M'en suis allée sous ciel
bleu que peuplaient quelques nuages, avec le désir de marcher un peu
sous les beaux arbres du cimetière de Saint Véran
un peu lasse, un peu
rêveuse surtout comme j'ai tant aimé le faire dans les rues
d'Avignon, ne me méfiant pas encore des vélos puisque je n'étais
pas encore en terrain partagé entre les circulations douces
auxquels les décideurs nous font le grand honneur de nous assimiler,
et sur le large trottoir de la rue Favart me suis fait doubler de
très très près par un jeune et brillant et forcément vertueux
vélo, qui ne voulait pas de la chaussée pourtant vide... ai une
fois encore évité avec effort de manger mon coeur monté dans mes
gencives, agrippée à un fauteuil... tentée un moment de m'y
installer, avait l'air confortable et vaguement propre, mais l'était
trop tôt,
pour lui et pour la tour
de sièges au début de la rue Carnot...
Ne sais si c'est pour cela
ou parce que la mémoire du platane défunt m'appelait, suis sortie
par la porte Saint Lazare et au lieu de longer le rempart jusqu'à
l'Université et la route de Lyon me suis engagée dans l'avenue de
la Synagogue,
pensant avec toute la
naïveté de mon ignorance trouver une rue qui me permette de tourner
sur la droite pour retrouver mon chemin, mais ne voyait qu'impasses,
me sentait paumée, ne rencontrait que jeunes personnes à écouteurs
jusqu'à un grand garçon patibulaire et serviable qui m'a confirmé
qu'il n'y avait pas de liaison avant la rue qui partait en biais un
peu plus loin...
ai découvert le charme
bucolique du tranquille boulevard Clos des Trams, avant de deviner
un mur qui me semblait familier ou presque, un pin, des chevelures de
feuilles et un portail entrebâillé, mais il y avait déjà, compte
tenu de mes hésitations, lenteurs, arrêts contemplatifs, photos, un
peu plus d'une heure que je marchais ..
ai avancé un peu au
hasard, pas retrouvé les plus beaux arbres mais étaient déjà de fort belle tenue
ai découvert une petite
tombe à laquelle ne sais pourquoi j'ai trouvé du charme, suis
restée un peu en sa compagnie en m'aspergeant
me suis étonnée un quart
d'heure avant l'heure de fermeture de l'orientation d'un panneau
indiquant sortie, juste au moment où me battais avec un solide et
sournois vertige, ai commencé à le suivre, ai pensé c'est idiot,
ai tourné bride, trouvé des arbres plus légers et puis un autre
portail entrebâillé, et tout à côté un bus qui s'arrêtait
devant un arrêt (nommé Saint Jean), que j'ai emprunté pour un très
très court trajet jusqu'à la porte Thiers
et mon retour à l'abri
des remparts, pour un retour un rien trainassant. C'est pas si mal
d'être gourde, cela transforme n'importe quoi en épopée.
(bricolé une vidéo sans
son, un diaporama en fait, si le coeur vous en dit, c'est court, et
c'est vraiment un bel endroit, même photographié par moi)
et, si vous
avec un peu plus de temps, une précédente visite, plus détaillée,
en 2016
10 commentaires:
Heureuse de vous entre-apercevoir !
avec mes quatre kilos de trop et ma gueule carrée… l'âge (sourire)
Un jour on n'ira plus dans les cimetières, ça prend trop de place, la crémation voire la dispersion des cendres dans la mer (à la place du plastique) auront raison du "repos" momentané que l'on pouvait y trouver ! :-)
Cette petite chaise ...tu peux nous conter une histoire. .tes kg te vont bien je trouve coucou c'est moi AA
Le charme des anciens cimetières, le monde apaisé.
Dominique, mais moi je ne vais dans les cimetières (sauf le jour où on enterre des aimés) que pour me promener et celui ci est vraiment un très beau jardin
Arlette, la petite chaise je ne m'en suis pas servie, par contre me suis assise sur un solide banc de pierre pour fouiller le sac et sortir un brumisateur/coupe angoisse
Pierre dommage que je sois nettement plus loin de Saint Véran que l'étais du Père Lachaise
il faut ces jardins pour nos morts qu'on n'a pas bien aimés
même pour les autres et ceux qu"on visite (il y avait quelques tombes fleuries de frais)
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