commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, octobre 24, 2017

avec les Baranovsky

notre hiver s'en vient
timide dit la raison
trop fort dit le corps
ma ville lasse
vide balayé de vent
touristes âgés
mais la ville lasse ne sait être laide, vraiment laide, résiste par ses rides.
Brigetoun paresseuse est restée dans l'antre, finissant de lire le livre-saga issu du formidable travail de Jan Doetz et d'André Birukoff, C’était l’adieu à la Russie, l’adieu à tout - http://www.qazaq.fr/pages/cetait-ladieu-a-la-russie-ladieu-a-tout/ accompagnant, munie des petits tableaux généalogiques que j'ai dressé en détaillant celui figurant en tête du texte, les différents membres ou alliés de la famille Baranovsky, vies bousculées éparpillées par le bouleversement de leur monde, vies qui en deviennent toutes romanesques, m'attachant spécialement au destin de deux femmes fortes et tendres,
Lydie Vasilievna Baranovsky, qui, avec, puis sans son mari, est le point de convergence dans cette fuite (Notre grand- mère était grande et forte. Nous aimions nous asseoir sur ses genoux et sentir l’odeur jadis parfumée de sa robe. mots mis dans la bouche de sa petite fille Hélène fille d'Olga dite Olya – il y a tant d'Elena et d'Olga dans les différentes branches de la famille et des familles alliées que les arbres généalogiques ne sont pas inutiles pour s'y retrouver – dans le texte «Eternels émigrés» écrit par la fille de cette Hélène)...
et sa fille (4ème de ses enfants) Elena dite Lilla, femme de Nicolas Pavlovitch Birukoff, son ainé de dix-neuf ans, étudiante en médecine, et mère d'un petit Visevold, dit Olik, quand elle rencontra, dans un hôpital où elle se soignait en même temps que lui, Alexandre Kerensky, ministre de la Justice et accessoirement époux de sa cousine Olga, leur amour, la naissance de leur fille, la séparation, le départ d'Olik avec ses grands-parents, rejoints par Elena, juste avant de repartir en Russie pour retrouver et enterrer le corps de son mari Nicolas, fusillé (et la constance, le souci pour elle et les enfants, de ce dernier – de très belles lettres - Je m’inquiète pour vous car le typhus fait rage chez vous et que la vie est si difficile ... Je t’en prie, fais tout ce qu’il faut pour que les enfants n’aient pas faim. Avez-vous du lait ? Je préfèrerais renoncer au plaisir de vous voir, si à la place je pouvais vous envoyer plus d’argent... dans une autre Je souhaite aussi beaucoup que tu reviennes vers moi, je te donnerai toute la liberté de vivre comme tu veux, sous le même toit ou séparés, avec tes parents ou sans eux. Jusqu’à ce que tu puisses réaliser le changement que tu as prévu dans ta vie personnelle, je reconnaîtrai avec plaisir Irinouchka afin de légaliser sa situation..
et dans la dernière Je te demande surtout d’inspirer malgré tout à mon fils l’amour du peuple russe dans tout son ensemble et qu’il n’ait aucune haine ou esprit de vengeance envers ceux qui m’ont exécuté sans raison), se retrouvant ainsi coupée du reste de la famille qu'elle mit près de deux ans à retrouver et rejoindre à Antigone etc... - le texte est nourri de copies d'actes, de lettres, de fragments du carnet de Lydie et des mémoires remarquables d'Olga Kerensky, illustré des photos retrouvées par les descendants de la famille et reprend en les augmentant certains des éléments concernant Moussia Borovsky ex Baranovsky publiés sur le blog de Jan Doets https://www.lecuratordecontes.fr qui ont provoqué la recherche dont est issu ce livre, etc...
 avant d'enregistrer très mal (spécialement pas en forme mon élocution, spécialement difficile pour moi la prononciation de certains noms, les russes dès qu'ils sortent des plus courants, et même celui, qu'il me le pardonne, de Jan Doets quand ne l'ai pas entendu – en tentant de répéter correctement – depuis plus de quelques jours... suis foncièrement, totalement, inapte à toutes langues y compris celles que je lis plus ou moins facilement - plutôt moins) d'enregistrer, donc, tant mal que bien, un passage vers le début, illustrant les tracasseries du clergé orthodoxe qui ne cèdent rien au catholique 

8 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Oui, des recherches pendant plusieurs années... Jan Doets et son allié célèbrent à leur manière la Révolution russe de 1917 : dire que dès l'année prochaine on ne parlera plus de ce centenaire !

Il est vrai qu'Emmanuel Macron s'apprête, dit-on, à célébrer, lui, le cinquantenaire de Mai 68 qu'il n'a pas connu, un événement tout à fait en phase avec ses propres idées politiques !!! ;-)

(Pourtant, Cohn-Bendit ne tarit pas d'éloges sur le début de ce quinquennat, il ferait un ministre européen "fort en gueule" et plus audible que Le Drian...)

Brigetoun a dit…

Cohn Bendit n'incarne pas vraiment mai 68 - il a été un déclencheur (et pour des raisons disons sociétales) et un exploiteur de la chose...

Jan Doets a dit…

Chère Brigitte, grand merci pour tes mots, ce livre mérite d'être lu par tous

jeandler a dit…

La lecture est la meilleure façon de voyager dans le vaste monde.
Mai 68 n'est-ce pas une création typiquement médiatique, marchepied pour certain des honneurs républicains ?

Claudine a dit…

eh oui, sacré boulot et tellement en phase avec notre époque

Brigetoun a dit…

Jan, quel passionnant voyage dans le temps tu nous donnes là

Pierre, ce n'est tout de même pas que ça, loin de là mais en effet ceux que retiennent les médias sont loin d'incarner mai 68 (qui accessoirement est aussi une grève générale avec des effets)

arlette a dit…

Aime les grandes familles qui traversent l'histoire et le recul pour mieux évaluer

Brigetoun a dit…

cette histoire là brassait violemment (et dans toutes les couches)