En entrant dans le couloir
du premier étage, plaisir (toujours aimé cela) des végétaux morts
et brindilles sur le bord des fenêtres
et de me planter devant le
clair panneau au dessus de la table et de l'un des deux aimables
responsables...
avec la petite navrance
devant mes photos de constater qu'elles rendent mal ce qui a fait que
l'oeuvre de Denis Zammit (Blauvac, Vaucluse
https://denis-zammit.com/)
est peut-être ce que j'ai préféré (quoique...)
C’est ma propre
lecture de la nature environnante que je tente de retranscrire en
peinture. A la fois dans son espace et dans sa matière, cette nature
est pour moi une inspiration qui oscille entre abstraction et
figuration. Sa picturalité est au cœur du processus créatif que
j’entame avec la toile. Pas à pas, l’œuvre se crée comme un
langage partagé, nourrie de contemplation et des émotions qui en
découlent. Une discussion entre le tableau et moi, qui une fois
achevée, sera susceptible d’ouvrir un champ d’interprétation
différent pour chaque spectateur, libre de son propre regard.
Et
parmi les textes figurant sur le dépliant (comme je me méfie
toujours de ma capacité à trouver des mots et parce que là ils ne
sont pas loin d'être ceux que j'aurais voulu écrire)
les peintures de Denis
Zammit nous introduisent en des espaces mimétiquement apparentés à
des « paysages », réflecteurs d'une intériorité ou se
concrétionnent des plages colorées poussées vers la plus grande
abstraction par un usage de couleurs estompées, étagées en suite
de zonnages horizontaux. Les matières colorées (note
brigetounienne : sur des supports qui peuvent être toile,
panneaux, ou piliers rectangulaires de béton) intègrent
tout uniment densité, dégradation, érosion, dilution,...
avec des transparences que contrarient parfois de subtiles
plages d'opacité. Celles-ci se stratifient toujours en plans
horizontaux comme les sédimentations terrestes. Et en même temps
que le regard se laisse entraîner dans la rêverie des lointains,
par une inversion de la perception, on peut plonger tout aussi bien
dans d'autres rêveries où la force des détails entraîne à des
profondeurs... Jean-Claude
Meffre
L'étage est partagé
entre lui et Alain Bernegger sculpteur autodidacte (et
beau photographe autodidacte) vivant en symbiose avec la
nature, au pied des falaises de calcaire lacustre du Beaucet
(Vaucluse)
dont parlait bien (et notre piapia sur le minéral, le végétal et les deux artistes fut un des bons moments de cet après-midi) l'autre responsable de la salle...
dont parlait bien (et notre piapia sur le minéral, le végétal et les deux artistes fut un des bons moments de cet après-midi) l'autre responsable de la salle...
Dans
les photos qui portent sur ses oeuvres de land-art (assez ou plutôt
totalement merveilleuses), exposées entre les fenêtres ouvrant du
couloir sur la cloître, face aux quelques oeuvres de Denis Zammit
qui trouvent place entre les arcades sur la salle, j'ai
malheureusement loupé la photo de photo d'une arche sculptée (avec
toujours ces étuis de graines, comme les pierres rondes venues se
nicher dans les troncs écartelés ici exposées- dans de la glace
sur fond de montagne hivernale.
Et
je m'arrête sur le palier, gardant le deuxième étage (féminin)
pour demain je pense.
8 commentaires:
l'art vous tient bien vivante
Chaque regard est différent. ..et apporte une autre source de pensées j'aime beaucoup
Un peu comme les pierres de rêves en Chine
plutôt Nous tient, ou s'y efforce
Arlette, oui, et des formes qui rappellent l'art aborigène
Cet Alain Berneggr est vraiment remarquable (vos photos aussi).
Par contre, pourquoi faut-il toujours qu'un peintre explique ce que signifient ses tableaux ? Surtout quand il dit ensuite "à chacun son interprétation"... ?
sais pas… peut-être parce qu'on le lui demande i-ou dans une tentative pour éviter des interprétations de critiques agaçants
Ces peintre et sculpteur sont vraiment intéressants, quel beau travail !
C'était un bon cru cette année (et plutôt moins d'oeuvres que d'habitude il me semble, plus confortable (sourire)
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