Ciel limpide et air
frisquet, m'en suis allée acheter des cigares (oubliés chez la
marchande, tant pis ou tant mieux) et le Canard puisque nous y avons
de nouveau droit.
En sortant, au moment de
saluer Molière et de redescendre vers le fleuve et l'antre, j'ai vu
un drapeau italien dans la cour du truc gastronomique qui s'est
installé dans l'ancienne Banque de France,
et me suis souvenue du
marché, installé pour les quelques jours où Avignon se souvient du
temps où elle était un peu italienne, entre le palais et la façade
si italienne de l'ancien hôtel des Monnaies.
Ma foi, pour le plaisir
des échanges mêlant mauvais italien et mauvais français, y ai fait
un tour, résistant sans mal aux charcuteries, avec regret aux
truffes blanches et condiment ainsi assaisonné, admirant la grosseur
d'olives, me souvenant de l'usure excessive en mon vieux
sac-compagnon tant aimé,
et faute d'une belle boutique florentine,
fouinant pour en trouver un Brigetoun compatible dans deux étals, trouvant un faux cartable en beau cuir venant de Campanie, goûtant
des fromages et repartant avec une tomme des Pouilles, un petit
flacon d'anchois marinés (pas certaine qu'ils soient meilleurs que
ceux de Sète) et un flacon de crema bianca...
Une oreille à
l'assemblée, ouverte ou fermée, en feuilletant, humant le dernier
numéro de la Piscine qui venait d'arriver...
et m'en suis allée,
écornant la place du palais sur mon chemin, au Chêne noir, écouter
Gérard Gelas, accompagné par la musique de Julien Gelas, Virgilio,
l'exil et la nuit sont bleus.
Gérard
Gélas en costume trois pièces, très lourd et fort patriarche latin, et le fils
en version jeune et qui doit plaire, une belle façon pour le piano
jazz de s'accorder sans trop d'adhérence à la voix de bel et bon
acteur du père, sans effet autre que la modulation, la sympathie du
public et la poésie du texte.
«Ce texte a été très important pour le Chêne Noir. C’était la période où, cherchant de nouvelles formes, nous créâmes deux spectacles musicaux autour de mes poèmes : Chants pour le Delta, la lune et le soleil et Virgilio.
La première de celui-ci eut lieu en Italie, au Festival des Deux Mondes à Spoletto...
Ces chants qui nous parlent de l’exil sont, sans que je l’aie voulu, une sorte de pendant à la pièce Migraaaants que j’ai mise en scène 40 ans plus tard. Et cela décuple pour moi le plaisir de vous les offrir..»
Virgilio quitte sa Toscane natale car dans son petit village, il n’y a plus personne pour écouter ses histoires ; tout le monde est parti…
Alors il part sur les routes de l’exil, celles qui mènent en France, où est partie Anna, il y a bien longtemps. Avec lui, nous apprendrons l’histoire de Pepe Barrala « bouffé par les loups » et nous rencontrerons Nazim, Chien-aveugle, Fortunato, et bien d’autres encore…
«Ce texte a été très important pour le Chêne Noir. C’était la période où, cherchant de nouvelles formes, nous créâmes deux spectacles musicaux autour de mes poèmes : Chants pour le Delta, la lune et le soleil et Virgilio.
La première de celui-ci eut lieu en Italie, au Festival des Deux Mondes à Spoletto...
Ces chants qui nous parlent de l’exil sont, sans que je l’aie voulu, une sorte de pendant à la pièce Migraaaants que j’ai mise en scène 40 ans plus tard. Et cela décuple pour moi le plaisir de vous les offrir..»
Virgilio quitte sa Toscane natale car dans son petit village, il n’y a plus personne pour écouter ses histoires ; tout le monde est parti…
Alors il part sur les routes de l’exil, celles qui mènent en France, où est partie Anna, il y a bien longtemps. Avec lui, nous apprendrons l’histoire de Pepe Barrala « bouffé par les loups » et nous rencontrerons Nazim, Chien-aveugle, Fortunato, et bien d’autres encore…
…
Cela
n'a rien d'extraordinaire
Si
les chants de cet homme
Sont
traversés de chevaux noirs
Qui
vont au dessus de la mer en rêvant...
7 commentaires:
Plaisir d'apercevoir la Prière
il me semble qu'elle doit nous quitter avec le froid novembre
Ce Gérard Gelas est vraiment solide comme un chêne !
L'accointance italienne d'Avignon est bien rendue....
Une visite pour le plaisir gourmand et, nous, des yeux.
Dominique longtemps terre pontificale avec des vice-légats souvent italiens, architectes et peintres aussi (plus des locaux formés à leur contact)
Un faux cartable pour une étudiante attentive
mais à l'usage trop souple et pas spécialement pratique malgré les cinq poches - un moment de panique cette nuit en ne retrouvant pas mes clés - assise sur le trottoir le contenu au sol, penser hôtel mais penser que avec porte blindée et seul trousseau (les autres ont été perdu avant mon arrivée) me suis levée pour partir à la recherche d'un dîner et d'une chambre et puis j'au réalisé que mon petit bloc note était un peu épais, étaient sedans) hésite entre l'amadouer ou ressortir mon vieux copain pas si boucané que ça - trop cher pour que mon budget en finance un autre - sourire, ça va se mettre en ordre lentement - tendance à trimbaler ma vie avec moi
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