Ce dimanche matin préparer mon grand couffin, et puis l'humeur n'y étant pas et une petite patate qui
se cachait refaisant surface, changer d'idée malgré le ciel qui se
décidait pour un bleu profond légèrement venté, découper un peu
de morue dans le reste de ma provision et la mettre à dessaler,
ménage un peu soutenu et tri quasi définitif de la masse de photo
restante...
cueillir le soleil qui
voulait bien descendre jusqu'à ma peau... céder à carcasse qui
réclamait une fuite dans l'écrasement de la sieste, m'installer
devant les photos à peu près correctes, les identifier, décider
d'ignorer ce que n'avait pas retenu, soit par manque d'intérêt à
tort ou à raison, soit par impossibilité d'en tirer une image à
peu près potable (pour avoir idée à peu près ordonnée de ce que
j'ai vu
https://inferno-magazine.com/2017/07/08/collection-lambert-4-expositions-pour-feter-avignon/
et http://www.collectionlambert.fr/7/expositions/en-cours.html)...
et comme des 400 photos réunies de la collection d'Agnès B il en
restait encore beaucoup, en rester aux salles du premier étage, avec
quelques ellipses, en faisant recherches brèves sur internet pour
les artistes, nombreux, que dans mon ignorance grande je n'avais
encore jamais rencontrés (ce qui à vrai dire a été fort long,
surtout au début, je me promenais plus que ne vais le dire) et en me
gendarmant contre crâne qui voulait trouver une idée de départ
pour l'atelier de François Bon (le 5 – fantôme de soi en
écrivain, qui se dresse comme un bloc étranger un rien
désorientant)
en venir au plaisir de
l'entrée en Agnès B par la facette Afrique qui occupe les deux
salles donnant sur le boulevard, d'abord la grande galerie, qui ayant
pour une fois retrouvé la blancheur des murs et pleine de lumière
semblait immense
avec, contre la paroi à côtoyant de la porte franchie, l'un des deux grands panneaux de Cheri
Samba (voyage clandestin le
plus petit, l'autre combinant plusieurs éléments pour dire les
politiques) lui ce n'était pas une découverte, enfin pas tout à
fait découverte totale (mais si avais du temps et si vous le
désirez, pour l'entendre, pour découvrir un peu de son oeuvre
récente, une revendication de sa propre image avec un peu de
piment
http://afrique.lepoint.fr/culture/art-contemporain-cheri-samba-je-suis-universel-10-05-2017-2126225_2256.php
ou pour son ambition de témoignage politique et spécialement contre
les enfants soldats https://youtu.be/AUb1_2sFrJQ)
et puis, installée dans
la petite avancée arrondie au centre de la façade pour la rythmer,
dans la lumière qui obligeait, pour jouir des couleurs de ses
tours/réclames à tourner le dos aux fenêtres, Medicament City
de Bodys Isek Kingelez (Congo)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bodys_Isek_Kingelez
bon
faut que j'accélère, mais plaisir de la beauté des jeunes citadins
(et du traitement du noir et blanc) des photos de Malick Sidibé
http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/15/disparition-du-photographe-malien-malick-sidibe_4902648_3212.html
et
l'émotion venue je ne savais d'où (n'avais pas lu le cartouche et
encore moins lu ce qui suit, qui n'a d'ailleurs sans doute aucun
rapport) devant le petit tableau, isolé, d'Amadou Sanogo (malien
comme le précédent) embrasser le diable, peintre
que ne connaissais pas, dont je découvre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amadou_Haya_Sanogo
qu'il était militaire et putschiste contre Amadou Toumani Touré,...
pour la suite https://youtu.be/ld3L1nZDseY
http://www.depechesdumali.com/toutes-les-depeches/3949-mali-la-destin-funeste-d-amadou-haya-sanogo.html
(bon j'ai passé beaucoup de temps avec lui, plus encore que montré,
n'êtes pas obligés d'en faire autant... je me souvenais pas de son
nom, avait suivi cela avec le mélange d'intérêt et de distraction
de la française moyenne)
sur
deux tables parallèles dans la seconde partie de la galerie, les
petites vignettes de l'hommage aux femmes du monde - m'ont
retenue un long moment (même si j'ai finalement écourté) comme un
jeu de patience savoureux et énervant - de Frédéric Bruly Bouabré
(Côte d'Ivoire) créateur d'un syllabaire pour transcrire les contes
bétés (son peuple)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bruly_Bouabr%C3%A9
et
sur le panneau entre les deux portes donnant sur la seconde salle un
superbe portrait d'homme du sans doute plus célèbre photographe
africain Seydou Keita http://www.seydoukeitaphotographer.com/fr/#2
(Mali de nouveau)
en
entrant dans cette seconde pièce le petit choc de l'ensemble des
sculptures (est-ce un dérivé gigantesque des cimiers ?) en bois et
épines de porc-épic (pour interdire l'accès au coeur de
la sculpture) de John Goba
(Sierra Leone, une pensée en passant)
http://www.magnin-a.com/fr/artistes/presentation/68/john-goba
et
parmi les petits tableaux occupant deux murs de la salle pauvre
homme de Pascale Marthine Tayou
(Cameroun) – son beau blog http://www.pascalemarthinetayou.com/
avec
ce poème en introduction
Le Taudisme parce que
rien n'est impossible,
La Taudisme juste pour
jouer avec toi...
