matinée sans grande
volonté de sortir de la somnolence
un moment pour les
réactions au débat de la veille, les agacements prévus (un format
et une journaliste qui tuaient un rien la chose), un aller et retour
vers les remparts pour jeter bocaux et papiers, sous un ciel bleu que
les nuages commençaient, lentement, comme distraitement, à occuper,
et de longs moments à
jouer les vaches regardant passer les trains devant les deux
silhouettes blanches sur un énorme jouet hérissé.
Et puis, dans la nuit
commençante, monter la rue Saint Etienne, s'en aller à l'opéra
pour écouter notre orchestre, dirigé par Samuel Jean, avec Henri
Demarquette, violoncelle, et Cordelia Palm, violon, dans un concert
composé de
Aurora Austral de
Benzecry (dont je n'avais jamais rien entendu)
le
concerto pour violoncelle et orchestre en ut majeur n° 5
de Haydn
et
après un entracte
le
double cocerto pour violon, violoncelle et orchestre en la mineur,
opus 102 de Brahms
Dans le creux de
l'après-midi, au sein de ma douce morosité, pour le plaisir d'être
déjà un peu dans la musique et en accord avec ce programme, j'avais
ouvert YouTube, et trouvé un enregistrement de la pièce de
Benzecry
pour entendre Henri
Demarquette aucun enregistrement des concertos de Haydn et de Brahms
mais ce mouvement d'une sonate de Brahms, avec François Dumont au
piano
et pour notre
premier violon, et soliste, Cordelia Palm un extrait du concerto pour
violon n°1 de Saint-Saens
J'ai eu la
surprise de goûter vraiment Aurora Austral qui,
réverbérations, stridences, tempo devenait bien plus intéressant,
construit que sur l'enregistrement.
Plaisir
du concerto de Haydn (qu'il soit vraiment de lui ou non, je m'y suis
carrée avec si délicieux sentiment de familiarité que j'ai failli
piquer du nez deux fois pendant le mouvement lent)
et
puis la richesse, la diaprure du concerto de Brahms, le charme
lumineux du mouvement central, la joyeuse robustesse du rondo final
(qu'ils ont bissé)
mon
petit voisin (une dizaine d'années) était à bout de forces et de
sagesse.. nous avons applaudi
et
m'en suis revenue.
5 commentaires:
Courage petit musicien
Ce Benzecry, j'avoue ne pas connaître (mais la musique des cosmonautes dans l'espace était belle aussi)...
je pourrais recopier comme mien vos mots; Dominique
Live : la musique s'entend-t-elle aussi avec le regard ?
avec l'air entre musicien et oreilles, et l'écoute des autres, un peu
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