départ dans le gris
marchant sur l'humide parce que j'avais oublié de faire provision de
patates et pour poster un chèque dont j'avais enfin obtenu le
montant qui devait y figurer pour mon assureur, visite au gérant,
rage intérieure et rangement-tri de paparesses négligées un poco
parce que les années passées à le faire pour d'autres m'ont
lassée...
Maussaderie pour cela et
de vagues autres raisons, corrigée par la recherche, de plus en plus
difficile, dans ma masse de photos d'une recharche me permettant de
continuer à saluer chaque matin, en m'appuyant sur une image, la
malade éloignée qui m'importe tant, corrigée par la douceur des
pensées et par le bleu qui reconquérait lentement le ciel.
Un peu de bricage dans
l'antre pour me fatiguer, un éloignement des actualités, une
promenade google-maps... je reprends la seconde des vies ébauchées
en marge qui, avec celle de Madame Ansouis
https://brigetoun.blogspot.com/2019/02/une-vie-hors-champ.html
répondaient à la vidéo https://youtu.be/kZ8PT6XjmO8
de François Bon.
À ce jour il ne devrait
pas y avoir encore grand chose à dire de la vie de Mathilde, elle
n'a que sept ans, elle est un bouton en attente d'éclosion, un
fragile avenir soumis aux ambiances, oscillant au gré de ses
émotions ou souvenirs. Le souvenir vague et ensoleillé de son père.
Le souvenir un peu coupable de l'attention sourcilleuse de Jeanne, sa
grand-mère maternelle, de sa beauté, de ses exigences, des règles
de vie qu'il fallait observer. Le souvenir inquiet de sa jalousie en
apprenant qu'elle ne serait plus seule à jouer avec sa mère,
qu'elle devrait faire place, veiller sur un bébé. Le refus de se
souvenir des larmes, du noir, de la perte. Le refus d'accepter
François, celui qui était venu remplacer son père – cette rage
entêtée et muette, ses remords. Mais aussi ce cadeau, ce sourire,
la maison des parents de François, la douceur confortable des formes
de sa nouvelle grand-mère, les livres qu'elles lisaient ensemble,
les corrections et explications souriantes, les après-midi qui
s'écoulaient lentement dans leur jardin, sa main dans la grande
main d'Adrien pour marcher vers la plage, son gros nez et ses yeux
bleus, leur proposition de la garder avec eux quand François et sa
mère partiraient, dans quelques mois, aux Antilles, son désir
farouche et tremblant....
8 commentaires:
antre c'est une espèce de musée
un musée un tantinet déglingo.. des restes de vie
Oui des restes de vie ...et c'est pour cela que chaque maison est vivante le ressens très fort mais parfois lourdement et me demande encore...où est ma place vraiment
Pensées encourageantes
Arlette en fait il y a de bons souvenirs, de très mauvais, du mitigé et pas mal d'indifférent finalement, comme dans une vie
Pas besoin d'écouteurs ici non plus ! :-)
Dominique, j'ai mis un moment à comprendre ! (suis toujours un peu lente et spécialement semble-t-il ce matin)
Moi j'ai laché l'affaire avce princesse boutique.
ce qui signifie
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