une fois encore (la vie
est faite de répétitions) prendre couffin, petit gilet matelassé,
d'un joli gris pale, bon marché – acheté en attendant rendez-vous
banquier - trop chaud et qui, comme il est trop grand – ne suis pas
allée comme j'en ai pris l'habitude au rayon enfants de Monoprix- me
transforme en tortue bossue et sans cou, enfilé vieux jean large et
m'en aller sous un ciel au bleu amorti, où rode le souvenir du gris
comme l'ébauche d'une brume..
charger modérément
couffin – hors un kilo de bintjes qui redeviennent de saison –
parce que j'avais la stabilité et la force d'un enfançon
et revenir en me régalant
de la bigarrure des feuillages...
Renoncer à une ou des
visites d'exposition, rester quiète dans l'antre, ne rien faire, ou
pas grand chose, à part lire la dernière parution des éditions
QazaQ, http://www.qazaq.fr/pages/lavis-de-pavlovchristine-jeanney/
un texte de Christine Jeanney, L'avis de
Pavlov sous-titré
un premier roman,
en me disant que si premier roman il y avait, l'auteur y était déjà
telle qu'on l'aime, avec une composition élaborée, sans que cela
freine la lecture, avec la petite fantaisie légèrement ironique qui
(le texte l'attribue au jeune homme dont il est question) est une
pudeur, et cette finesse dans l'observation des sentiments et
comportements.
«L'avis de Pavlov peut
se lire très rapidement mais c'est une longue histoire.
Il est construit sur le
modèle d'une poupée russe : un texte parle d'un roman, qui parle
d'un jeune homme, qui parle d'une femme, qui parle d'un autre homme,
qui parle d'un épouvantail de ferraille qui ne parle pas du tout,
tout en racontant quelque chose.
L'avis de Pavlov
expérimente – à l'exemple de Pavlov qui fit l'étude
d'automatismes et de réflexes appris –, mais c'est sans doute
bien moins probant. Les données sont tronquées. Dix ans après,
le temps a modifié les paramètres. Le réflexe de vouloir
apprendre, quant à lui, est resté. C'est résistant ces machins-
là."
et
bien sûr j'ai fini par réaliser – suis lente vous savez – que
si premier roman il y avait c'était celui du jeune homme ou celui
qui sollicitait le jeune homme, que c'était tout simplement le sujet, paré de tant de choses, et pensé, et imaginé, avec l'hésitation qui convient, et les plaisantes dérives qui s'imposent pour cacher la peur.
En
tout cas c'est en effet très court, et aussi fort intelligent et tendre bien entendu
5 commentaires:
Éphéméride : à chaque jour une feuille envolée.
Je l'ai lu aussi et Christine Jeanney est là, telle que l'on a appris à la connaître, avec sa fantaisie et son imagination...
n'est ce pas (et comme je suppose qu'elle n'est pas étrangère à ce premier roman, cette jolie façon de dire ses sentiments)
Pas lu ce roman. Mais vous m'en donnez envie. Quant à "premier roman", je dirais peut-etre, premier roman publié ?
Bonne semaine.
justement non (quoique : peut-on parler de romans ?)
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