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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, avril 09, 2018

Humidité, jeunes et musique

printemps humide
pour vie neuve pu de vieux os
et vieilles pierres
la terre vauclusienne se nourrit, nous baignons dans une idée de tiédeur et une prégnante humidité
Dans l'après-midi, pendant que la couverture du ciel se crevait partiellement, se refermait etc... ai repris la visite de mes souvenirs de quelques unes des salles de la Collection Lambert où sont exposées les oeuvres d'anciens élèves des Beaux-Arts de Paris et de l'Ecole des arts d'Avignon, là où je l'avais laissée, à l'extrémité de l'aile bordant la cour de l'hôtel de Caumont.
Avant d'entrer dans la grande salle qui s'ouvre par une vitrine sur la cour d'arrivée, un petit local sombre s'ouvre pour une courte et charmante vidéo de Florentine Charon http://www.florentinecharon.fr/ - Paris atelier d'Elsa Cayo (la vidéo comme les grandes formes de bois ci-dessous sont visibles sur son site)
Florentine Charon que l'on retrouve au centre de la galerie avec des formes en bois
Ma pratique s’est élargie à différents médiums : la photographie, la vidéo, le son, le volume… Je me concentre en général sur des points de contact entre différentes dualités à partir desquelles émerge une image qui va venir stimuler l’œil du spectateur. Je porte en effet une attention particulière au regard qui va se poser sur mes pièces et cherche à le rendre agissant. Je m’intéresse tout autant à provoquer un mouvement d’émergence, un dynamisme dans les pièces produites que dans le regard qui va se poser dessus. J’ai recours à des états en suspension qui me permettent de créer des arrêts, d’imposer un regard sur ce qui se passe entre les choses, de provoquer ainsi une activité incessante entre ce qui a été et ce qui est ici et maintenant.
Formes qui se déploient au sol en une série inaugurée par Mathie Laborie Paris, atelier Elsa Cayo, avec une tour de bois surmontée d'un couronnement de plâtre et terre (et c'est en cherchant des références la concernant que je suis tombée sur le texte de présentation, l'historique de l'exposition et de ce qui pour lui l'a précédée – j'ai survolé, j'y reviendrai peut-être – d'Eric Mezil et j'y trouve Mathie Laborie dont les sculptures et les dessins font l’éloge de l’apesanteur en un exquis raffinement formel

