Marcher pour les migrants

M'en suis allée matin à la recherche d'un truc luminescent et de desserts (il était prévu dans le début de nuit sur la place Pie une soupe – qui n'est pas arrivée – de la nourriture sortie du sac – ne me concernais pas, je dine beaucoup plus tard – et des desserts)

ai posé les derniers mots d'une petite histoire pour les cosaques, ai relu, grimacé, ai envoyé mon bidule, ai tenté de répondre à la première proposition de l'atelier d'hiver de François Bon http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4787, l'ai envoyée http://www.tierslivre.net/revue/spip.php?rubrique17

ai préparé mon équipement de manifestante: collier lumineux, petite clochette (très fière suis arrivée à rythmer à peu près correctement les slogans), ai pris un sac avec appareils photo et dessert

et m'en suis allée vers le haut du cours Jean Jaurès, point de convergence de deux petits groupes de cyclistes et de nous autres les pauvres piétons pour une marche destinée à marquer, comme pouvions, le jour des migrants

étions presque nombreux (sourire) dont (plaisir) bon nombre de mineurs avec ou sans famille hébergeante, me suis fait coller un écriteau mais comme me battais avec mes appareils indociles (il en est resté tout de même trop de photos que je pose ici après un tri sommaire) ma clochette mon sac de gâteaux et mes jambes pas très volontaires j'ai trouvé une bonne âme entre les mains de laquelle la transmettre

et sommes partis vers la place de l'horloge puis la place Pie

marchant «contre la montée des nationalismes des racismes.. qui s'étendent sur l'Europe et le monde» - je recopie des passages du tract -

… «en mémoire des milliers de femmes, hommes et enfants mortEs sur la route des migrations victimes des frontières et des politiques antimigratoires des gouvernements des pays les plus riches de la planète et de leurs complices

… pour en finir avec ces mortEs, pour la liberté de circulation et la fermeture des centres de rétention

… contre l'idée que l'immigration crée du dupping social, pour la régularisation des sans-papiers et pour l'égalité des droits

… pour la ratification par la France de la «convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille» adoptée par l'ONU le 18 décembre 1990 qui vise à garantir l'égalité de traitement entre travailleurs français et immigrés»

avons fait signer par des gens de rencontre et de bonnes volontés des cartes rappelant le tout qui seront déposées à la Préfecture pour transmission à l'Elysée.

Un assez long moment sur la place, photographes, échanges, sourires, quelques témoignages mais sans le porte-voix des insoumis qui nous faisait faux bond comme la soupe (erreurs de communication)

trouver un endroit pour se regrouper, et sortir, passer, refuser, manger le contenu des sacs, sans table, le moins maladroitement possible et assez joyeusement, dans un air plutôt aimablement doux

ai posé sur un banc le reste de mes petits gâteaux (il y avait abondance) qui trouveront certainement preneurs et m'en suis revenue, et là je m'effondre, ou presque.