printemps
humide
pour vie
neuve pu de vieux os
et vieilles
pierres
la terre
vauclusienne se nourrit, nous baignons dans une idée de tiédeur et
une prégnante humidité
Dans
l'après-midi, pendant que la couverture du ciel se crevait
partiellement, se refermait etc... ai repris la visite de mes
souvenirs de quelques unes des salles de la Collection Lambert où
sont exposées les oeuvres d'anciens élèves des Beaux-Arts de Paris
et de l'Ecole des arts d'Avignon, là où je l'avais laissée, à
l'extrémité de l'aile bordant la cour de l'hôtel de Caumont.
Avant d'entrer dans la
grande salle qui s'ouvre par une vitrine sur la cour d'arrivée, un
petit local sombre s'ouvre pour une courte et charmante vidéo de
Florentine Charon http://www.florentinecharon.fr/
- Paris atelier d'Elsa Cayo (la vidéo comme les grandes formes de
bois ci-dessous sont visibles sur son site)
Florentine Charon que l'on
retrouve au centre de la galerie avec des formes en bois
Ma pratique s’est
élargie à différents médiums : la photographie, la vidéo, le
son, le volume… Je me concentre en général sur des points de
contact entre différentes dualités à partir desquelles émerge une
image qui va venir stimuler l’œil du spectateur. Je porte en effet
une attention particulière au regard qui va se poser sur mes pièces
et cherche à le rendre agissant. Je m’intéresse tout autant à
provoquer un mouvement d’émergence, un dynamisme dans les pièces
produites que dans le regard qui va se poser dessus. J’ai recours à
des états en suspension qui me permettent de créer des arrêts,
d’imposer un regard sur ce qui se passe entre les choses, de
provoquer ainsi une activité incessante entre ce qui a été et ce
qui est ici et maintenant.
Formes
qui se déploient au sol en une série inaugurée par Mathie Laborie
Paris, atelier Elsa Cayo, avec une tour de bois surmontée d'un
couronnement de plâtre et terre (et c'est en cherchant des
références la concernant que je suis tombée sur le texte de
présentation, l'historique de l'exposition et de ce qui pour lui l'a
précédée – j'ai survolé, j'y reviendrai peut-être – d'Eric
Mezil et j'y trouve Mathie Laborie dont les sculptures et
les dessins font l’éloge de l’apesanteur en un exquis
raffinement formel
Sur
les grandes vitres donnant sur la cour les petits carrés bleus
«empreintes de pinceau
n°50 répétées à intervalles réguliers»
(acrylique et ruban adhésif) de Niele Toroni.
Revenant
dans le bâtiment principal de l'hôtel, au rez de chaussée sur le
boulevard Raspail dans la première salle (après, dans la salle
obscure qui fait charnière, une vidéo de que stupidement j'ai
négligée... une envie de solitude et donc de distance à mettre
entre moi et les deux autres visiteurs) :
Mathilde
Geldhorf Paris atelier Patrick Tosani http://www.mathilde-geldhof.com
avec trois grandes photos «les états océaniques» (jet d'encre)
(Mathilde Geldhof dont les
photographies associées à des éléments de la nature composent de
sublimes installations selon
Eric Mezil),
les
toutes petites huiles sur toile de Pierre Bellot Paris atelier
François Boisrond
http://www.ateliersduplessixmadeuc.com/2015/08/28/pierre-bellot/
(Pierre Bellot aux petites peintures
telles des miniatures où les corps disparaissent sous de savantes
techniques picturales,
Eric Mezil)
et,
de César Bardoux Paris atelier de Tim Eitel (aimé par l'autre
visiteuse, beaucoup moins par moi) http://cesarbardoux.com/,
deux toiles dont le grand Aquaghost #4 (César Bardoux pour qui le
bleu devient le liquide de l’eau cristalline et le solide qui se
fige dans la glace en des peintures spectaculaires Eric Mezil).
