soleil sur la cour et vie
tranquille – chercher des images d'oiseaux, ou d'idées d'oiseaux,
pour accompagner une lecture, comme puis, d'une petite partie de
l'assemblée d'oiseaux (sont en principe 1111, je n'ai pas vérifié)
qui clos le discours aux animaux de
Valère Novarina... et puis renoncer à copier le texte lu parce
qu'une petite bagarre avec l'ordinateur et l'attention stupidement
sidérée à la prise d'otage en cours ne m'en laissaient pas le
temps.
Un peu
avant dix neuf heures faire les quelques pas qui me séparent de la
porte de l'Oulle, de la navette vers l'opéra
pour
assister à ça ira (1) fin de Louis le
formidable spectacle de Julien Pommerat (Molière 2016) qui, tournant
avec succès depuis trois ans en France, a fini par passer par ici,
après avoir commencé à lire quelques unes des critiques qui se
sont multipliées sur internet, avant de cesser pour garder un
minimum de surprise... et l'esprit à peu près libre
Si ne
l'avez pas vu, si n'en avez pas entendu parler (j'avoue que moi...)
la présentation sur le site de l'opéra
Qu’est-ce qui
poussent des hommes à renverser le pouvoir ? Quels nouveaux rapports
instaurer entre l’homme et la société, les citoyens et leurs
représentants ? Entre fiction et réalité, Ça ira (1) Fin de Louis
raconte cette lutte pour la démocratie.
Le spectacle s’inspire
des grandes lignes de l’histoire révolutionnaire, depuis la crise
financière qui conduit à la convocation des États généraux par
Louis XVI jusqu’aux débuts de la contre révolution en 1790-91
Rompant radicalement
avec le mythe d’une histoire des héros, Joël Pommerat donne au
passé la force du présent en s’intéressant au processus
collectif révolutionnaire, à la multiplicité de ses acteurs et à
son caractère improvisé. Transformant le plateau en agora, les
quatorze acteurs qui endossent plusieurs rôles, proposent une
histoire à hauteur d’homme et mettent la parole au centre de
l’action théâtrale. Un spectacle qu’on peut voir et revoir sans
jamais en épuiser la très riche matière artistique et politique.
alors
là après les deux trajets et 4 heures et demi de spectacle juste
dire, salle pleine et passionnée (avec quelques départs au deuxième
entracte parce que sommeil se faisait sentir) et Brigetoun a faim –
une interrogation pendant la première partie qui va des troubles avant la convocation des états généraux jusqu'au lendemain de la Bastille, parce que oui confronter les époques, oui ne pas faire didactique, oui le jeu de pouvoirs et les hésitations, oui l'instrumentalisation de la dette, oui le changement de monde, oui l'habileté, les idées, les acteurs... mais le ton me semblait vraiment extraordinairement technocratique, trop loin de la sensibilité dix-huitième, et qu'il me semblait que la langue que l'on parle n'est pas sans effet sur le regard que l'on porte, que ce que masquaient les tirades enflammées n'était pas exactement ce que masque la langue des énarques, et que là je n'arrivais pas à me sortir du spectacle familier de la politique actuelle – et puis après le premier entracte il a suffit d'une allusion à la recherche du bonheur et d'un amour qui venait se glisser dans une phrase, surtout de l'apparition du thème des inégalités y compris entre députés et peuple pour que je rentre totalement dans le jeu (mon esprit critique s'étant sans doute aussi assoupi)
et
c'est un peu crevée mais contente que je note ceci.
une interrogation pendant la première partie qui va des troubles avant la convocation des états généraux jusqu'au lendemain de la Bastille, parce que oui confronter les époques, oui ne pas faire didactique, oui le jeu de pouvoirs et les hésitations, oui l'instrumentalisation de la dette, oui le changement de monde, oui l'habileté, les idées, les acteurs... mais le ton me semblait vraiment extraordinairement technocratique, trop loin de la sensibilité dix-huitième, et qu'il me semblait que la langue que l'on parle n'est pas sans effet sur le regard que l'on porte, que ce que masquaient les tirades enflammées n'était pas exactement ce que masque la langue des énarques, et que là je n'arrivais pas à me sortir du spectacle familier de la politique actuelle – et puis après le premier entracte il a suffit d'une allusion à la recherche du bonheur et d'un amour qui venait se glisser dans une phrase, surtout de l'apparition du thème des inégalités y compris entre députés et peuple pour que je rentre totalement dans le jeu (mon esprit critique s'étant sans doute aussi assoupi)
15 commentaires:
J'avoue avoir ressenti un peu d'inquiétude à minuit 2,3,4...
Bons rêves (renoncez à compter les hommes politiques que vous croiserez, sont en principe 666).
Un spectacle qui arrive au bon monent
Oups ! J'aurais tellement aimé le voir ! Fan de Pommerat, il m'arrivait d'aller voir plusieurs fois le même spectacle quand il passait à Cavaillon. Là, je n'ai pas réagi assez tôt.
Quatre heures et demie... la Révolution fut donc un peu longue ou un peu courte, en fait...
J'admire votre patience supplémentaire pour les trois ans !
le commentaire précédent (je n'aime pas l'anonymat) s'est envolé sans mon nom...
Cela m'aurait plus (suis en lecture similaire) merci pour ton ressenti
casabotha à cette heure là je devais en être à la deuxième partie
Claudine en fait il était il y a trois ans tout autant au bon moment
Caroline moi j'ignorais même qu'il avait créé ce spectacle ill y a trois ans (me recroqueville sur Avignon avec l'âge - sourire)
Dominique, presque une durée pour le festival (quoique on a vu dix-huit heures)
quand au commentaire qui s'échappe trop vite, merci de m'imiter, c'est fréquent avec moi
Arlette, un peu bref le ressenti
Reconnaissance à vous et à vos comptes-rendus quotidiens de cette ville qui porte en elle cette entre-deux de festival d'été. La luminosité du ciel nous rappelant en permanence cette injonction provençale de regarder toujours vers le haut.
merci mais aujourd'hui lumière blanche
Appreciate this post. Let me try it out.
C'est la seule façon d'aider les musulmans modérés.
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