tolera avec cuaderno un air pour violon
Ruperto
Chapi (enfant prodige qui persévéra, compositeur surtout,
semble-t-il de zarzuelas) avec une très virtuose la hija del
Zebedeo
et
pour finir le père, un peu plus vieux, Francesco Asenjo Barbieri
considéré parait-il comme le père de la zarzuela avec deux longs
airs, mêlant virtuosité, effets, et humour que les quatre musiciens
réunis interprétaient avec un plaisir évident et beaucoup de brio
(mais sans épate)
Je
n'ai trouvé que des vidéos de Carmen dont :
et
ça tombait bien puisque c'est justement ce qu'ils nous ont donné en
bis
public
de bonne humeur et retour dans petit vent naissant.
12 commentaires:
Provision de bonnes et belles choses
Un opéra et la magie opéra...
Nourritures terrestres et spirituelles, que demander de plus ? Merci à vous !
et à l'aube cueillir votre journée..***
Dominique, j'étais décidée à être terrain favorable.. mais n'ai pas eu à me forcer
et puis j'avais des voisins agréables et contents et ça joue
Marie Christine : pas trop intellectuelles mes nourritures, pas trop envie de "penser" en ce moment
Anna, merci à vous
vais essayer d'avoir un oeil aussi favorable sur mes journées
L'opéra, la lumière,
ne nous plaignons pas.
L'hiver n'y suffira pas.
Désir et imprévu font parfois bon ménage. Improviser sa journée n'est pas une mauvaise idée.
devrais essayer, parce que là :
halles c'était nécessité
et concert, tous mes billets pour la saison sont achetés (ai plus de sous du coup - sourire)
régals en tous genres
tant que peux, et juste un peu au delà parfois...
Délicieux ce tour de marché et la saison des spectacles commence Tiens bien la corde ! Régal en perspective Merci d'avance !!
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