Matin entre supplique et
petit espoir puisque la malade aimée étant, au prix de longs soins
pénibles, arrivé à ce qu'une opération puisse raisonnablement
être tentée, m'a envoyé un peu avant huit heures un message au
moment où la préparation pour le bloc commençait... matin où toutes nouvelles
me parvenant du monde appelaient pitié, navrance ou colère ou tout cela ensemble... ai fait ce que pouvais, remis deux fois un cigare dans la
boite et me suis moquée de moi.
Eu le temps de constater
que le soleil descendait presque jusqu'à mon crâne, enfin un
presque de bonne taille.. avant que le ciel le voile, réalisé que
le concert à dix neuf heures pour lequel je sortais jupe et fin
chandail un peu plus raffinés que mon pantalon de velours et gros
flocon jaune n'avait lieu que lundi... me suis moquée de moi
Mais, comme j'étais
incapable de trouver, après deux tentatives avortées, une idée
pour les cosaques des frontières, comme je doute de plus en plus de
répondre à la dixième vidéo de l'atelier du tiers livre, ai
regardé le reste des photos prises, un peu beaucoup à la va comme je pousse, dans le musée Vouland proprement dit,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_Louis_Vouland,
en ai jeté la moitié qui faisaient vraiment trop injures aux bois,
aux tapisseries, aux bronzes (voir le salon ci-dessus gardé comme
témoin) pour les enregistrer dans un album, et puis finalement les
colle ici...
pour les faux sacs de Yuan
Chin-taa (2007) qu'il nomme «mode»
pour rien d'autre que le
plaisir d'une essence de bois,
ou pour les ivoires d'un
cabinet surmonté d'une nouvelle version (2013) de « la culture
du thé » où les théières portent des as
pour les faïences (parce
que si je le pouvais j'en aurais collection grande) de Moustiers ou
autres (Marseille et Lyon), les vitrines des deux salons verts et le grand panneau
« chaises musicales » de 1006 qui a squatté un panneau
pour le joli raffinement
d'un déjeuner de voyage et la finesse de la feuille du « grignotage » de (1982)
pour, dans un autre salon,
une nouvelle version de « culture du thé » et sur le
bureau la version (2011) de Yuan Chin-taa du « nouveau
classique des monts et des mers » - sur le catalogue de
l'exposition de Lodève La lecture de ces
textes anciens ainsi reprise est complétée par une incursion dans
l’œuvre au lavis toujours aussi libre ; elle fait parfois
apparaître, à sa façon, des séquences privées sur le corps.
Geste d’artiste, ce livre est complètement pensé et construit.
« Le format libre de la reliure en plis est tout à fait adapté
à une lecture en séquences de mes œuvres » précise Yuan Jinta
« tout comme chaque page ou diptyque se prête bien à l’indi-
vidualisation d’un thème particulier ». Perfectionniste, Yuan a
choisi dans la vaste gamme des papiers Chine, un support de type
Xuan, qu’il a contrecollé sur deux épaisseurs
pour la présence, dans la
chambre rouge, à côté du lit qui fait partie de la collection du
musée (ne suis pas toujours d'accord avec les choix de Louis Vouland
collectionneur quand il s'agit de l'extrême-orient... j'ai tendance, mon goût ayant été formé par ma grand-mère qui fut très jeune femme à Pékin en 1919-1920, à préférer des époques plus anciennes), de la belle sensualité
de « tel le jade elle irradie le livre » de 2008
Et puis, après avoir
ajouté une photo en souvenir du ciel qui régnait cet après-midi là sur la
ville
je réalise que j'ai
oublié ces deux petits panneaux, dans un coin, qui font partie de la
donation au musée de Madame Françoise Dautresme d'une partie de la
collection de son cousin François Dautresme, (comme à Lodève où
les pièces données au centre culturel constituent depuis 2018 le
musée chinois du quotidien) parce qu'ils m'ont arrêtée et que j'ai
aimé le cartouche qui, sous l'intitulé « gebei, les collages
de textile de rebut », précise
Lors de ses repérages
pour l'acquisition destinées à la vente ou à ses collections FD a
découvert le travail des femmes à partir de récupération de
tissus de toute sorte, de bannières de propagande ou d'unité de
travail chinoises à de somptueux morceaux de soie. Les fragments de
tissus recyclés étaient collés sur plusieurs épaisseurs à la
colle de riz, en rectangles semi-rigides.
Ces tableaux abstraits
(à deux faces) aux yeux des occidentaux, étaient en réalité
destinés à être découpés pour former des semelles. Mais
le point d'exclamation qui suit me semble de trop, cette utilisation
me paraissant parfaitement sensée, et non moins parfaitement digne
de l'intelligence pratique et artistique des chinois.
Pardon
demandé, promis j'en ai fini avec cette petite exposition.
PS et ce soir suis dans la
joie...
10 commentaires:
vous avez un cœur gonflé au gaz généreux
Joie de vous lire, toujours
casabotha, AB, j'espère bien être normale (pauvre vieux coeur)
pensées pour la convalescente
je volerais bien ce faux sac et le jeu de cartes
Comme tout ça me plait Merci et "coeur gonflé.". .Aime beaucoup c'est très vrai
Le cœur alerte, un charmant parcours, tout en joie de vivre.
Claudine merci (un peu fragile le sac)
Arlette et Pierre, pas très sûre qu'un coeur gonflé survive longtemps
Content que vous soyez rassérénée finalement...
J'aime ces livres pliables : à quand leur version sur Internet ? :-)
Dominique, il y en avait deux chez mes grands parents (n'étaient pas dans le garde-meuble qui a été bombardé, parmi les quelques restes de leurs objets et meubles chinois) qui célébraient les sages et philosophes
mais pour internet : mon écran n'accepterait pas de se plier ainsi
Plaisir des yeux
sans des faïences
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