Après un bref orage au
petites heures du jour, le ciel était redevenu bleu avec nuages
bonhommes et la chaleur montait tout doux (enfin pas si tout doux que
ça) quand m'en suis allée, me heurtant à trois hommes en bleu
(dont un en blanc) rigolards et gentils avec esprit... trois minutes
pour se mettre de bonne humeur, me suis arrêtée devant une vitrine,
les ai laissé partir vers leur journée.
Ai repris cheminement un
peu rêveur, languide, avec trois fois le coeur venant cogner mes
dents pour saluer l'arrivée d'un vélo... faut que je prenne
habitudes parisiennes.., et saluant au passage Le supporter avignonnais
qui s'affichait... (bon ce soir étaient très nettement plus
nombreux)
J'allais voir aux
Célestins deux des séries exposées par Claire Tabouret
http://www.clairetabouret.com
, l'auteur de l'affiche et la couverture du catalogue du festival (et
dont je l'avoue – honte à moi - j'ignorais l'existence) l'errante
consacrée à Isabelle Eberhardt et les
étreintes
une série de figures masquées (autre
exposition chez Lambert) avec toujours ces regards fixes qui nous
regardent.
Mais me faufilant entre
les tables dans ma petite rage-tétanie-enfin-presque après qu'un
troisième vélo ait frôlé brusquement ma marche rêveuse, j'ai
réalisé qu'une exposition – je ne savais plus laquelle – se
tenait dans la chapelle Saint-Michel prolongement d'une des terrasse
de restaurant. En fait oui, voulais la voir, c'était Gaza la vie
et nous étions le dernier jour.
https://www.letempsdelapalestine.fr/event/gaza-la-vie/
Des
gens aimables (de présences palestiniennes) et un échange qui me perturbait un peu pour voir,
sauf que m'ont frappés les trois ou
quatre oeuvres de Raed Issa, dont un vendu,
et
puis surtout à côté celles de Mohamed Al-Jawajri - je découvre ce
soir qu'il peint de grandes machines assez belles également, je
découvre aussi qu'il est né et vit dans le camp de réfugiés de
Bureil à Gaza, qu'il a bénéficié d'une bourse et d'une résidence
en 2008-2009 à la Cité des Arts à Paris, qu'il a exposé un peu
partout dans le monde – sur le moment j'ai découvert que ce
tableau me plaisait, que je le voulais, que ce n'était pas très
sage mais pas tellement et que donc sans réfléchir d'avantage me
fallait l'acheter…
faire un petit tour devant d'autres oeuvres et
sortir pour continuer à longer le couvent des Célestins jusqu'à
l'église, après avoir demandé qu'on me le garde une petite heure.
Et
je crois que n'avais jamais été autant sous le charme de l'église
un peu mieux éclairée que d'habitude, moins casse-cou, mais pas
trop, juste ce qu'il fallait pour qu'émergent ses belles plaies. Les
oeuvres de Claire Tabouret, assez peu nombreuses finalement, sont
dans l'ensemble belles et fortes (même si ne les aime pas toutes)...
me suis laissé aller à trop de photos alors bêtement je les mets
là dans l'ordre... si vous êtes encore là n'avez qu'à degringoler
pour suivre ma visite
Et
puis, comme dans la nef centrale, depuis quelques années, sont
projetées devant des transats (et une série de chaises dures comme
les aime au fond) des grandes vidéos, archives des festivals
précédents, me suis assise pour voir un long passage des lectures
dans le Jardin de Ceccano l'année où Christiane Taubira était
l'invitée, on aura tout à propos de l'esclavage aux Antilles
et en Guyanne, avant de passer prendre mon nouveau compagnon,
soigneusement empaqueté dans des matériaux hétéroclites
de
rentrer, le déballer, le poser provisoirement sur une petite table,
appuyé contre le mur de pierres (je crois que le cadre étant un peu
endommagé vais faire poser une petite baguette ton sur ton...) de
déjeuner, de siester
mais
comme ceci est très long, comme suis réellement crevée là,
provisoirement, je garde mon après midi à Villeneuve et le bon
spectacle auquel j'ai assisté pour demain.
5 commentaires:
Ne pas résister à un coup de coeur et se sentir bien tu donnes envie de vivre bien
Bon choix, j'aime beaucoup
ceci dit l'après midi a été durable et je ne peux rester plus d'un quart d'heure de suite au maximum devant l'ordinateur, l'épuisement revient à grands pas
Les tableaux s'enchaînent, comme mis en scène par une main délicate...
Dominique, et ma lassitude - je ne support plus de rester plus de quelques minutes devant l'ordinateur, m'a incitée à les laisser faire sans moi...
Enregistrer un commentaire