vent vif sans
excès
lumière
fouettée, ombres,
chemin des
halles
jouissent les
yeux et le goût
mais avec
modération
et puis, le
soir venu, mettre Le pantalon de dame sur des bottes fines, un petit
pull noir, un blazer et un manteau ouvert et monter vers l'opéra
pour écouter musique nouvelle.
En attente
plutôt favorable, parce que presque découverte, parce que tiré
d'une pièce de Copi, parce que livret de Lavelli en proximité du
premier et qu'il a déjà monté cette pièce au théâtre dans sa
traduction, parce que musique de Martin Matalon, dont il m'est arrivé
d'entendre et apprécier des pièces de musique instrumentale.
Photo
prélevée sur la page Facebook de l'opéra, comme la suivante
L'ombre de
Venceslao, créé en octobre
dernier à l'opéra de Rennes, co-production du Fonds de Création
Lyrique et de onze opéras (dont neuf français), et en partenariat
avec France 3 et France Musique
dirigé,
à Avignon comme à Rennes par Ernest Martinez Izquierdo, et dans une
distribution inchangée.
Les personnages de la
pièce gravitent autour de Venceslao, chef de famille pauvre mais
fier, sorte de Don Quichotte (tiens,
lui c'est demain soir, enfin lui le Quichotte) entouré
de ses proches et de ses animaux familiers. Tandis que China, la
fille, part pour Buenos-Aires, l’errance du patriarche le conduira
jusqu’aux mythiques chutes d’Iguazu.
Il y a beaucoup d’esprit
baroque et picaresque, de grotesque et de nostalgie à la fois dans
cette évocation de la très humide Mésopotamie argentine, cadre des
scènes rurales, en contraste avec celles qui se déroulent à
Buenos-Aires. Et puisqu’il sera question de tango, les bandonéons
seront de la partie, bien entendu, mais pour mieux participer aux
couleurs de la palette toujours extrêmement riche de Martin
Matalon.
Un prologue impétueux et puis du chant et de la parole, une musique atonale collant à l'action, des bandonéons, du tango, un peu d'électronique, des personnages déglingués, un monde froutraque comme il se doit, des êtres sensibles, attachés aux exigences primitives de la sexualité et des sentiments, projetés dans une éternelle errance et cherchant à atteindre le bonheur, une langue qui ne se refuse guère les mots qui ne se disent pas, des scènes courtes qui tourbillonent, de bons chanteurs et une jubilation (et en une heure et demi on a droit à deux actes, à des orages, trois ou quatre scènes d'amou – ce qui m'a valu, pour la première, le départ de deux badames chuchoteuses devant moi, béni soit Copi – un acouchement, trois morts, à un pauvre vieux cheval/humain, un singe non moins humain et à un perroquet)
Un prologue impétueux et puis du chant et de la parole, une musique atonale collant à l'action, des bandonéons, du tango, un peu d'électronique, des personnages déglingués, un monde froutraque comme il se doit, des êtres sensibles, attachés aux exigences primitives de la sexualité et des sentiments, projetés dans une éternelle errance et cherchant à atteindre le bonheur, une langue qui ne se refuse guère les mots qui ne se disent pas, des scènes courtes qui tourbillonent, de bons chanteurs et une jubilation (et en une heure et demi on a droit à deux actes, à des orages, trois ou quatre scènes d'amou – ce qui m'a valu, pour la première, le départ de deux badames chuchoteuses devant moi, béni soit Copi – un acouchement, trois morts, à un pauvre vieux cheval/humain, un singe non moins humain et à un perroquet)
et pour en donner une
petite idée, deux vidéos
5 commentaires:
"Le pantalon de dame sur des bottes fines", c'est superbe !
en réalité pas tellement (sourire)
La saison débute, douces et belles soirées en perspective.
Difficile de copier Copi, qui reste inclassable ! C'est bien qu'il vive toujours, notamment sur les planches...
et à part les deux badames devant moi la verdeur (de forte intensité) est passée très bien, comme la musique de Matalon (avec un peu de perplexité) qui ne sacrifie rien au charme évident... le public avignonnais se forme, j'espère que la coupure de deux ans (presque coupure, moi en tout cas je me vois mal aller à la Courtine près de la gare TGV...), le départ de Dufaut et l'air du temps n'interrompront pas le processus
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