commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, avril 04, 2019

Mardi suite et fin

après un peu de mercredi matin :
l'air humide et gris
dans l'attente de la pluie
fleurs citadines
une Brigetoun trottinant vers le blanchisseur dans la fraicheur pleine d'eau en suspension, guère capable de trouver mots (ou d'en avoir envie)
de mercredi après-midi : il pleut, il a plu, il pleuvra sans doute, Alain Testart et les religions Aborigènes sans dieux, Maurice Godelier et l'origine des sociétés, sont passionnants à entendre avec l'attention que leur doit mon petit crâne inculte.

Mardi soir donc, devais, voulais (avais acheté une place) aller au conservatoire écouter Lev Sivkov (jeune violoncelliste russe – 29 ans dans quelques jours et déjà belle carrière, tête ronde, énergie et grande mèche blonde) et Janos Palojtay (jeune pianiste hongrois – 32 ans déjà belle carrière itou, mince et brun comme une brindille à contrejour) dans un beau programme… 
je massais mes jambes, je venais de jeter mon billet dans la corbeille à papier les injures que je m'adressais ne suffisant pas à me pousser à l'effort considérable de décrocher un pantalon plus sortable que le velours gris avec lequel j'avais vaqué sans précaution, mais comme nous sommes enfin arrivées à convenir d'une heure et d'un lieu avec la jeune et pourtant intelligente participante aux ateliers de François Bon cette année qui avait l'idée saugrenue de vouloir me rencontrer (dans nos murs parce qu'elle présentait au théâtre des Doms un spectacle pour enfants « faire l'école aux grands singes » conférence-spectacle qui interroge l'ennui du corps en classe – et j'ai à côté de moi le selfie pris par un grand singe au sourire ravi qui sert d'affiche ou d'annonce à ce spectacle – pour la connaître un peu mieux https://sybillecornet.wordpress.com/a-propos/ et pour l'atelier d'hiver http://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article461 mais il semble que comme moi elle renonce à la nouvelle qui devait être l'aboutissement) – ai donc commencé à trembler, me suis presqu'avoué que j'étais contente d'être un peu brusquée, ai remplacé le velours gris poché aux genoux par de la laine gris sombre plus sortable et j'ai repris trajet vers la rue Carnot et ses travaux
pour la retrouver une petite heure avant le concert chez Françoise, face au conservatoire, la surprendre un peu, ma photo de Facebook prise cet été en presque gloire étant trompeuse, et entreprendre sans y arriver vraiment de juguler la logorrhée que déclenche toujours chez moi la frousse intense qui m'habite en ce cas... êtes prévenus si l'idée vous en venait. Rencontre agréable au demeurant...
qui m'a fait arriver dans les premières dans la salle au rez-de-chaussée du conservatoire où l'on attend l'ouverture de l’amphithéâtre et m'a valu le plaisir d'une vraie conversation avec une femme un peu plus jeune que moi, visage tonique et casque de courts cheveux blancs, que je rencontre depuis des années dans certains spectacles de l'opéra, dans la navette, et dans certaines manifestations ou rencontres, avec laquelle je n'ai jamais échangé que des sourires et des Bonjour et qui s'est révélée aussi sympathique que le pensais.
Quant au concert, ce fut plaisir, pour les interprètes, pour le programme alliant virtuosité et mélodie, réunissant
Schumann (pièces de fantaisie op.73)
Grieg (sonate en la mineur) le seul de ces compositeurs que, je l'avoue, je goûte assez peu et sans doute ce qu'il y avait de plus beau ce soir là
Prokofiev (sonate en do majeur op.119)
Janacek (Pohadka, bien trop court...)
Bartok (transcription pour violoncelle de la rhapsodie n°1 pour violon et piano)
et toute contente, sur des jambes dont la presque fermeté et surtout la presque absence de crispation douloureuse me donnaient, me donnent, espoir, 
m'en suis revenue vers l'antre marchant sur les petits restes de trottoirs et dans les gravats,
retrouvant une chaussée plus ordonnée à partir de Saint Pierre.


10 commentaires:

casabotha a dit…

belle énergie après plusieurs infusions d'azur

jeandler a dit…

Ouf, le billet récupéré dans la poubelle; si j'ai bien suivi la musique des mots...

Brigetoun a dit…

casabotha, azur très mélangé mardi, pluie mercredi

Brigetoun a dit…

Pierre, pas dans la poubelle heureusement, dans la corbeille à papier, l'était propre et pas froissé...

Dominique Hasselmann a dit…

Jolie petite salle, toute adaptée au concert... :-)

Brigetoun a dit…

Dominique, conçue pour cela, l'ancienne chapelle du séminaire transformée en auditorium pour les concerts des professeurs et élèves et des invités et que l'opéra investit maintenant pour éviter que les auditeurs de musique de chambre flottent dans la salle de Confluence (l'élite - bon je me flatte - était nécessairement peu nombreuse)

Claudine a dit…

programme qui donne envie

Brigetoun a dit…

c'était bien oui

arlette a dit…

Belles rencontres imprévues et musique ...bonnes gambettes ce fut bien... il me semble

Brigetoun a dit…

pas encore le top (surtout gambettes loin de là) mais mieux oui