attente, arrivée de trois
responsables, le mur sera percé assez bas (pas d'échafaudage) mais
pour une fenêtre haut située dans la maison voisine et avec une
vitre opaque...
être là, plantes
souffreteuses entassées dégageant place pour les chutes de pierre,
afin de permettre allers et venues des ouvriers venant vérifier,
puis nettoyer
être là dans le bruit de
la perceuse (ici très atténué) et, de temps en temps, du choc des
gravats et débris sur le sol, regarder le garçon qui tente d'éviter
que les grosses pierres se brisent hors des endroits désirés, me
dire n'ai plus d'outil et résister à l'envie de prendre un gros
débris pour en tirer quelque chose... me sentir un peu plus sotte
quand le bruit se prolonge, servir de portière, goûter nos gentillesses réciproques, veiller à ne pas trop m'intéresser au chantier, mais tout de même, respirer poussière, avoir froid, un peu beaucoup... et en revenir pour paumée aux cosaques des frontières
http://lescosaquesdesfrontieres.com
Je vous souris,
je fais le gracieux,
et d'ailleurs
ne trouvez-vous pas que je le suis, différent, bien sûr, c'est mon
emploi, mais surtout gracieux...
J'ai la cuisse
avantageuse, bien moulée dans ce costume, n'ai pas besoin de la
cacher sous vos pantalons mornes... ni sous mes pantalons habituels,
surtout eux, qui ne sont pas d'aussi bonne coupe et d'aussi souple et
noble lainage que les vôtres, mais ça vous n'avez pas à le savoir,
juste peut-être à le deviner.
J'ai la taille
forte, mais pas trop, des épaules juste assez larges, je ne joue pas
les malabars, gracieux je suis, vous le rappelle, et souple, même
mon petit estomac est assez discret pour dire jouissance désirée et
médiocrement accessible.
Et puis je suis
de couleurs gaies, d'oeil que l'ombre du bicorne rend brillant et
surtout je souris, largement.
Un sourire
large, complice, presque comme un plaidoyer, et un accessoire
indispensable à ma personnalité, mais qui vous demande de négliger,
si vous l'avez noté, qu'il est large mais fort mince.
Comme l'éclat
de mes yeux vient surtout de l'ombre qui les abrite et leur donne une
lumière qui est surtout contraste.
Parce que si je
me tais le plus souvent, si je ne me manifeste que par des lazzi, et
quelques insolences soigneusement calibrées pour vous chatouiller
sans vous faire réagir, ma légèreté d'esprit, ma petite
extravagance affichée et humiliée, sont peut-être - vous le
soupçonnez un peu, mais sans vous y attarder - la convention qui
nous lie ne vous y autorise pas - un leurre.
Et, en
plaisantant, et même en attaquant parfois avec prudence, vous
désarmant par le rire et s'il le faut un petit bond en arrière et
un salut, je vous regarde, mes yeux inexpressifs sont un scalpel qui
vous fouille – et d'ailleurs devant mon peu d'importance vous ne
vous masquez guère.
Tant vous
connais, tant le pense, que silencieusement vous juge, et suis ainsi,
au delà de petits désagréments passagers - ou moins - que
j'accepte puisque le monde est ainsi fait, inatteignable.
Sur un dessin d'un
grand-oncle Charvet
10 commentaires:
Courage pour les prochains jours
Navrée pour le bruit, la poussière et tous les désagréments à suivre...
j'espère qu'il ne va pas pleuvoir aujourd'hui et qu'ils pourront finir
vais avoir besoin de sortir au moins demain (teinturier et halles) et je ne peux pas : il n'y a qu'une clé et il faut que je sois là pour leurs allers et venues (et pas trop confiance en eux pour penser à ne pas partir en me laissant dehors - sourire)
Une sorte de mur de Berlin personnel... De l'"autre côté, la liberté ?
Dominique une liberté propriété privée à laquelle n'aurai pas accès (sans doute salle de bains, en haut du mur de la pièce, ce qui évitera les regards chez moi, moi je n'ai droit qu'à la poussière, les gravats et à rester là pendant deux jours sans pouvoir sortir (enfin vais essayer de m'entendre avec mes deux amis, très sympathiques...)
Et un petit café. .peut-être et deux cookies c'est ainsi que les murs de tracas tombent aussi Pensées
Ma compassion pour le bruit et les désagréments d'un évènement qui ne vous profitera même pas.
si la vue depuis la fenêtre est occultée ça ira.... et là maintenant passent par le trou.. j'ai eu de la chance deux gars aimables et discrets
Légèreté et malice d'arlequin. Comme vous, préfère les murs qui murmurent.
si c'est occultant, ouf
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