Sur mon chemin à marche
précipitée vers le pharmacien plus aucune trace du festival... un
peu davantage au retour (suis tombée sur un jeune garçon charmant
mais pas très au fait, les gens avaient eu le temps de se réveiller)
Déjeuner rapide,
persuader carcasse qui, plus elle se repose, plus elle prend de
poids, plus elle hésite.. qu'elle est pleine de force, légèreté et
tout et tout
et partir vers le premier
des deux spectacles de danse de la journée (Grèce dans la rudesse
de la Fabrica avant Burkina mâtiné Bruxelles dans le charme des
Célestins)
M'en aller comme peux
(attendre le bus en cherchant l'ombre, et zut j'ai perdu à nouveau l'obturateur dimanche et taché l'objectif)
et voir les nuages et
penser au soir, et sentir vent bien fouettant et penser : la clim tout
à l'heure va être moins pénible – et elle l'était tout de même,
alors rester au bout de mon rang en proclamant mon désir de
descendre dès que les cinq minutes fatidiques avant le spectacle
seront là, et six minutes avant être conduite au premier rang, hors
atteinte clim, par un tee-shirt rouge (nos anges-gardiens)
et m'installer pour voir
The great Tamer de Dimitris
Papaioannou, bien blottie dans mon fauteuil (un peu trop, aurai quatre très brèves
absences, avec yeux qui se ferment presque et ne sont plus fixés sur
le point adéquat, et nuque qui commence à ployer – il est temps
que le festival finisse, mais là ça valait la peine) face à un
plateau bombé, irrégulier constitué de quelque chose comme des
grandes tôles rectangulaires de tailles différentes se chevauchant
Les intentions selon le
programme sur le site (d'où proviennent les photos de Julian Mommert
Dimitris Papaioannou
(formé aux beaux-arts, conçoit
ces spectacles à travers le dessin) n'hésite pas à
défier ses performeurs à trouver leurs équilibres et points de
projection sur un plateau gonflé qui n'a de cesse de se
déconstruire, se boursoufler, absorber voire rejeter. À partir de
cette métaphore de l'homme en recherche, la pièce se lit comme une
épopée, sensorielle et primitive. « Il s'agit de creuser et
d'enterrer, puis de révéler. Il s'agit de parler de l'identité, du
passé, de l'héritage et de l'intériorité. » …. Entre légèreté
et tragédie, au sein d'un univers plastique qui rend hommage aux
plus grands peintres européens – Botticelli, Raphaël, El Greco,
Rembrandt, Magritte, Kounellis –, Dimitris Papaioannou met la barre
haut et demande à chacun d'« épuiser sa vie » et de donner tout
ce qui est à donner avant de quitter ce monde. La quête de la
beauté et de la grâce n'est alors ni reposante ni contemplative.
Et une
Brigetoun heureuse malgré les absences citées plus haut, malgré
les tempes douloureuses, hésitant à attendre le bus, devant le ciel
fouetté qui lui redonne de l'espoir pour le soir,
et puis rentrant à
pied, louvoyant dans les petites rafales et se demandant comment
diable en parler (outre un détail pas si futile, le plaisir des tableaux qui fugitivement sont passés comme un souvenir).
Et
voilà que rentrée, trouvant un billet d'Arnaud Maisetti
http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article1973
, venu et reparti de notre bonne ville, pendant que cuisent patates,
que crâne cherche à retrouver fonctionnement moins paniqué que
dans la petite foule de la rue de la République, et que je m'apprête
à me tirer quelques mots, je suis un lien antérieur vers L'Insensé
auquel il collabore, curieuse de voir s'il y a une critique ou
des impressions sur Bestie di Scena d'Emma Dante, en trouvant
une louangeuse ou mieux de Yannick Buttel
http://insense-scenes.net/spip.php?article558
et puis pour retarder encore le moment de parler de the great
tamer descendant dans la liste des spectacles qu'ils ont vus et
trouvant de Chloé Larmet
Sur le chemin du retour
de The Great Tamer de
Dimitris Papaioannou, on se dit qu’il ne faudrait pas écrire.