Dans
la salle suivante deux artistes que j'ai aimées, issues de l'Ecole
supérieure d'art d'Avignon et invitées par Eric Mezil
Fikria
Kaddouri réalise deux photographies et quatre maquettes de
maisons qui déconstruisent le cube de la casbah du Maghreb, avec en
mémoire Le Corbusier qui avait planifié de raser la baie d’Alger
pour construire une tour qui regarderait La Cité radieuse de
Marseille selon Eric Mezil.
avec la «porte Rif»(plaque de fer, barreau de fer plat et carré,
peinture) exposée à côté d'une porte nue et verte,
deux photographies sur Alu Dibond,
et, sur des socles au centre de la pièce, les
maquettes de plâtre, les maisons annoncées.
D'Ahlam
Sassi, effleurées des yeux puis me retenant sur le pas de la porte,
parce qu'elles m'ont appelé, les toiles brodées à la main aux
couleurs des drapeaux des pays arabes ayant vécu la révolution
(Tunisie, Egypte, Liban, Syrie, Yemen)... la succession des toiles
sur le mur écrivant bien entendu R E V O L U T I O N.
Au
moment d'entrer dans la pièce qui occupe le milieu de la façade,
avec son avancée arrondie vers le jardin, un moment de curiosité
pour cette forme rose, mais pour la voir, elle, et
la suite ce sera une autre fois.
Parce
que, ceci est déjà fort long, parce que, aussi, m'en suis allée un
peu avant dix neuf heures 30 attendre la navette pour l'opéra
Confluence
J'allais
écouter un concert très ibérique avec des interprètes belges,
coréenne, japonaise, française, soit Julie Fuchs et l'octuor de
violoncelles O-Celli, composé de solistes
http://octuorocelli.wixsite.com/octuorocelli
nous
donner, en première partie
par
les instruments seuls, España de Chabrier et les belles dansas
fantasias de Turina (découverte pour moi) chaque pièce étant
présentée en quelques mots précis et enjoués, puis, et là c'est
elle qui a présenté, après que Julie Fuchs dans une robe superbe
(faite pour élancer et souligner les mouvements) pour Zaïde de
Ravel et une belle interprétation des Bachianas Brasileiras de
Villa-Lobos
Un
entracte et une zarzuela de Barbieri, puis, sans la soprano, trois
airs de Piazzolla, avec pour moi la découverte emballée de Fuga
y misterio, suivis d'une assez riche danzon d'Arturo Marquez -
retour de Julie Fuchs pour les filles de Cadiz de Léo Delibes qui a
enthousiasmé mes voisines (moi ça m'a bien plu sans plus)
Saluts
deux
bis : une belle mélodie de Villa-Lobos et pour un beau et
sympathique adieu la Historia de un amor de Carlos Eleta
Almaràn (oublier la version française par Dalida et ses musiciens)
et
retour dans la navette, avec une grande envie de terminer sur un
cigare (il finit de se consumer à côté de moi)
Une
recherche rapide... je n'ai trouvé aucun de ces airs chanté par
Julie Fuchs, ou joué par les O-Celi, et encore moins interprété
par tous, alors juste un plaisir un peu décalé avec l'octuor dans
une valse de Harold Noben composée pour eux si j'ai bien compris.
8 commentaires:
Vieux os et vieilles pierres, ça ferait le titre parfait d'un livre à écrire sans hâte.
merci - ô fidèle !
Merci Brigitte, nous avons tant besoin d’art...
Découvertes encore Merci Pensées vers toi en passant hier sous un ciel grimaçant
Serge, que oui !
Arlette, faut ce qu'il faut… suffira pas à empêcher la sècheresse mais !a améliore (ce que je me dis… et puis ça me permet d'user mon ciré, sourire)
constantly i used to read smaller articles or reviews that as well
clear their motive, and that is also happening with this article which I am reading now.
Bonjour, vous pouvez également indiquer le site de pierre bellot qui est http://www.pierrebellot.com et non celui du plessix madeuc. Bonne journée
merci mais c'est idiot je ne la retrouve pas
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