Sur les grandes vitres donnant sur la cour les petits carrés bleus «empreintes de pinceau 
n°50 répétées à intervalles réguliers» (acrylique et ruban adhésif) de Niele Toroni.
Revenant dans le bâtiment principal de l'hôtel, au rez de chaussée sur le boulevard Raspail dans la première salle (après, dans la salle obscure qui fait charnière, une vidéo de que stupidement j'ai négligée... une envie de solitude et donc de distance à mettre entre moi et les deux autres visiteurs) :
Mathilde Geldhorf Paris atelier Patrick Tosani http://www.mathilde-geldhof.com avec trois grandes photos «les états océaniques» (jet d'encre) (Mathilde Geldhof dont les photographies associées à des éléments de la nature composent de sublimes installations selon Eric Mezil),
les toutes petites huiles sur toile de Pierre Bellot Paris atelier François Boisrond http://www.ateliersduplessixmadeuc.com/2015/08/28/pierre-bellot/ (Pierre Bellot aux petites peintures telles des miniatures où les corps disparaissent sous de savantes techniques picturales, Eric Mezil)
et, de César Bardoux Paris atelier de Tim Eitel (aimé par l'autre visiteuse, beaucoup moins par moi) http://cesarbardoux.com/, deux toiles dont le grand Aquaghost #4 (César Bardoux pour qui le bleu devient le liquide de l’eau cristalline et le solide qui se fige dans la glace en des peintures spectaculaires Eric Mezil).
Dans la salle suivante deux artistes que j'ai aimées, issues de l'Ecole supérieure d'art d'Avignon et invitées par Eric Mezil
Fikria Kaddouri réalise deux photographies et quatre maquettes de maisons qui déconstruisent le cube de la casbah du Maghreb, avec en mémoire Le Corbusier qui avait planifié de raser la baie d’Alger pour construire une tour qui regarderait La Cité radieuse de Marseille selon Eric Mezil.
avec la «porte Rif»(plaque de fer, barreau de fer plat et carré, peinture) exposée à côté d'une porte nue et verte,
deux photographies sur Alu Dibond,
et, sur des socles au centre de la pièce, les maquettes de plâtre, les maisons annoncées.
D'Ahlam Sassi, effleurées des yeux puis me retenant sur le pas de la porte, parce qu'elles m'ont appelé, les toiles brodées à la main aux couleurs des drapeaux des pays arabes ayant vécu la révolution (Tunisie, Egypte, Liban, Syrie, Yemen)... la succession des toiles sur le mur écrivant bien entendu R E V O L U T I O N.
Au moment d'entrer dans la pièce qui occupe le milieu de la façade, avec son avancée arrondie vers le jardin, un moment de curiosité pour cette forme rose, mais pour la voir, elle, et la suite ce sera une autre fois.
Parce que, ceci est déjà fort long, parce que, aussi, m'en suis allée un peu avant dix neuf heures 30 attendre la navette pour l'opéra Confluence
J'allais écouter un concert très ibérique avec des interprètes belges, coréenne, japonaise, française, soit Julie Fuchs et l'octuor de violoncelles O-Celli, composé de solistes http://octuorocelli.wixsite.com/octuorocelli
nous donner, en première partie
par les instruments seuls, España de Chabrier et les belles dansas fantasias de Turina (découverte pour moi) chaque pièce étant présentée en quelques mots précis et enjoués, puis, et là c'est elle qui a présenté, après que Julie Fuchs dans une robe superbe (faite pour élancer et souligner les mouvements) pour Zaïde de Ravel et une belle interprétation des Bachianas Brasileiras de Villa-Lobos
Un entracte et une zarzuela de Barbieri, puis, sans la soprano, trois airs de Piazzolla, avec pour moi la découverte emballée de Fuga y misterio, suivis d'une assez riche danzon d'Arturo Marquez - retour de Julie Fuchs pour les filles de Cadiz de Léo Delibes qui a enthousiasmé mes voisines (moi ça m'a bien plu sans plus)
Saluts
deux bis : une belle mélodie de Villa-Lobos et pour un beau et sympathique adieu la Historia de un amor de Carlos Eleta Almaràn (oublier la version française par Dalida et ses musiciens)
et retour dans la navette, avec une grande envie de terminer sur un cigare (il finit de se consumer à côté de moi)
Une recherche rapide... je n'ai trouvé aucun de ces airs chanté par Julie Fuchs, ou joué par les O-Celi, et encore moins interprété par tous, alors juste un plaisir un peu décalé avec l'octuor dans une valse de Harold Noben composée pour eux si j'ai bien compris.


8 commentaires:

casabotha a dit…

Vieux os et vieilles pierres, ça ferait le titre parfait d'un livre à écrire sans hâte.

Brigetoun a dit…

merci - ô fidèle !

Unknown a dit…

Merci Brigitte, nous avons tant besoin d’art...

arlette a dit…

Découvertes encore Merci Pensées vers toi en passant hier sous un ciel grimaçant

Brigetoun a dit…

Serge, que oui !

Arlette, faut ce qu'il faut… suffira pas à empêcher la sècheresse mais !a améliore (ce que je me dis… et puis ça me permet d'user mon ciré, sourire)

Anonyme a dit…

constantly i used to read smaller articles or reviews that as well
clear their motive, and that is also happening with this article which I am reading now.

Grace a dit…

Bonjour, vous pouvez également indiquer le site de pierre bellot qui est http://www.pierrebellot.com et non celui du plessix madeuc. Bonne journée

Brigetoun a dit…

merci mais c'est idiot je ne la retrouve pas