tombe du ciel
mort
sans fin une
pluie morne
la terre la
boit
vers le ciel
mon sourire
mais la grâce
me manque
sortant les
images gardées comme les moins mauvaises des oeuvres de Paule
Tavera-Storia pour clore la visite du premier étage de l'exposition
de la mac'a au Cloître Saint Louis je ne retrouve pas en elles ce
qui m'avait plu... bricole dans le vide du matin entre ménage et
cuisine une petite vidéo avec lecture improvisée de passages des
textes figurant sur son site qui me semblent transmettre mieux que
l'image ce charme
à treize
heures ma cour crépusculaire à côté de moi pendant que j'épluche
une poire et prépare mes pâtes – un peu avant quinze heures le
haut du mur mitoyen brille au soleil sous un ciel bleu.
Mélanges de
nuages éclatants et de bleus, en proportion variable selon
l'orientation de mes pas, quand suis partie un peu après dix sept
heures vers la place Jérusalem, tester toutes les portes avant de
trouver, évidente à cause de la place, celle du gastro que nous
désirions consulter petit toubib et moi en novembre (mais avec
d'autres rendez-vous préalables qui, dans notre pré-désert, ont
demandé des mois. Un échange à peu près confiant, même si
m'énervait un peu qu'il ne devine pas que la petite vieille n'était
pas complètement stupide... et des examens et rendez-vous programmés
(bon moi maintenant c'est de mes jambes et mon équilibre que je
voudrais qu'ils s'occupent... jamais en phase)
et retour
dans la lumière fléchissante...
faire cuire
patates pour la nuit, prendre billet, et aller attendre la navette
pour l'opéra.
Je n'avais jamais vu danser Roy Assaf
http://www.danseaujourdhui.fr/artiste/roy-assaf/
et pour combler cette lacune suis allée assister au spectacle avec
lequel il tourne actuellement, composé de
six years
after – (duo 2011) et the hill (trio
2012) dont j'avais trouvé les extraits ci-dessous
mais j'avais eu tort de traiter par un semblant de mépris l'intérêt que
nous portions cet après-midi aux suite de mon opération et carcasse
se réveillait, lui ai intimé l'ordre de se calmer, me suis
installée pour attendre
mais suis
inguérissable et j'étais très très en avance, j'admirais les
lumières, je disais même pas mal, elle me répondait vais
t'enquiquiner pendant tout le spectacle, je me demandais si j'avais
vraiment si forte envie de...
et finalement
j'avais de moins envie de voir cette danse, ou ça ne m'était pas
essentiel, alors cinq minutes avant qu'arrive la navette ai repassé
la porte dans les remparts, ai grimpé l'escalier, calmé carcasse
et, puisque lui aussi ne l'avais jamais vu, me suis installé devant
Solaris de Tarkovsky
https://youtu.be/6-4KydP92ss
et https://youtu.be/xXa6XpaxBS0
et
c'était très bien ainsi.
10 commentaires:
beaux ciels pour consoler carcasse et passante aux yeux teigneux
je ne veux pas me dire que j'en ai marre de carcasse (mais je fais des voeux pour les yeux)
Petite coin de cour accueillante pour oublier les contingeances physiques et d
apprécier les petits bonheurs du jour
Ne pas rester "cloîtrée" (attention à l'abus d'exposition... au soleil !) et finalement, un film de Tarkovski..., quoi de mieux ?
Solaris est encore mieux en livre (Stanislas Lem magnifique) PdB
Arlette, oui s'efforcer à garder sourire, toujours une raison
Dominique, cloîtrée j'ai un peu peur que ce soit mon horizon… enfin pas encore (et puis pas de solution abordable pour cela)
le livre fait partie de l'immensité de choses à découvrir (mais là pour un bon bout de temps n'achète plus de livre… plus trop budget, en ai une pile et plein à relire plus internet, alors c'est très bien)
ça fait déjà quelques semaines que je prends régulièrement (presque quotidiennement) des nouvelles de cette dame à la belle voix (j'ai d'abord découvert votre vidéo sur nathalie quintane, éprouvant une immédiate sympathie à cause de l'expression "les années 10, les années quintane"), et aux errances avignonesques, documentées avec beaucoup de sensibilité, mais que je perçois plutôt comme aimables flâneries, que comme dérives de "paumée" -
j'aimerais beaucoup savoir ce que vous avez pensé de "solaris" (dont je trouve ridicule de dire que "c'est encore mieux en livre", désolé, je ne cherche pas la polémique, mais, si s. lem est magnifique, tarkovski ne l'est pas moins - fin de la parenthèse)(rouverte pour préciser que j'ai lu le livre) - je crains qu'une vision sur youtube ne rende pas justice à cette oeuvre admirable (comme le sont les sept films du grand artiste russe) -
merci en tous cas pour ces notations au jour le jour, qui sont pour moi un modèle (si je devais un jour écrire un blog...)
sais pas trop mettre des mots sur ce que je lis ou vois… surtout quand ce n'est pas un emballement immédiat (et au fond peut-être encore plus dans ce cas) et je sais que l'état dans lequel on est, l'entourage joue… alors disons que l'ai aimé, qu'il m'a retenue, bec un peu ouvert, plus que normalement une vidéo, moins sans doute que plongée dans le noir d'une salle, moins que Roublev, autant je crois, mais très différemment, ce sui est ma foi normal, que l'enfance d'Ivan les deux seuls films de Tarkovski que j'ai vu (pour les autres ne les ai rencontrés qu'à travers les mots des autres)
"sais pas trop, etc..." - vous voulez peut-être dire que vous ne cherchez à developper, sur ce que vous lisez et voyez, aucun discours critique, de type savant (tel qu'on peut en lire dans maints blogs) - mais vos notations, pour le lecteur, ont une saveur de vécu irremplaçable (telle cette incise : "bec un peu ouvert", pour décrire votre état de suspension (comme pendant le moment de perte de la gravité, à un moment, au milieu de reproductions de tableaux portant le souvenir de la lointaine planète-mère ?) - flottant parmi les images...) - vous savez, bien sûr, le prix de ces notations, mais vous ne serez pas fâchée qu'on vous le dise... - encore merci (je vais essayer de signer, cette fois, mais ces modalités d'identification informatique me rebuttent toujours un peu)
bien sûr que j'aime bien (sourire) et que vous me réconfortez ou confortez
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