Comme chacun de ces
derniers jours un ciel de lumière bleue, et un peu davantage que la
veille le bruit du vent, avec un peu après dix heures dans les rues
– ça s'est calmé ensuite semble-t-il – son souffle jouant avec
toiles, arbres et corps en brusques ruades.
En approchant de Monoprix
(deux nouveaux collants de laine et un petit plat), couvrant ce qui
n'était plus qu'un murmure dans le ciel, un chant joyeux puis des
slogans... une petite partie des gilets jaunes (entre cent cinquante
et deux cents) pour une manifestation déclarée, sous la garde
bonhomme de quelques policiers, et devant l'indifférence ou le
sourire des passants
Monoprix donc,
yaourts, toasts et bonbons infâmes chez Carrefour,
m'en suis revenue
dans un reste de vent vers l'antre.
Pour retrouver
les manifestants, et un petit attroupement de sympathisants devant la
mairie... une prise de parole incitant à une convergence pour
certains poins avec associations et syndicats, un rêve de grève qui
passe, un rendez-vous donné pour l'après-midi à Carpentras, et une
cagnotte (j'ai cédé à la mode) et une petite vieille toute
contente, et pleine de pitié admirative pour l'endurance de certains
dont les visages affichaient grande fatigue après les jours de
rond-point posée sur l'usure de leur vie...
Découvre ce
soir qu'une autre manifestation beaucoup plus nombreuse, non
déclarée, a eu lieu l'après-midi, a forcé le passage pour une
petite incursion dans l'intra-muros avec des moments d'affrontements
violents.
8 commentaires:
C’est presque héroïque de rester sur les rond-points après trois semaines de mistral, mais les héros sont fatigués...
quelques gueules ridées et grises, ceux qui se taisaient mais étaient là
Macron recueille la monnaie de ses piécettes. Le mouvement des Gilets jaunes lui apprend soudain qu'il y a "des gens qui ne sont rien" qui sont devenus soudain visibles et vivants : il a dû redescendre précipitamment de son trône.
Il est bien que dans toutes les villes de France - et pas seulement à Paris, devenue ville fortifiée - la colère sociale s'exprime enfin. L "Grand Débat National" enfume autant que les grenades lacrymogènes, l'autre versant de la "compréhension" du roitelet.
Brève vidéo parlante... :-)
je crois que malheureusement la tactique : provoquer la violence avec les nasses et les quelques imbéciles leur fasse perdre beaucoup de soutien
m'impressionne le temps qu'il a fallu pour que ces GJ soient enfin visibles
en effet et j'ai bien peur que le pouvoir cherche surtout à ce que tout s'envenime!
oh ils l'ont été (et cela a laissé traces sur le macadam) au d"but... depuis n'entre plus que par petites incursions dans le centre ville sauf cette petite manifestation déclarée... par contre les principaux ronds-points sont occupés avec des installations détruites et des retours (d'après échos)
Marie-France seule façon de tenter de prendre la main (et tout est fait pour que la violence soit quand on regarde une manifestation un peu en longueur et pas uniquement les clashs sans contexte)
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