pendant que le ciel jouait
avec des nuages au dessus de la ville, de la cour, ménage, un peu de
Marc Aurèle, un gros peu d'un numéro spécial d'Alternative
économique sur l'économie en 2019 et la discussion de l'article 44
(ADP) de la loi Pacte à l'Assemblée.
Et départ, vers huit
heures pour la Maison de la poésie, où j'ai attendu dans ces deux
pièces qui paraissent plus vides depuis le changement de direction
et le départ des étagères surchargées de livres,
où je tournais
en rond, feuilletant des recueils de tankas de Français, et
regardant la petite exposition « océans de demain » qui
s'y tient actuellement (j'ai, me cachant un peu pour ne pas me
singulariser et faire remarquer, pris deux photos des haïkus de
Marie-Jeanne Sakhinis de Meis et d'une peinture d'Hervé Querrien)
Je venais écouter une
lecture-représentation par Marie-Audrey Simoneau et Laure Donnat de
la compagnie KaThéatre, dans une mise en scène de Chistine Matos du
doux parfum des temps à venir de
Lyonel Trouillot, dans le cadre du Printemps des Poètes
https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/le-doux-parfum-des-temps-venir
(au
début un passage des premières pages données en PDF sur le site
d'Actes Sud)
Pas besoin du vieux
mythe d’une instance supérieure
ni de tierces personnes
pour sceller le pacte
entre nous.
Il t’engage à très
peu de chose :
Tu mettras mes yeux
morts face à la mer.
La marée haute viendra
et me recouvrira.
Voilà pour ce qui me
concerne.
Pour ce qui te
concerne,
que tu fasses serment
de désobéissance à tout obstacle
ou convention
qui t’éloignerait de
ton essence.
Spectacle
de petits moyens efficaces, hamac, draperie, filets et lumière... le
rôle de la mère joué par Marie-Audrey Simoneau, une très belle
diction qui fait passer chaque mot, sans aucune emphase, et un jeu
qui même quand elle doit mimer la douleur garde la distance
nécessaire, au pire, parfois, se tient juste sur la crête à la
limite du moment où une grandiloquence trop grande dans l'intimité
de cette petite salle et à contre sens de l'élégante douleur du
texte risquerait d'effleurer le ridicule – texte soutenu, rythmé
par la musique, le chant (des chansons en espagnol sud-américain ou
en créole et une ou deux prises de parole ou répétition des mots
maternels) de Laure Donnat
pour
donner idée de sa voix, je viens de chercher et de trouver cette
courte interprétation d'un standard de jazz.
Retour
dans la nuit... me demandant comment mes jambes qui, sur ce court
trajet, étaient passées en mode douleur/refus me permettront
d'accompagner un tant soit peu la marche demain.. on verra.
10 commentaires:
j'ai parlé à vos jambes, elles vous mèneront demain
je vais le leur dire
Il y a dans Marc Aurèle tout le réconfort du monde, vos introduction et conclusion font du stoïcisme impérial un aimable condensé ☺
les photos de nuit ne nuisent pas... :-)
Mais tu vas...quand même courageusement pour notre plaisir en partage
la poésie est hors du temps
je croise les doigts pour vos jambes <3
Dominique un peu floues ,mon petit appareil n'est pas très performant
Arlette, ben là je commence par me réveiller à dix heures, paniquée… bon ai commencé par un tour rapide internet et vais me doucher, mais migraine et jambes pour la marche on verra...
Claudine, rire, vais essayer de ne pas me croiser les jambes, marche ou non (mais je me dis pour le festival faut que j'améliore ça)
oui Marc Aurèle est un maître juste un peu exigeant mais avec amabilité
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