Riz, pulpe de tomates et lumières

matin bobo, pas bouger, repasser, dormir

et puis retapée m'en aller un peu avant cinq heures, tirant la langue mentalement à la boule rouge que n'aime pas

souriant à la bonhomie de la foule qui n'en est encore qu'à la promenade dans les décors, les questions des voix flutées, déjà quelques porteurs de sacs signés

admirant les flashs que posait la lumière mourante, retrouvant la rue Carnot et l'avancée des travaux

manoeuvrant sur sol fort irrégulier le sac acheté chez Carrefour avec des boites de tomates, six kilos de riz, des oignons et un paquet de bonbons à moi destiné

retrouvant pour quelques minutes quelques uns des garçons perdus de vue depuis une semaine

repartant dans les décors, manèges, villages qui même quand sont assez laids (le manège et l'arbre de la place Pie, le cube blanc de Saint Didier) deviennent merveilleux accompagnés des petits rires de cristal doré, des mains qui se cramponnent aux mains adultes, des sourires, des yeux brillants....

et rentrer juste aux moments où la jambe droite voulait commencer à crier son désaccord...