Si le pouvoir ne peut
servir à aimer les Hommes pourquoi donc le conquérir ?
Je t'aime tout
simplement.
Blog
qui s'arrête à 2010, pour la suite
https://artplastoc.blogspot.fr/2015/07/380-loeuvre-de-pascale-marthine-tayou.html
et la
toute petite aquarelle de Barthélémy Toguo (Cameroun et Paris)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Barth%C3%A9l%C3%A9my_Toguo
ou pour voir des oeuvres
http://www.galerie-lelong.com/fr/oeuvres-barth-l-my-toguo-268-p1.html
avec,
pour quitter l'Afrique, sur le mur du fond, super sap de
Pierre Bodo (Congolais comme le disent ces tableaux, et pasteur)
http://www.angalia-arts.com/Pierre-Bodo_a25.html
Suis
vraiment très longue, alors je me dis devant le petit panneau sur
aluminium To be tiled de
Gordon Douglas (nous entrons en territoire plus connu) dans le
couloir qui mène aux salles donnant sur la cour, que vais avancer à
très grands pas, qu'importe l'importance ou le prestige de certains
des artistes
avec
la première grand salle, consacrée à l'adolescence, les grandes et
belles photos au sujet desquelles je n'ai rien noté et devant
lesquelles ne me suis guère attardée même si certaines le
méritaient parce que voulais couper un début de dialogue non
franchement désiré et me faisais évasive et distraite
comme
c'était simple politesse et désir d'urbanité ça n'a pas duré, et
suis restée plus longtemps devant les autres oeuvres de la salle
comme ce petit panneau des mangeurs de
Claire Tabouret (en rencontrerai un autre un peu plus loin) de
Pertuis (on se rapproche nettement) http://www.clairetabouret.com/
une
série de dessins d'Andy Warhol (ne le présente pas)
voisinant
ceux, un peu plus grands et plus en proie aux reflets, de Jared
Buckhiester (là, j'avoue que ne le connaissais pas, mon inculture
est sans fond) http://www.jaredbuckhiester.com/
Face
à eux, après les grandes photographies, l'attirance pour
l'imprécision bleue de celle de Léonard Bourgeois Beaulieu (la dame
reflétée est beaucoup plus jeune et charmante que moi), parisien,
sur son site (en anglais) http://www.leonardbb.com/
on trouve un petit calameo ou autre à feuilleter, en français,
avec un texte à propos d'une photo de cette série (avoir bonnes
lunettes)
Puis,
et cela va être presque la fin pour aujourd'hui, sur le petit palier
à côté d'un atelier deux dessins de Cameron Jamie
http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=3976
et
Toxic Mary de Banksy
https://fr.wikipedia.org/wiki/Banksy
sur
cette vision on descend le petit escalier qui tourneboule, on
débouche à côté de la grande vitrée sur le trottoir, et j'en
resterai là.
5 commentaires:
Merci pour tous ces partages détaillés qui nourrissent mon inculture sans limite, si je la compare à la vôtre, et bonne semaine ensoleillée à vous chère Brigitte :-)
ensoleillé mais redevenu plus humaine avant la chute vers l'automne avec des matins frissonnants et des maxima qui ne devraient plus dépasser 32 ou 33 degrés
Merveilleuse "installation" de ce John Goba et bravo pour le parcours plein de surprises !
Abondance ne nuit pas
et si l'on débute par une tranche de morue
on ne termine pas en queue-de-poisson.
Dominique, pour la suite moins de surprises...
Pierre, presque ce qui s'est passé : ai fait brûler la morue que d'ordinaire je poche moins d'une minute... l'avais oubliée
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