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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, février 27, 2019

Découvrir une oeuvre

m'en suis allée, en début d'après midi, sous un bleu qui jouait coquètement avec des écharpes presque immatérielles, vers le Cloître Saint Louis
où se tient depuis décembre – mais je ne l'ai découvert que la semaine dernière – jusqu'au 28, une exposition de Michel Steiner, peintre que je ne connaissais pas ou mal (il me semble avoir déjà rencontré et aimé ses grands nus, mais perdus parmi d'autres tableaux), peintre, dont parmi d'autres citations figurant au dossier de presse
Mi-arpenteur, mi-vagabond, attentif et rêveur tout ensemble, un peintre,
une fois encore aura tourné autour de ces choses visibles qui se dérobent,
et, le fascinent parce qu’elles se dérobent ;
avec patience, avec impatience ; sans jamais s’en prétendre le maître,
plutôt l’élève étonné ;
y cherchant partout des liens, des perspectives, des passages.
Des photos ramenées, comme peuvent, malgré la rusticité de mon petit Nikon cuivré (il est increvable et je l'ai ressorti depuis les ennuis du Sony de poche, poche un peu plus grande d'ailleurs que pour lui) et les reflets de fenêtres, s'ajoutant au côté extrêmement ténu (ne pas s'y fier) de beaucoup de ces oeuvres, chair pâle esquissée entre draps blancs, corps et objets bouffés de lumière... j'ai fait une petite vidéo
et me borne ici à donner quelques échantillons
pour le rez-de-chaussée, voué à quelques grands triptyques et à des paysages
pour le 1er étage, consacré à de très nombreux exemples de sa recherche de la présence inlassablement recommencée, reprise
Volonté de me rapprocher de cette présence humaine qui me hante, de cette conversation muette pour laquelle on pourrait donner toute son œuvre.
Dans le foisonnement du deuxième étage, études, ébauches, portraits de proches, atelier, minuscules paysages, petits vases devant des fenêtres, draps etc... sur les murs et de grandes tables
et une autre citation, pour finir, de Gérard Bouysse, commissaire de l'exposition (une partie se tient, outre Rhône, dans la Tour Philippe Le Bel que, tant pis, je ne verrai pas (carnets, croquis de voyages, quelques grandes toiles)
Depuis plus de soixante ans, Michel et Geneviève Steiner traquent dans leur peinture présences enfouies et temps profond.Ici, espaces, clartés, formes et regards s’organisent, s’équilibrent, fusionnent. De la lumière au palimpseste, tout est affaire de transparences, de ce qui trans-paraît, apparaît au travers. Loin de toute
préoccupation figurative, ils n’ont pas d’histoire à nous raconter. Immobile et silencieuse, leur peinture explore et interroge inlassablement ce lieu qui lui est si singulier, l’espace qu’elle nous ouvre entre la figuration et le mystérieux bruissement qui habite notre être. Une toile de Michel Steiner nous parle seul
à seul, on la découvre avec le regard tourné vers soi.


8 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Merci pour cette découverte !

Brigetoun a dit…

pour moi aussi (alors qu'il semble avoir eu reconnaissance)

Arlette A a dit…

Oui !vaguement ..er ton exploration est intéressante chacun interprète et c'est là justement le plus troublant devant les séries imperturbables

Brigetoun a dit…

et séries il y a ! avec d'incessantes variations

Claudine a dit…

j'aime bien ces réflexions sur la présence, mais par superstition je n'oserais pas me lancer dans une telle recherche

Brigetoun a dit…

à la rigueur je le pourrais puisque a) je dévie toujours en cours de recherche d'embranchement en embranchement - b) même si j'allais au bout je ne trouverais pas - c) donc je ne risque que de ne pas aboutir et ça je suis habituée

Dominique Hasselmann a dit…

Des nus par centaines... ne serait-ce pas un peu contradictoire avec le dépouillement ?... :-)

Brigetoun a dit…

jamais assez de dépouillement (sourire)