Je ne suis vraiment pas
adaptée à l'hiver... et il a fallu la buée sur la fenêtre de ma
chambre pour que, grelotant sans raison, je renonce à entasser
quatre couches de vêtements avant de me risquer dans nos rues
trouvant un éclairage si
glacé qu'il semblait brumeux (même si nous évitons la neige du
nord Vaucluse, de la Drôme et de l'Ardèche... et ma foi j'en suis
bienheureuse, me contentant de penser avec une pitié distante à
ceux qui galèrent) et le jeune homme (un lycéen avignonnais et sa
copine) que j'ai suivi un moment ne m'a pas fait honte avec ses
jambes nues, son short son fin chandail…
mais j'ai le plus souvent
gardé ma parka pendant mes pas-tout-à-fait-quatre heures, fort
agréables au demeurant, passées rue Pasteur.
A une heure ai laissé les
37 picniqueurs du MRAP fraterniser, ai laissé Youssouf et un autre
faire une cuisine qui me tentait, une bénévole tenter de ranger la
salle de dons, un bénévole réparer une fenêtre... et suis
repartie sous un ciel plus aimable, dans un froid de saison sans
exagération....
Longue sieste (suis crevée
sans raison en ce moment) lectures politico-économiques, un peu de
ménage en pensant avec admiration au garçon perfectionniste qui
s'était attaqué au bureau et à une salle de réunion ce matin, me
changer
aller attendre navette,
dansant d'un pied sur l'autre (la troisième jambe s'appuyant
fermement au sol), pour aller à l'Opéra
Confluence écouter un concert, dirigé par Quentin Hindley inspiré
par les paysages splendidement frigorifiés du nord, avec la sérénade pour
orchestre à cordes d'Elgar sous l'influence de Mendelssohn pendant
laquelle je me battais malheureusement avec mes yeux qui voulaient
béatement se clore, revenue en pleine conscience pour le joli
allegretto final – le concerto pour piano et orchestre – soliste
Eric Le Sage – de Grieg... je commence à apprécier (oui c'était
avec Chopin et quelques autres, par parti prix, un de mes mal-aimés,
pour un mauvais souvenir imprécis), ai trouvé ce soir, écoutant,
oh honte, pour la première fois cette oeuvre, que le piano
dynamisait, charpentait, soulevait et éclairait les vagues de cordes
et que ben j'aimais beaucoup – et la Symphonie n°3 (symphonie
écossaise) de Mendelssohn composée dans le souvenir, dix ans après,
de son voyage en Ecosse, avec la lumière, les brumes, la régularité
du début, la clarinette et la petite chanson du vivace, l'ampleur
des mouvements, sa beauté contre laquelle je lutte un peu comme
souvent quand le romantisme se fait un peu trop flagrant.
Marche si rapide entre la navette et l'antre que je ne sais ce qu'il en était du froid, ajouter les petites notes après le nom des morceaux… fin de la journée
Marche si rapide entre la navette et l'antre que je ne sais ce qu'il en était du froid, ajouter les petites notes après le nom des morceaux… fin de la journée
9 commentaires:
On dirait, si je puis me permettre, que vos jours ont plus d'heures que les miennes et vos heures moins de secondes que les miennes.
ben là je suis en train de caler alors qu'il y a une réunion importante suivie d'un picnique à Rosmerta, que j'ai fini par promettre à un jeune ami que j'y serai et que suis en train de caler...
Une musique stimulante, enfin, si l'on veut bien garder les yeux ouverts.
mais parfois l'effort de vouloir les garder ouverts prend toute la place
Passage du jour à la nuit en douceur malgré les frimas. La chaleur humaine compense le froid climatique.
Elgar : trente minutes d'arrêt ! :-)
tout ceci n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde du #Nord #jeprendsnote ^^
Rôder dans la nuit..tu as du courage
Godart, exactement…
Dominique, ouille ! (sourire)
Claudine, une du Nord qui pratique Montpellier
Arlette, en fait de roder, il y a cinq minutes entre ma porte et l'arrêt de bus et une minute entre l'opéra et la navette !
Enregistrer un commentaire