revenir sur la journée de
dimanche pour la canicule de l'après-midi en attendant bus en retard
léger pour Villeneuve
pour l'indifférence des
gars nous doublant lui le journaliste à gros et lourd sac à dos
abandonné dans les faibles pentes de Villeneuve dans sa petite
voiture ou plutôt son fauteuil à roues (fonctionnaient en les faisant tourner à la main) et moi penchée à la limite de perte d'équilibre pour le
pousser au bout de mes petits bras (avec un arrêt pour reprendre souffle sous prétexte d'une photo et le couple alpagué en bas de l'allée des muriers parce que côte trop rude pour mes forces)
pour la gentillesse de la
jeune femme rencontrée de l'autre côté d'une table dans le petit
jardin de la collégiale où je revenais à la vie avec un grand
verrre de sirop d'orgeat, l'ombre et un café
pour les dialogues acérés
(comme dans les films d'Asghar Farhadi) de Summerless de Amir
Reza Koohestani (iranien, natif d'une ville au nom de rêve Chiraz,
passé par le journalisme et le cinéma)
(photo du site du festival)
(photo du site du festival)
La surveillante
générale d'une école primaire fait appel à son ex-mari, artiste
peintre en mal de reconnaissance, pour rénover les façades de son
établissement. Il a pour mission de recouvrir, par une vaste
fresque, les slogans révolutionnaires qui ornent les murs de la cour
de récréation. La tâche est immense et l'envie n'est pas au
rendez-vous jusqu'à ce qu'il rencontre une jeune mère qui vient
attendre son enfant. Tous les jours, elle arrive en avance et semble
ainsi tromper l'ennui et fuir les angoisses dues à son isolement
social. La conversation s'engage entre eux dans une atmosphère
évoluant de façon bien particulière. Summerless trouve alors son
motif : l'effondrement, celui des murs, de l'éducation, du
désir... Bien que familier du théâtre documentaire qu'il a étudié
à Manchester, le metteur en scène Amir Reza Koohestani ne parle
jamais directement de politique dans son travail (avec
les soupçons portés sur le peintre parce qu'une petite fille est
tombée amoureuse de lui, et peu à peu le soutien de sa femme et de
la mère et le retour à la raison, avec ce qu'il faut de tristesse
en grandissant ainsi, de la petite fille)
ces
mots d'une interview cités dans Télérama Le public
iranien...préfère vivre des émotions en oubliant deux heures
durant le poids du gouvernement. Tout le monde sait que le texte a
été validé par les censeurs, tout le monde comprend donc aussitôt
ce qu'il ne contient pas... et rétablit les sous-entendus. Cet
événement vécu dans l'instant par les comédiens et les
spectateurs n'est alors pas contrôlable et devient puissamment
collectif.
le
choc en arrivant sur la place de la mairie de ces voitures
éructantes... Mon dialogue avec un petit groupe, la honte
de la réponse grossièrement incompréhensive que m'inspiraient la fatigue et la
crainte du rodéo autour de ma rue dans la nuit, et le sourire de
notre accord final
la
chaleur énervée dans le bus bloqué au débouché du pont pendant
que les policiers disciplinaient le carousel des voitures et scooters
de supporters pour qu'ils en restent au tour des remparts
la
beauté des gosses qui venaient de la fête au coeur de la ville, visages illuminés, pour regagner le fleuve et le bus
et le
bruit des klaxons à une rue et un rempart de distance, la joie
qu'ils ont si peu et tant pis si elle est irrationnelle en partie
(ceux rencpntrés le savaient bien d'ailleurs)
Ma
fatigue
3 commentaires:
Sagesse mais tout débordement est désolant dans l'euphorie Bravo pour ton assistance à personne en fauteuil curieux que personne t'ai aidee aussi
me souviens du parcours
oui mais si on considère qu'il faut qu'ils soient hors d'eux pour se réjouir tant de la victoire de joueurs parce que c'st le Pays, et pour gommer leurs ennuis dans une excitation générale et le plaisir d'être contents le temps d'une flambée, on ne peut leur demander d'être plus posés et responsables que ceux qui leur infligent leur vie rétriquée et leur avenir bouché
l'équivalent des charivaris et saturnales qui pouvaient faire de sacrés dégâts
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