ciel morne, carcasse entre
flou et gribouillis, la décision d'aller voir, parce que le cloître
Saint Louis, parce que le titre, parce que des photos de petites
créatures blanches sur la page Facebook de Caroline Gérard, devient
moins pressante (j'irai certainement avant le 30 mars, alors imitant
en moins pertinent le billet de Dominique Hasselmann
https://hadominique75.wordpress.com/2018/03/10/miettes-agrandies-dun-jour-1-2/
une cueillette vraiment au hasard au fil de ma boucle
remparts/poubelles, cigares, retour
au fil du
chemin
des détails
de la ville
ciel gris sur
blanc-gris
et pour le
reste du jour, déjeuner, saluer le bleu semé de blanc au dessus de
la cour, sieston, tilleul et puis lire plusieurs articles du Monde
Diplomatique, un peu d'Alternatives Economiques et m'installer avec
mon kindle pour déguster Lieux de
Daniel Bourrion https://www.publie.net/livre/lieux-daniel-bourrion/,
aller, en train, en auto, non sans détours dans les saisons, les
ans, les morts etc... vers la cuvette dans le plateau, la maison...
Il est tard déjà.
Dehors, c'est un visage et son propre visage qu'on voit se
refléter dans la vitre parce
qu'on a fini par arriver, prendre le dernier virage qui juste au
niveau du cimetière fait une bascule surprenant chaque hiver le
pressé qui finira sa course au fossé, rarement avec plus de dégâts
que quelques tôles mâchées sur les bords de la boue, la courbe
traîtresse se faisant aider de plus par le verglas quand elle le
peut pour déclencher quelque accident, rien de méchant le plus
souvent, donc, juste de quoi maintenir une tradition permettant de
sortir le tracteur dont il est à se demander s'il sert encore pour
d'autres tâches, d'autres labeurs, afin d'aller remorquer
l'imprudent, lui faire la leçon, le laisser repartir mais doucement
cette fois, chat échaudé etc., ralentir devant la maison toujours
connue, s'extirper de l'habitacle, tirer du coffre les sacs qui sont
ce qu'on emporte de soi lorsque l'on craint un peu de se perdre
soi-même, remercier le conducteur, sonner... et
Brigetoun, se demandant pourquoi diable c'est ce passage ci, mais
pourquoi pas, qui l'a arrêtée, même pas au quart du texte, pour le
recopier, continue, suit, en freinant parfois, revenant le long des
lignes, le mouvement des phrases, en écoutant, pas trop fort pour se
marier sans s'imposer aux mots, en décalage mais bon accompagnement,
passages de Ravi
Shankar et Philip Glass (long et lent)
(et
puis Ravi Shankar avec Menuhin etc...) continue en suivant le
mouvement des phrases, dans ce lieu, la maison, le village de
maintenant et les maisons d'avant, d'avant l'écrasement de la
guerre, les gens et les gens d'avant, la vie matérielle de ce-là
vers lequel on est venu, le présent et toujours le passé qui
revient avec, et le basculement dans le futur, les bois, la
toponymie, etc... (à vous de découvrir le etc.. qui est, saveur
douce ou rude, les formes que prend le temps) jusqu'à, dans la nuit
tombée, fermer le kindle parce que c'est la fin, qu'il est temps
d'éplucher les patates, de faire un tour sur internet, sans les
oublier les patates sur la plaque, comme hier (mas pas grave).
11 commentaires:
Vous avez un bon oeil pour les photos. Ravi je l'ai vu (entendu plutôt), mais il était avec sa fille et la laissait jouer (grrr). Vous avez retrouvé la patate :)
Je ne voudrais pas finir patate chez un fin lecteur
Merci pour tout ce que vous pensiez ne pas avoir à dire :-)
Claudine, ni casserole
Marie-Christine vous conseille, si ne l'avez lu, le texte de Daniel Bourrion
Ai beaucoup apprécié le livre de Daniel Bourrion moi aussi! C'est une dégustation à faire tranquillement...
Vous m'avez fait penser à mon sitar rapporté de New Delhi et qui, hélas, n'a pas supporté à la longue les pointes de froid parisien...
Je n'ai donc pas eu le temps de finir de lire le discours de la méthode !
me suis installée en m'attendant à goûter le fond et la forme (sourire), et n'ai pas été déçue
je ne savais pas que les sitars étaient aussi sensibles… le pauvre exilé
Ce sont ces patins à roulettes dorés qui me font sourire: j'imagine une Brigitte élégante ainsi chaussée roulant sur les pavés avignonnais pour gagner du temps sur les corvées et prendre du temps pour les photos expos concerts...
et discrètement chaussée…. mais j'ai un peu peur qu'en fait ce soit lentement et le derrière en arrière
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