Ai tenté de rentrer dans
le jour, ce matin, avec conscience d'être très en retard,
douillettement en retard sur mon horaire, et puis ai pris conscience,
ou du moins ai vu sur le haut de mon écran, mais sans que ma
conscience accepte de s'y arrêter, que ah oui j'avais une heure de
retard de plus... ainsi donc me suis installée tout doux tout doux
dans mon décalage, me suis bornée à constater que n'aurais pas le
temps de faire ce qui m'ennuyais et suis demeurée bien coite et
sereine dans mon à côté...
cheveux lavés à midi...
connexions rares et brèves, comme des réflexes auxquels mettais
fin, suis partie en mer d'Iroise à la poursuite d'un souvenir
d'enfant dont je ne sais depuis une soixantaine d'années, depuis
qu'un phrase le relatant comme venue du passé s'est installée dans
un coin de moi, s'il est rêve ou réalité, et j'ai tenté, sans
grand espoir ni méthode, dans un premier temps, avant d'approfondir
peut-être pour l'atelier de François Bon
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4742
demain ou plus tard, de trouver des indices en décidant.
Pour le moment me suis
bercée dans un magma d'odeurs recréées, de froid iodé,
désagréablement humide et passionnant, d'éleveurs préhistoriques,
de naufrages, de goémons, de corps trapus, de pêcheurs
cultivateurs, de ruines de cabanes ou fermes, de terre non autorisée,
protégée, de sarraus gris ou de vichy clair, de morve au nez, de
noyés et de traces évanouies, de printemps délicieux près d'un
moulin, de dormeurs aux énormes pinces et d'araignées agiles, de
casemates, d'un phare, et des noms porteurs de rêve de Molène et
Béniguet.. de phares autres et de légendes, d'une source sacrée,
de bannières, de la lande presque sauvage en ces temps que ne
sauriez connaître, enfin pour la plupart, sur la presqu’île de
Kermorvan, de moules à beurre, de coiffes plates, de hanches en
peine, de l'ennui du piano et de la méthode rose, d'haveneaux et de
chevrettes crues, de poux, d'un buisson d'hortensia et de rosiers
absents.
6 commentaires:
Un jour iodé à la mer enfantine.
moi c'était Quiberon
vos souvenirs naviguent déjà (je n'ose dire sont "en marche")...
casabotha idi l'iode n'est que souveir (sauf en cas d'alerte mais suis en dehors des zones où on donne des pilules d'iode
Claudine, étiez plus sud que moi à cette époque (mais j'arrivais d'Alger et Toulon)
Dominique, mes pauvres pieds n'aimeraient certainement pas les sabots-galoches d'alors
Demi rêve demi réalité Vogue la galère et le jour passe au suivant
Arlette, le lendemain qui ne s'en est pas totalement sortie, j'aile le flou du rêve (sourire)
Enregistrer un commentaire