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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, janvier 13, 2019

Samedi matin

Comme chacun de ces derniers jours un ciel de lumière bleue, et un peu davantage que la veille le bruit du vent, avec un peu après dix heures dans les rues – ça s'est calmé ensuite semble-t-il – son souffle jouant avec toiles, arbres et corps en brusques ruades.
En approchant de Monoprix (deux nouveaux collants de laine et un petit plat), couvrant ce qui n'était plus qu'un murmure dans le ciel, un chant joyeux puis des slogans... une petite partie des gilets jaunes (entre cent cinquante et deux cents) pour une manifestation déclarée, sous la garde bonhomme de quelques policiers, et devant l'indifférence ou le sourire des passants
Monoprix donc, yaourts, toasts et bonbons infâmes chez Carrefour, 
m'en suis revenue dans un reste de vent vers l'antre.
Pour retrouver les manifestants, et un petit attroupement de sympathisants devant la mairie... une prise de parole incitant à une convergence pour certains poins avec associations et syndicats, un rêve de grève qui passe, un rendez-vous donné pour l'après-midi à Carpentras, et une cagnotte (j'ai cédé à la mode) et une petite vieille toute contente, et pleine de pitié admirative pour l'endurance de certains dont les visages affichaient grande fatigue après les jours de rond-point posée sur l'usure de leur vie...

Découvre ce soir qu'une autre manifestation beaucoup plus nombreuse, non déclarée, a eu lieu l'après-midi, a forcé le passage pour une petite incursion dans l'intra-muros avec des moments d'affrontements violents.

8 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

C’est presque héroïque de rester sur les rond-points après trois semaines de mistral, mais les héros sont fatigués...

Brigetoun a dit…

quelques gueules ridées et grises, ceux qui se taisaient mais étaient là

Dominique Hasselmann a dit…

Macron recueille la monnaie de ses piécettes. Le mouvement des Gilets jaunes lui apprend soudain qu'il y a "des gens qui ne sont rien" qui sont devenus soudain visibles et vivants : il a dû redescendre précipitamment de son trône.

Il est bien que dans toutes les villes de France - et pas seulement à Paris, devenue ville fortifiée - la colère sociale s'exprime enfin. L "Grand Débat National" enfume autant que les grenades lacrymogènes, l'autre versant de la "compréhension" du roitelet.

Brève vidéo parlante... :-)

Brigetoun a dit…

je crois que malheureusement la tactique : provoquer la violence avec les nasses et les quelques imbéciles leur fasse perdre beaucoup de soutien

Claudine a dit…

m'impressionne le temps qu'il a fallu pour que ces GJ soient enfin visibles

Eymery mf a dit…

en effet et j'ai bien peur que le pouvoir cherche surtout à ce que tout s'envenime!

Brigetoun a dit…

oh ils l'ont été (et cela a laissé traces sur le macadam) au d"but... depuis n'entre plus que par petites incursions dans le centre ville sauf cette petite manifestation déclarée... par contre les principaux ronds-points sont occupés avec des installations détruites et des retours (d'après échos)

Brigetoun a dit…

Marie-France seule façon de tenter de prendre la main (et tout est fait pour que la violence soit quand on regarde une manifestation un peu en longueur et pas uniquement les clashs sans contexte)