Parce que les mots ne peuvent pas rendre compte de la beauté fragile
de ce monde à rêver qu’il nous offre et nous fait partager
pendant presque deux heures. Parce que tenter de circonscrire par les
mots une émotion esthétique est une entreprise perdue d’avance...
se sentir réconfortée, et
puisque sont bien plus intelligents que moi, en reste au lien
http://insense-scenes.net/spip.php?article556
Essayer
de remettre carcasse en bon fonctionnement... y arriver peu ou prou,
pour l'envie elle est là sans difficulté et m'en aller vers neuf
heures, dans de fortes rafales de vent (une veste sur e bras qui, pour une fois servira pour la seconde partie du spectacle et le retour) armée d'un sourire cueilli en profondeur...
de la danse encore, mais autre, avec Kalakuta Republik de Serge Aimé Coulibaly et sa compagnie (né à Bobo-Dioulasso, formé par Amadou Bourou – succès comme danser et chorégraphe puis l'Europe, Lille, Nantes et enfin Bruxelles, fonde la compagnie Faso Danse Théâtre) rappelant (sans citer sa musique) Fela Kuti,
la vie sulfureuse du musicien et chanteur nigérian, artiste engagé qui, d'une scène-tribune, a dénoncé avec rage la corruption du pouvoir, le sexisme, les inégalités et les multinationales. Kalakuta Republic est le nom qu'il avait donné à sa résidence, située dans la banlieue de Lagos. Un lieu qu'il considérait comme une république indépendante. Porte-voix de la contre-culture en Afrique de l'Ouest, Fela Kuti et sa personnalité, son engagement, ses révoltes et son afrobeat révolutionnaire sont au coeur de l'inspiration de ce spectacle qui revient sur l'immense désir de liberté de la jeunesse burkinabé aujourd'hui.. ni une biographie de Fela Kuti ni un spectacle musical avec l'oeuvre du musicien (ou réinterprétée par Yvan Talbot auteur de la musique de l'ensemble). C'est une recherche sur l'engagement artistique et la position d'artistes engagés dans notre société actuelle. (je reste toujours aussi paresseuse... texte copié sur le site du festival d'où viennent les photos de Christophe Raynaud de Lage .
Une
première partie en noir et blanc (enfin sauf les couleurs des
costumes) avec des vidéos, assez peu lisibles et qui ne veulent pas
l'être, projetées au rythme de la musique sur les arcades
centrales, le monde d'aujourd'hui, la
peur, la violence et
uniquement de la danse, pleine d'énergie violente...
quelques
minutes pour installer un semblant de cabaret en plein air, qui sera
bouleversé, des fumigènes naissant au bas d'un platane, des
lumières colorées violentes qui raconte
un peu la laideur du monde parce que nous sommes dans un lieu de
décadence. Mais
la couleur pour dire que les situations
de guerre sont aussi porteuses d'espoir et
là la danse, toujours violente, mais comme des défis, défis aussi
d'une danseuse qui vient fixer le public, et discours de colère et
d'ironie...
Et
un public ovationnant debout...
Echanges joyeux sous la paix des voutes qui en ont entendu d'autres (ai oublié de dire que les chers platanes étaient en pleine forme dans les trous de la musique) et sortie dans le reste de vie des Corps Saints, retour dans l'allégresse de l'air frais.
4 commentaires:
Olá , claro isto parte de escrita é realmente boa
e aprendi muitas coisas de sobre blogging. Obrigado.
Et la touche floue sur les photos donne un petit air gai et improvisé à cette journée venteuse
Você na verdade faz parecer tão fácil com a sua apresentação, mas
eu acho isso tópico ser na verdade algo que eu acho que eu nunca entenderia.
Parece-me demasiado complicado e extremamente amplo para mim.
Eu sou ansioso pelo seu próximo post, I'll tentar pegar o jeito!
Fabulous, what a website it is! This webpage presents useful data to us, keep it up.
Enregistrer un commentaire